Comme dans un précédent message, j'avais prophétisé la date de la banqueroute de l'Etat français, il convient que j'y revienne de temps en temps pour faire le point.
Hé bien, je maintiens ma prévision de faillite de l'Etat français pour 2017.
La crise actuelle pourrait rapprocher la banqueroute (la croissance est très inférieure aux taux d'intérêt donc l'Etat s'endette mécaniquement). Mais elle ouvre des occasions de taxation sans révolution.
Je persiste donc à penser que la démographie apportera le coup de grâce à l'étatisme français (et qu'on n'aille pas me dire que des immigrés incultes paieront nos retraites) si aucune véritable réforme (1) n'est faite d'ici là.
On me cite l'exemple du Japon pour prouver qu'un Etat peut s'endetter indéfiniment.
L'Etat japonais s'endette auprès des Japonais en monnaie japonaise. C'est donc un mauvais contre-exemple : la France s'endette pour moitié auprès d'étrangers dans une monnaie qu'elle ne contrôle pas.
Par contre, je crois à l'inventivité des technocrates français pour trouver des ficelles pour retarder l'heure de vérité.
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(1) : je rappelle aux oublieux ce que j'appelle véritable réforme : retraites par capitalisation, assurances sociales privatisées, un tiers de moins de fonctionnaires.
Je crains que l'agonie soit lente et longue.
RépondreSupprimerLes assurances vie avec les retraites seront massacrées en premier.
Ça me parait être les maillons faibles du système.
Pour le système de santé, absolument pas d’accord : le plus efficace (coût / espérance de vie) des systèmes de santé est celui totalement étatisé de la GB. Le plus inefficace celui des USA. En France on est entre les deux. Il faut se rapprocher du système GB en contrôlant mieux le parcours des malades et en optimisant les traitements (notamment en fin de vie ; en moyenne sachez que la dernière année de vie, coûte aussi cher que toutes les autres).
RépondreSupprimerPour les retraites, absolument pas d’accord aussi. La capitalisation requière de faire des placements complexes de sommes colossales ce qui produit des bulles et au final des crises et la perte du capital. La répartition peut être gérée par des gros nuls, comme il y a pas d’argent à placer c’est pas risqué. Si il y a plus de sous, on réduit les retraites et/ou on augmente les prélèvements. C’est tout simple.
La faillite de l’état français me semble aussi relever du fantasme. La dernière fois qu’il a fait faillite c’était en 1797. A partir du moment ou on a de la monnaie papier, on en fait jamais faillite (sauf cas extrême genre Zimbabwe).
Pour ce qui est du système de santé, le système britannique est le meilleur si l’on considère les gens comme du bétail. Et si la fin de vie coûte trop cher supprimons là. La répartition pour les retraites c’est du Madoff puissance 10 à part ça tout va bien, c’est vrai que pour mettre en place la retraite par capitalisation il faut réfléchir.
RépondreSupprimerLa faillite d’un état n’est pas impossible mais il ne faut pas avoir en tête la faillite d’une société, l’état ne disparaît pas il se contente de changer les règles du jeu.
Sur le sujet je vous remets en lien C Gave sur Reichman TV
http://www.reichmantv.com/page1.html
«A partir du moment où on a de la monnaie papier, on en fait jamais faillite (sauf cas extrême genre Zimbabwe).»
RépondreSupprimerThéorie intéressante. Vous irez en parler aux Argentins. D'autant plus que dans le cas de la France, nous ne contrôlons justement pas notre monnaie.
The ghost of Argentina : what happens when countries go bankrupt ?
RépondreSupprimerTout d'abord, un Etat peut faire faillite : ce fut le cas de l'Espagne à plusieurs reprises au XIXeme siècle.
RépondreSupprimerLe problème en France est que les dépenses du prochain budget seront à 50 % financées par de la dette. Celle-ci est en train de s'envoler car le gouvernement refuse toujours de réduire les dépenses, et avec les élections qui approchent, ça ne va pas s'arranger puisqu'il commence à acheter à coups de milliards ses clientèles électorales.
Je crains donc que la faillite arrive bien avant 2017.
Si elle a lieu, la faillite de la France sera foudroyante : une adjudication trouve preneur partiellement à un taux prohibitif.
