A 12:40 de cette video, Dominique Venner attribue la définition suivante du mot peuple à Vaugelas :
Peuple ne signifie pas plèbe. Peuple signifie communauté représentée fidèlement par sa noblesse.
Quand la prétendue élite faut (du verbe faillir), il peut toujours sortir du peuple une nouvelle noblesse (bien sûr, je ne prends pas «noblesse» dans un sens péjoratif, je ne suis pas un gauchiste niveleur). C'est ce qui s'est passé en France de 1940 à 1945. C'est ce qui pourrait nous arriver de mieux.
Or, je n'ai pas trouvé la définition en question dans le dictionnaire de Vaugelas qui est accessible sur internet. Quelqu'un pourrait-il m'aider ?
Domique Venner s'est il trompé d'auteur ? A-t-il été approximatif ?
Peuple : "se dit par opposition à ceux qui sont nobles, riches ou éclairés." (Furetière)
RépondreSupprimerJe crains que Dominique Venner se trompe. Mais j'aime bien sa définition du mot peuple (communauté), par opposition à populace (foule). Un peuple s'inscrit dans la durée, une foule est éphémère.
Tiens, Franck, avez-vous vu ceci? Grandiose non?!
RépondreSupprimerMaman, ils ont fumé la moquette du salon
Je pensais ce genre de conneries ridicules assez confinées à la France.
RépondreSupprimerPassons sur le fait que la présentation des événements est mensongère (je suis en train de lire Pierre Chaunu qui place Cristophe Colomb dans le contexte de ces années là, c'est passionnant).
Même si elle était juste, une telle démarche n'en commettrait pas moins ce que Braudel considérait comme le crime suprême contre l'intelligence historique : l'anachronisme.
Tout homme sage dirait que des histoires si lointaines sont un bon sujet de littérature et que le reste est absurde.
Cette «émeute contre les morts» est le fait de lobotimisés en profondeur, de lavés du cerveau, d'abrutis obsessionnels. Nous sommes vraiment cernés par les cons.
Je suis en train de lire la biographie de Goering par Kersaudy. Lors du procès de Nuremberg, Goering invoque les atrocités du passé pour justifier les siennes. Le procureur répond fort justement que les valeurs du passé ne sont pas transposables dans le présent telles quelles.
Visiblement, un socialiste espagnol de 2009 a moins de jugeote qu'un procureur américain de 1946.
Pourriez vous revenir à la quête de mon message ?
Franck, je ne doute pas que tu y ais pensé, mais cherche peut être avec son nom (Claude Favre ou Baron de la Pérouges).
RépondreSupprimerEgalement ci-joint ce texte que tu dois connaitre:
"De ce grand Principe, que le bon Usage est le Maistre de nostre langue, il s'ensuit que ceux-là se trompent, qui en donnent toute la jurisdiction au peuple, abusez par l'exemple de la langue Latine mal entendu, laquelle, à leur avis, reconnoist le peuple pour son Souverain; car ils ne considèrent pas la différence qu'il y a entre Populus en Latin, et Peuple en François, et que ce mot de Peuple ne signifie aujourd'huy parmy nous que ce que les Latins appellent Plebs, qui est une chose bien différente et au dessous de Populus en leur langue. Le Peuple composoit avec le Sénat tout le corps de la Republique, et comprenoit les Patriciens, et l'Ordre des Chevaliers avec le reste du Peuple. Il est vray qu'encore qu'il faille avouer que les Romains n'estoient pas faits comme tous les autres hommes, et qu'ils ont surpassé toutes les Nations de la terre en lumière d'entendement, et en grandeur de courage, si est-ce qu'il ne faut point douter, qu'il n'y eust divers degrez, et comme diverses classes de suffisance et de politesse parmy ce peuple, et que ceux des plus bas estages n'usassent de beaucoup de mauvais mots et de mauvaises phrases, que les plus élevez d'entre eux condamnoient. Tellement que lors qu'on disoit que le Peuple estoit le Maistre de la langue, cela s'entendoit sans doute de la plus saine partie du peuple, comme quand nous parlons de la Cour et des Autheurs, nous entendons parler de la plus saine partie de l'un et de l'autre. Selon nous, le peuple n'est le maistre que du mauvais Usage, et le bon Usage est le maistre de nostre langue."
Enfin, je ne peux m'empêcher de citer un article du Figaro, si délicieusement correct...:
"D'une certaine manière « issu de l'immigration », l'homme parlait le dialecte de ses glorieuses montagnes (...) En vérité, il s'agit d'un français de plus en plus artificiel, du moins un français de salon qui tourne le dos aux Français eux-mêmes. On est en présence d'un idiome épurateur, en crise aiguë de jeunisme, qui fait écarter du « beau langage » tout ce que la langue a d'ancien et de robuste. Ronsard et les écrivains de la Pléiade sont des « Gaulois » , Étienne Jodelle compris, le Parigot de la bande ! Montaigne est un « Wisigoth », pour le moins… Tout ce qui sent le peuple entendez bien : pas la canaille, non, la bourgeoisie des grandes villes, la basoche surtout devient le « bas langage » . Le totalitarisme du gouvernement se reflète sur la vie du langage et le jugement de Vaugelas vaut sentence de mort, comme pour le séculaire et précis verbe chaloir (« avoir coutume ») que le maître à penser fabricant d'archaïsmes raye d'un trait sans appel : « Ce mot est vieux. »"
J'espère que tu apprécies...
Erreur: Baron de Pérouges
RépondreSupprimerCher Franck,
RépondreSupprimerje ne sais si tu as lu l'extrait de Vaugelas que j'ai cité plus haut. Le cas échéant, ne trouves-tu pas qu'il laisse à penser que Venner a interprété un peu maladroitement son propos?