Oui, pardon, j'avais oublié. L'autre jour sur Radio France j'ai entendu une interview de Jean-Pierre Jeunet. Je ne saurais pas te dire pourquoi, mais on lui demandait de parler de l'Europe et de la Russie. Quand on lui demande si pour lui, la Russie est européenne, il fait une réponse qui ressemble à peu près à ça :
"les droits de l'homme, la liberté de la presse, le racisme, la justice : non, je crois pas, non, la Russie, c'est pas l'Europe".
Magistral. Il ne dit pas : "la Russie ce n'est pas l'Europe parce que la Russie a sa propre identité", non, niet, pas du tout : la Russie, pour monsieur Jeunet, n'est pas européenne dans la mesure où elle ne respecte pas les droits de l'homme. Молодец !
Le cinéaste français en général est l'étape ultime, juste avant la mort clinique, de la dégénérescence causée par un abus prolongé de socialisme à hautes doses.
Les européistes réduisant l'Europe au droits-de-l'hommisme, je ne suis pas non plus étonné. Ça me fait penser à Philippe Sollers et BHL qui se disent « Européens d'origine française »...
Faudrait savoir, d'abord on accuse Jeunet de Le Penisme pour son film Amélie Poulain, et maintenant vous dîtes que c'est un socialo tendance droit de l'hommisme.
Je pense qu'il se référait à l'Union Européenne, et pas à l'Europe.
D'un point de vue civilisationnel, la Russie n'est pas Européenne. Elle est orientale. Donc non. La Russie, c'est pas l'Europe. C'est des mecs alcolos un peu barbares qui aiment égorger des enfants, violer des femmes, et se faire gouverner par des régimes répressifs. Absolument rien à voir avec le bon vieux paysan de la Creuse qui va à la messe le dimanche et qui rend hommage au Maréchal Pétain le 11 Novembre.
1°/ Ce ne sont pas forcément les mêmes qui portent contre Jeunet ces deux accusations. 2°/ Il faisant référence à l'Union européenne et à l'Europe. 3°/ Ce que personnellement je lui reproche, c'est de distinguer Russie et Europe non en raison de différences de civilisation, mais parce que l'Europe est, en matière de droits de l'homme et de libertés, un "bon élève", et la Russie un "mauvais élève". 4°/ Il serait temps que les Européens et les Occidentaux, plutôt que d'être systématiquement pro ou anti-russes, comprennent que les Russes font juste leur politique comme nous faisons la notre, et que se demander s'ils pourraient ou non faire partie de l'Union a quelque chose d'insultant quand on sait que les Russes n'y songent même pas. En gros, ils ne nous ont rien demandé, mais nous, nous continuons à dire ou bien qu'ils sont européens ou bien qu'ils ne méritent pas de l'être...
Dans le discours européiste, Europe et Union européenne sont confondues.
Ou plutôt, l'Union européenne a réussi une jolie OPA sur l'Europe. Comme si elle était née en 1957...
Cela permet d'ailleurs aux européistes de se dire « Européens » et donc d'excommunier tous les autres : souverainistes, régionalistes, occidentalistes, etc.
"D'un point de vue civilisationnel, la Russie n'est pas Européenne. Elle est orientale. Donc non. La Russie, c'est pas l'Europe. C'est des mecs alcolos un peu barbares qui aiment égorger des enfants, violer des femmes, et se faire gouverner par des régimes répressifs."
Ca fleure bon le cliché, dites-moi...
La Russie n'est clairement pas une démocratie au sens où nous l'entendons mais de là à les traiter de gros barbares, il y a une marge... d'autant que nos si magnifiques systèmes démocratiques ne sont pas si blancs que ça... alors, certes, chez nous, on use de moyens plus subtils, moins violents (et encore!) mais sommes-nous foncièrement meilleurs... j'ai quelques doutes! Et je ne fais aucun relativisme en disant ceci, je tiens à le préciser!
Une nation où le communisme a survécu pendant 70 ans, moi ça me fait peur. Après la chute de l'URSS, il n'y a pas eu de dénazification comme en Allemagne. L'idéal aurait été que les américains occupent le territoire russe comme ils l'ont fait pour le Japon. Il aurait également fallu épurer tous les anciens du KGB en les déportant en Sibérie. Et là ! Peut être que la Russie aurait pu sortir de la barbarie.