RépondreSupprimerLes marchés, avec leurs esprits animaux, prennent peur (pourquoi cette semaine-là, pas la précédente, ni la suivante ? Mystère) et refusent de financer l'émission suivante à un taux acceptable. C'est fini (n'oubliez jamais la règle fondamentale : pour qu'il y ait déficit, il faut qu'il y ait des prêteurs).
En moins de 48 h, la France est en faillite.
Frank : d'accord avec vous. La chute sera foudroyante, avec pertes et dommages collatéraux massifs. D'ailleurs la Sécu n'est plus assurée de son financement pour 2010.
RépondreSupprimerIl faut rappeler que le système social de la République socialiste soviétique de France fonctionne comme au lendemain de sa création après la guerre. Vu le poids pachydermique de la bête, la faillite de la France ressemblera à celle de l'URSS car aucune réforme n'a jamais vu le début d'une once de commencement.
C'est le même schéma que l'URSS : trop de gens tirent profit du système actuel et bloque toute réforme.
RépondreSupprimerIl n'y a alors plus de solution qu'entre la continuation et l'écroulement.
"Le plus efficace (coût / espérance de vie) des systèmes de santé est celui totalement étatisé de la GB."
RépondreSupprimerIl faudrait en parler aux Anglais. Je vous conseille cependant d'y aller avec un casque intégral et un gilet pare-balles, si c'est pour leur dire ça.
J'ignore quel est le classement mondial selon le critère coût / espérance de vie, mais ce ratio a un intérêt tout relatif :
- Il n'y a pas que la médecine qui ait une influence sur l'espérance de vie. L'alimentation, l'exercice physique, l'hygiène, la génétique, la pollution, la criminalité, les accidents jouent aussi un rôle très important.
- La médecine n'a pas pour seul but de retarder la mort. On lui demande aussi d'atténuer la douleur, de guérir plus vite des maladies non mortelles, d'améliorer la qualité de vie (en corrigeant la vue, en soulageant les maladies mentales, en guérissant les affections cutanées, en guérissant la stérilité...).
Il suffit de lire la presse anglaise pour s'apercevoir que le service de santé anglais fonctionne très, très mal. Il n'y pas besoin de ratios pour cela.
En revanche, les ratios peuvent aider à affiner le diagnostic et à trouver des solutions. Par exemple, les hôpitaux anglais sont caractérisés par une incidence très importantes des maladies nosocomiales.
Ces dernières sont essentiellement dûes à une hygiène défaillante des personnels soignants et à de mauvaises habitudes de travail.
Même sur le critère de la durée de vie, le NHS se défend très mal. On y parle ouvertement de refuser les soins (ou leur gratuité) à des patients qui seraient en partie responsables de leur mauvais état de santé.
Une infirmière en chef a fait scandale, récemment, en disant lors d'une interview que si un grand fumeur (ou un grand buveur, je ne sais plus) devait subir une opération lourde liée à sa pratique, et qu'il ne pouvait pas la payer lui-même, eh bien, selon elle, il devrait se résoudre à mourir.
C'est une fonctionnaire payée par l'argent public pour soigner les gens, hein... Vous avez toujours envie d'aller à l'hôpital en Angleterre ?
"si un grand fumeur (ou un grand buveur, je ne sais plus) devait subir une opération lourde liée à sa pratique, et qu'il ne pouvait pas la payer lui-même, eh bien, selon elle, il devrait se résoudre à mourir."
RépondreSupprimerDans le même ordre d'idée, des médecins anglais ont refusé à un alcoolique une greffe de foie au prétexte qu'il n'avait signé aucun engagement de sevrage. Bien sûr, le jeune homme est mort faute d'avoir été opéré. C'est beau le socialisme n'est-ce pas ?
Allez vous faire soigner en Angleterre et vous regretterez le système de santé français. Celui-ci n'est pas parfait mais nous avons la chance d'en bénéficier quand on voit le désastre dans les pays qui ont appliqué les politiques ultra-libérales que vous préconisez.
RépondreSupprimerVous ne pensez pas en dirigeant. Accumuler dans sa population des bataillons de vieillards impotents n’est pas une option efficace. Alors oui réduire l’espérance de vie, ça peut être une politique, officieuse bien entendue.
