Voilà qu'on parle de supprimer l'histoire aux bacs scientifiques.
J'ai passé l'histoire avec bac C. Je ne vois qu'une explication : nous étions des génies et les élèves actuels sont des crétins. C'est la seule solution, sinon, il faudrait mettre en cause le mammouth, or on sait qu'il ne peut se tromper (axiome de base).
Ah oui, j'oubliais : c'est sans doute un «manque de moyens».
La justification est que le BAC scientifique est trop généraliste au détriment de la série L. Alors plutôt que d'améliorer la série L on abaisse avec sans doute des arrières pensées budgétaires.
RépondreSupprimerA propos d'inculture, avez-vous vu ceci, Franck (désolé si cela n'a qu'un rapport éloigné avec l'EN mais pas tant que ça après tout...)?
RépondreSupprimerCharles Gave
Tiens, je ne résiste pas à en remettre une couche... tant j'exècre ce sinistre personnage - je vous laisse deviner de qui il s'agit! Un homme qui a lui seul détient la vérité absolue comme nos pontes de l'EN...
RépondreSupprimerdébat ou monologue?
L'auteur du fameux "quand j'entends français de souche, je pense aussitôt raciste de souche". Tout est dit.
RépondreSupprimerEn fait, l'histoire-géographie deviendrait optionnelle. Peu de scientifiques devraient choisir cette option, qui, au contraire d'autres, scientifiques, ne leur vaudra aucun « bonus » pour leurs dossiers de candidature en prépas ou en écoles d'ingé. C'est une suppression qui ne dit pas son nom... et c'est stupide.
RépondreSupprimerUne citation tirée d'une intervention de Mme Sorel sur son propre blog qui porte sur un autre sujet mais peut s'appliquer à la perfection au sujet proposé....
RépondreSupprimer"La France n'est plus un pays libre. Les Français doivent en prendre conscience le plus rapidement possible, avant qu'il ne soit trop tard pour la nation France. Ce n'est pas par coquetterie que je fais appel à mon frère d'âme Marc Bloch. Il y trop de ressemblances entre ce que nous vivons et son époque."
Beurk le débat avec Plenel... même le présentateur le reprend sur "tout le monde du savoir" ! J'ai arrêté là...
RépondreSupprimerEt pour Plenel, un "rassemblement inédit", c'est les socialos+cocos+trotskos+écolos !!! Ah oui, c'est sûr, ça nous change...
Tiens, je ne résiste pas à la tentation de vous proposer ce texte que j'ai trouvé sur un autre blog :
RépondreSupprimer"Article paru dans Le Monde daté du Jeudi 3/12/2009 ( page 10):‘‘Prof éphémère’’ ou la grande galère d’une remplaçante en banlieue
Pas simple de gérer sa classe lorsqu'on est ‘‘prof de passage’’.
Véronique Pot a 29 ans. Elle enseigne le français. C'est sa cinquième année de remplacement. Témoignage de sa dernière mission .
Après la Toussaint, me voilà dans le Val ‑ d'Oise . Lundi, mes élèves de 4ième rentrent au compte ‑ gouttes. Certains arrivent par grappes, en se catapultant contre la porte d'entrée de la salle de classe, qui s'ouvre sous le choc. Ils jettent leur sac, changent deux ou trois fois de place. Continuent à parler comme si je n'existais pas. Ne daignent pas sortir feuille, ou stylo. Un élève cherche à rouler une pelle (embrasser serait un terme inapproprié) à sa copine du moment, fait semblant d'être étonné que je lui demande des comptes. Un autre petit couple se tripote assidûment sous la table.
Une gueulante. Les élèves s'assoient, mais n'arrêtent pas de s'interpeller. Une élève remarque mon désarroi et sourit à pleines dents « Elle va chialer! ». Comme je rétorque vertement, ce n'est pas (encore) la curée.
En sortant, je dois avoir l'air hagard car un élève de la classe me dit: « Vous inquiétez pas, madame, ils sont comme ça avec tout le monde. » Un autre a vu que je boitais, et me demande avec bienveillance ce que j'ai. C'est ça qui manque de me faire pleurer!
Mardi, le deuxième cours avec eux est à l'avenant. Comme je me plains en salle des profs, on me dit qu'il y a pire ailleurs ... Ici, les profs tiennent le coup « en attendant d’avoir des points ».
Jeudi et vendredi, je prends un camet. « Madame, vous êtes sûre vous voulez me mettre un mot ? ». Menace à peine voilée, qui sera réitérée le lendemain. Une exclusion de cours est impossible, I'équipe de « vie scolaire » (surveillants et conseiller d'éducation) est débordée, et on me l'a expressément interdit .
Week‑end infernal . Leurs tentatives d'intimidation commencent à fonctionner . Je pense à eux, tout le temps . J'essaie d'imaginer des stratagèmes, je refais des cours, en plus simple, toujours plus simple, des leçons « à trous » pour éviter d’avoir à écrire trop au tableau, car leur tourner le dos est souvent source d'agitation, de jet d'objets.
Le Lundi suivant, comme j'attends le silence depuis vingt minutes, mon cours leur manque en bruit de fond. Ils sont gênés. « Madame ça s’fait pas, continuez à parler, vous écoutez pas nos conversations! ». Alors que je m'avance dans l'allée pour chercher à capter leur attention, R. s'aperçoit que je boite légèrement. « 0uah elle boite, elle s'est fait enculer ou quoi ? ». J'hésite entre découragement et rage. Je lui demande de répéter. S., peut‑être pour détourner l'attention, m'accuse d'avoir peur de R., de faire semblant de ne pas entendre ses réflexions. Je file directement dans le bureau de la principale-adjointe. Je fais un rapport. Je ne sais pas jusqu'où ils sont capables d'aller. La principale-adjointe m'assure que la violence physique contre un prof advient seulement quand le prof est méprisant. J'espère que les élèves sont au courant de cette règle… La principale-adjointe finit sur cette petite touche d'humour édifiante: « Vous savez, un de nos collègues s'est fait tabasser, il a eu une très bonne mutation. »
Une semaine jour pour jour après ma rentrée dans cet établissement j'en appelle au gouvernement. Il faut agir. Il faut des profs, oui, des profs, mais pas n'importe lesquels, et pas dans n'importe quelles conditions. "