Si vous me le permettez, je vous conseillerais la lecture d'un livre sur la Russie "Qui sont les Russes?" d'Alla Sergueeva. Je pense que vous comprendrez pourquoi le système soviétique qui n'avait de réellement communiste que le nom a pu durer aussi longtemps... Vous semblez croire que la démocratie est consubstantielle à l'humain: que nenni! Le monde actuel est rempli comme l'avez sans nul doute remarqué de contre-exemples éloquents... Pour qu'un tel système puisse voir le jour et surtout perdurer, il faut des gens pour le défendre et surtout en comprendre les fondements et les raisons... Croyez-vous un instant que notre si géniale république est éternelle, qu'elle durera encore 1000 ans comme disait l'autre ignoble et infecte? Un peu de réalisme et de sérieux! Au train où vont les choses, nous nous retrouverons dans un autre monde - et pas le meilleur à n'en pas douter! - d'ici à quelques années... A force de lobotomiser les individus à l'aide d'une non pensée bien-faisante et molle, à l'aide de contre-vérités en tout genre, "on" a réussi à recréer un terreau favorable à l'éclosion d'un système non démocratique, "on" a préparé et favorisé le retour de la bête immonde...
Est-il réaliste d'exiger de la Russie qu'elle se désoviétise comme les Allemands se sont dénazifiés ? Je ne crois pas. Nous parlons là d'une expérience de 70 ans. Peut-on demander aux Russes d'arracher cette page de leur histoire ? Il serait plus sain et plus raisonnable qu'ils l'assument. Car on ne peut pas, du jour au lendemain, en venir à la conclusion que le XXème siècle était un siècle "pour du beurre". Les intellectuels, qui se moquent des frontières et des nations, ont sans doute assez de recul pour ne pas se reconnaître dans le passé national. Mais les Russes, qui vivent en Russie ou n'étudient à l'étranger que pour y retourner, ne peuvent pas regarder leur propre histoire comme on se plaît à la regarder en Occident, où la condamnation du communisme ne coûte rien.
"Une nation où le communisme a survécu pendant 70 ans, moi ça me fait peur."
En tirant les choses par les cheveux, c'est la même chose en France, où le communisme et ses avatars gauchisto-droitsdelhommistes pratiquent le terrorisme intellectuel à l'encontre de ceux qui ne pensent pas comme eux, où "l'économie communiste" (C. Gave) représente bientôt les 2/3 du PIB, où 55 % de la population sont entretenus par l'Etat, etc. Seule une crise majeure à celle survenue en 1940 pourrait (conditionnel) permettre de désoviétiser ce pays.
Oui, pardon, j'avais oublié. L'autre jour sur Radio France j'ai entendu une interview de Jean-Pierre Jeunet. Je ne saurais pas te dire pourquoi, mais on lui demandait de parler de l'Europe et de la Russie. Quand on lui demande si pour lui, la Russie est européenne, il fait une réponse qui ressemble à peu près à ça :
RépondreSupprimer"les droits de l'homme, la liberté de la presse, le racisme, la justice : non, je crois pas, non, la Russie, c'est pas l'Europe".
Magistral. Il ne dit pas : "la Russie ce n'est pas l'Europe parce que la Russie a sa propre identité", non, niet, pas du tout : la Russie, pour monsieur Jeunet, n'est pas européenne dans la mesure où elle ne respecte pas les droits de l'homme. Молодец !
M'étonne pas.
RépondreSupprimerLe cinéaste français en général est l'étape ultime, juste avant la mort clinique, de la dégénérescence causée par un abus prolongé de socialisme à hautes doses.
Les européistes réduisant l'Europe au droits-de-l'hommisme, je ne suis pas non plus étonné. Ça me fait penser à Philippe Sollers et BHL qui se disent « Européens d'origine française »...
RépondreSupprimerFaudrait savoir, d'abord on accuse Jeunet de Le Penisme pour son film Amélie Poulain, et maintenant vous dîtes que c'est un socialo tendance droit de l'hommisme.
RépondreSupprimerJe pense qu'il se référait à l'Union Européenne, et pas à l'Europe.
D'un point de vue civilisationnel, la Russie n'est pas Européenne. Elle est orientale. Donc non. La Russie, c'est pas l'Europe. C'est des mecs alcolos un peu barbares qui aiment égorger des enfants, violer des femmes, et se faire gouverner par des régimes répressifs.
Absolument rien à voir avec le bon vieux paysan de la Creuse qui va à la messe le dimanche et qui rend hommage au Maréchal Pétain le 11 Novembre.
1°/ Ce ne sont pas forcément les mêmes qui portent contre Jeunet ces deux accusations.
RépondreSupprimer2°/ Il faisant référence à l'Union européenne et à l'Europe.
3°/ Ce que personnellement je lui reproche, c'est de distinguer Russie et Europe non en raison de différences de civilisation, mais parce que l'Europe est, en matière de droits de l'homme et de libertés, un "bon élève", et la Russie un "mauvais élève".