RépondreSupprimerQuant à filer un foie (cité par Robert Marchenoir) à un alcoolique alors qu’on est en pénurie de greffons, ce me semble en effet un gâchis. D’ailleurs en France on a aussi des pénuries d’organes.
Il me semble d'ailleurs que si les gouvernants tiennent tant à contrôler les marchés financiers, c'est parce qu'ils ont compris que les comptes publics sont à présent complètement dépendants du marché des obligations.
RépondreSupprimerIl ne s'agit pas de moraliser le capitalisme, mais de sauver l'État.
"Allez vous faire soigner en Angleterre et vous regretterez le système de santé français. Celui-ci n'est pas parfait mais nous avons la chance d'en bénéficier quand on voit le désastre dans les pays qui ont appliqué les politiques ultra-libérales que vous préconisez." (Tintin)
RépondreSupprimerBon. On a un champion du monde, là. Encore un qui croit que les système de santé anglais est "ultra-libéral". Faudrait voir à lire les posts, avant de commenter.
Donc, pour la millième fois : le système de santé anglais est communiste. 100 % nationalisé. Le moindre médecin anglais est un fonctionnaire. Le système français est beaucoup plus libéral que le système anglais.
Si vous pensez que le système français est meilleur que le système anglais, c'est donc un argument en faveur du libéralisme, et non pas de l'étatisme ou du socialisme.
Ensuite, juste pour rire, là : pouvez-vous nous dire dans quel pays vous voyez un "désastre" là où les politiques "ultra-libérales" ont été appliquées ?
En Suisse, par exemple ? Dont l'assurance-maladie est 100 % privatisée et mise en concurrence ? Par la volonté démocratique des Suisses, exprimée par référendum ? Vous êtes en train de nous dire sérieusement que se faire soigner en Suisse est un "désastre" ?
Vous êtes sûr que vous connaissez quelque chose au sujet sur lequel vous écrivez ? Vous avez révisé l'Angleterre dans les chansons de Renaud, je suppose ? Et la Suisse chez les Guignols ?
"Vous ne pensez pas en dirigeant. Accumuler dans sa population des bataillons de vieillards impotents n’est pas une option efficace. Alors oui réduire l’espérance de vie, ça peut être une politique, officieuse bien entendue." (JB 7756)
RépondreSupprimerAh pardon. Monsieur pense en dirigeant. Monsieur est un grand chef à plumes. Mille excuses. Moi y'en a être juste un trou du cul de base, hein.
Par curisosité, il a quel âge, le Monsieur qui "pense en dirigeant" mais qui veut tuer "des bataillons de viellards impotents", parce qu'ils ne sont pas "efficaces" ? On lui redemandera son avis quand il aura soixante-dix ans, hein. Et ses parents, ils sont vivants, au Monsieur ? Et ils en pensent quoi, ses parents, de l'avis du Monsieur ? Ils seraient rassurés de le savoir à leurs côtés, à l'hôpital ?
Moi j'aurais plutôt tendance à dire que le Monsieur pense en nazi. Pour une fois qu'un point Godwin est justifié, je ne vais pas le rater, celui-là.
Votre réflexion aussi odieuse que stupide montre bien à quelles dérives on peut arriver quand la santé est entre les mains de l'Etat. Entre les mains de "dirigeants" qui, d'un côté, volent dans la poche des citoyens, et, de l'autre, décident qui a le droit de vivre et qui doit mourir. Mais c'est pour notre bien, hein...
Ah, accessoirement, pour un type qui "pense en dirigeant", vous ne savez pas lire : ce n'est pas moi qui ai parlé de foie. Un petit stage palliatif d'alphabétisation pour manager illettré, peut-être ?
@ Robert Marchenoir
RépondreSupprimerPardon pour le malade du fois.
Mais c’est comme à la guerre, il faut sacrifier quelques individus pour arriver a faire réussir tout le groupe.
En cette période d’individualisme, on glorifie l’individu au dépend de la société. Mais que l’on le veuille ou non c’est le groupe qui surclasse l’individu sinon ça marche pas.
Et les sociétés privées d’assurance médicales ou autres ne sont pas réputées pour leur générosité, au contraire.
Aller faire un tour dans une maison de retraite, vous verrez comme la situation est critique : personnel mal payé, en sous effectif, surmené, pensionnaire quasi zombie difficile à prendre en charge, coût prohibitif. Déjà il y a pas mal de pensionnaires qui meurent de façon prématurée faute de soins voire suite à des violences. Les maisons de retraites vu depuis l’intérieur c’est pas beau, vous pouvez me croire. Je préférai me pendre plutôt que d’aller là dedans.
Avec le papy boom cela va s’aggraver considérablement.
Alors soit on réduit le coût de la vieillesse et de la dépendance (la médecine parvient à rajeunir les vieux, on parvient à automatiser avec des robots infirmiers – solution japonaise - ou on délocalise au Maroc par ex) ou soit l’espérance de vie sera réduite faute de soin.
A mon avis la situation va se dégrader dans les années 2010 car les solutions techniques ne sont pas prêtes. Dans les années 2020 cela va commencer à s’améliorer.
Moi qui suis de Suisse, je confirme on ne crève pas la bouche ouverte ici.
RépondreSupprimer"Vous êtes sûr que vous connaissez quelque chose au sujet sur lequel vous écrivez ? Vous avez révisé l'Angleterre dans les chansons de Renaud, je suppose ? Et la Suisse chez les Guignols ?"
RépondreSupprimerContrairement à vous, je ne suis ni un idéologue ni un fanatique
N'oublions pas Frédéric Bastiat qui a démontré que le socialisme prend toujours prétexte des crises qu'il a lui-même provoquées pour soumettre davantage la société aux caprices du législateur. Dans ses "Pamphlets" (bibliothèque classique de la liberté aux Belles Lettres), Bastiat démontre également que, au bout du compte, loin d'être les progressistes qu'ils déclarent être, les socialistes sont les alliés fidèles des conservateurs de tout poil et que leurs actions conjointes aboutissent à la privatisation complète de l'état au profit des classes privilégiées et protégées (cf la conduite des syndicats de fonctionnaire qui forment le gros des bataillons du PS).
RépondreSupprimerOui, notre pays est menacé d'une banqueroute parce que là où il faudrait de l'innovation et de l'émulation, de l'esprit de concurrence et le retour à un sentiment de responsabilité personnelle (ce qui est à la base de tout progrès digne de ce nom), le socialisme ou soviétisme français (droite et gauche confondues, la gangrène ayant gagné une bonne partie de l'échiquier politique) vouent notre pays à l'immobilité (nous sommes en plein dedans) et à la décadence (nous y sommes rentrés et la pente s'accentue). Ça a été édité en 1850 et ça n'a pas pris une ride.
Autre symptôme tout récent du socialisme britannique : les autorités envisagent de traduire en justice, désormais, les parents qui feraient de fausses déclarations afin de contourner la carte scolaire. Par exemple, ceux qui louent un tout petit logement à côté de l'école convoitée.
RépondreSupprimerCa ne vous rappelle rien?
Dans le même ordre d'idées, entendu sur France Culture récemment : un reportage sur le busing en France. Vivi. En France.
Moi je pensais que ce n'était qu'une proposition (plus ou moins abandonnée face à l'échec américain en la matière). Eh ben pas du tout. La journaliste accompagne deux petits zimigrés qui se font "busser" jusqu'à l'école du "centre-ville".
C'est une expérience, paraît-il. Dans le cadre de l'un des 10 000 programmes à noms ronflants que vous payez avec vos impôts (du style "Plan mobilité réussite" -- j'invente, mais vous voyez le genre).
Quelqu'un était au courant ?
Ah oui, détail piquant. Sur l'enregistrement du reportage, au moment où ils montent dans le bus, on entend quelqu'un dire, d'un air moqueur : "Tu t'es habillé en Français, aujourd'hui ?"
A part ça, "Ils sont plus français que vous" ™.
«un reportage sur le busing en France. Vivi. En France.»
RépondreSupprimerNous avons un certain talent pour nous inspirer seulement des idées étrangères qui ont échoué.
Les idées qui ont fonctionné, comme la réduction des déficits publics au Canada, bizarrement, n'inspirent pas nos politiciens.
Ca doit être ça le fameux modèle français.