4°/ Il serait temps que les Européens et les Occidentaux, plutôt que d'être systématiquement pro ou anti-russes, comprennent que les Russes font juste leur politique comme nous faisons la notre, et que se demander s'ils pourraient ou non faire partie de l'Union a quelque chose d'insultant quand on sait que les Russes n'y songent même pas. En gros, ils ne nous ont rien demandé, mais nous, nous continuons à dire ou bien qu'ils sont européens ou bien qu'ils ne méritent pas de l'être...
Dans le discours européiste, Europe et Union européenne sont confondues.
RépondreSupprimerOu plutôt, l'Union européenne a réussi une jolie OPA sur l'Europe. Comme si elle était née en 1957...
Cela permet d'ailleurs aux européistes de se dire « Européens » et donc d'excommunier tous les autres : souverainistes, régionalistes, occidentalistes, etc.
"D'un point de vue civilisationnel, la Russie n'est pas Européenne. Elle est orientale. Donc non. La Russie, c'est pas l'Europe. C'est des mecs alcolos un peu barbares qui aiment égorger des enfants, violer des femmes, et se faire gouverner par des régimes répressifs."
RépondreSupprimerCa fleure bon le cliché, dites-moi...
La Russie n'est clairement pas une démocratie au sens où nous l'entendons mais de là à les traiter de gros barbares, il y a une marge... d'autant que nos si magnifiques systèmes démocratiques ne sont pas si blancs que ça... alors, certes, chez nous, on use de moyens plus subtils, moins violents (et encore!) mais sommes-nous foncièrement meilleurs... j'ai quelques doutes!
Et je ne fais aucun relativisme en disant ceci, je tiens à le préciser!
Une nation où le communisme a survécu pendant 70 ans, moi ça me fait peur.
RépondreSupprimerAprès la chute de l'URSS, il n'y a pas eu de dénazification comme en Allemagne. L'idéal aurait été que les américains occupent le territoire russe comme ils l'ont fait pour
le Japon. Il aurait également fallu épurer tous les anciens du KGB en les déportant en Sibérie. Et là ! Peut être que la Russie aurait pu sortir de la barbarie.
Si vous me le permettez, je vous conseillerais la lecture d'un livre sur la Russie
RépondreSupprimer"Qui sont les Russes?" d'Alla Sergueeva.
Je pense que vous comprendrez pourquoi le système soviétique qui n'avait de réellement communiste que le nom a pu durer aussi longtemps...
Vous semblez croire que la démocratie est consubstantielle à l'humain: que nenni! Le monde actuel est rempli comme l'avez sans nul doute remarqué de contre-exemples éloquents...
Pour qu'un tel système puisse voir le jour et surtout perdurer, il faut des gens pour le défendre et surtout en comprendre les fondements et les raisons...
Croyez-vous un instant que notre si géniale république est éternelle, qu'elle durera encore 1000 ans comme disait l'autre ignoble et infecte?
Un peu de réalisme et de sérieux! Au train où vont les choses, nous nous retrouverons dans un autre monde - et pas le meilleur à n'en pas douter! - d'ici à quelques années...
A force de lobotomiser les individus à l'aide d'une non pensée bien-faisante et molle, à l'aide de contre-vérités en tout genre, "on" a réussi à recréer un terreau favorable à l'éclosion d'un système non démocratique, "on" a préparé et favorisé le retour de la bête immonde...
Est-il réaliste d'exiger de la Russie qu'elle se désoviétise comme les Allemands se sont dénazifiés ? Je ne crois pas. Nous parlons là d'une expérience de 70 ans. Peut-on demander aux Russes d'arracher cette page de leur histoire ? Il serait plus sain et plus raisonnable qu'ils l'assument. Car on ne peut pas, du jour au lendemain, en venir à la conclusion que le XXème siècle était un siècle "pour du beurre". Les intellectuels, qui se moquent des frontières et des nations, ont sans doute assez de recul pour ne pas se reconnaître dans le passé national. Mais les Russes, qui vivent en Russie ou n'étudient à l'étranger que pour y retourner, ne peuvent pas regarder leur propre histoire comme on se plaît à la regarder en Occident, où la condamnation du communisme ne coûte rien.
RépondreSupprimer"Une nation où le communisme a survécu pendant 70 ans, moi ça me fait peur."
RépondreSupprimerEn tirant les choses par les cheveux, c'est la même chose en France, où le communisme et ses avatars gauchisto-droitsdelhommistes pratiquent le terrorisme intellectuel à l'encontre de ceux qui ne pensent pas comme eux, où "l'économie communiste" (C. Gave) représente bientôt les 2/3 du PIB, où 55 % de la population sont entretenus par l'Etat, etc. Seule une crise majeure à celle survenue en 1940 pourrait (conditionnel) permettre de désoviétiser ce pays.
Théo,
RépondreSupprimerJe renchéris.
Le communisme français a eu l'intelligence de se montrer (du moins en apparence) non-violent et même bienveillant.