Comme vous le lirez chez Maitre Eolas, ce drame ubuesque découle de la volonté loufoque du législateur de remplacer le «nom patronymique» par le «nom de famille», c'est-à-dire d'aller toujours plus loin dans le fantasme de l'égalité homme-femme.
Les enfants peuvent porter à égalité le nom de leur père et de leur mère. Vous imaginez le ridicule de la situation à l'horizon de quelques générations.
Je fais donc le commentaire suivant sur le blog d'Eolas :
C’est assez marrant, cette propension du législateur à nier les réalités psychologiques les plus élémentaires.
Rappelons l’adage : «Maman sûrement, papa peut-être». Le nom était celui du père parce que c’était sa manière à lui de s’affirmer le père, de reconnaître l’enfant; affirmation qui n’était pas nécessaire dans le cas de la mère pour les raisons biologiques que vous savez.
Cela découlait aussi du fait que le père représentait l’interdit, les règles, bref, le social.
Je sais bien que, désormais, en nos temps de tests ADN, nous sommes supérieurement intelligents et que nous pouvons bazarder toutes les vieilleries léguées par nos ancêtres.
Permettez moi de le regretter.
Cependant, ça me fait bien rire de constater que ces damnables «nouvelletés» mènent dans des situations ridicules et ubuesques ceux qui s’y livrent. Il y a donc une justice immanente.
(Inutile de me préciser que je suis un vieux con, je suis au courant)
J'aggrave mon cas quelques temps plus tard :
Je trouve cette innovation des doubles noms ridicule et idiote, cela détruit la notion de lignée, puisqu’il n’y a quasiment aucune chance qu’un enfant porte le même nom que son grand-père, nous devenons des êtres tout entiers dans le présent, sans passé ni avenir.
Certains répondent que rien n’oblige, qu’on a le choix.
Mais c’est ce que je reproche à cette loi : de donner la liberté de faire ce que je considère comme une connerie dommageable pour la société.
Je me doute bien que cet avis sera minoritaire, mais quoi ? J’ai bien le droit de me réjouir qu’il y ait des gens qui portent le nom de leur ancêtre qui a fait les croisades ou de leur ancêtre paysan au fin fond du Berry et de regretter qu’avec de telles innovations, ces chaînes qui ont duré des siècles soient détruites en l’espace de quelques décennies et pour quel profit ? Le plaisir facile de satisfaire madame dont on sera peut-être divorcé dans dix ans ?
Une bêcheuse, se croyant évidemment maline, me répond en transposant mon commentaire au féminin.
Nous sommes en plein dans les idioties des demi-habiles, ceux qui se croient assez forts pour changer le monde mais qui n'ont pas l'intelligence d'être humbles vis-à-vis de ce qui s'est fait avant eux. Vous savez, les adeptes du «j'vois pas pourquoi» une femme n'aurait pas exactement les mêmes droits qu'un homme (et vice-versa, pendant qu'on y est). On peut toujours leur répondre que c'est bien ce qu'on leur reproche, de ne pas voir pourquoi, de ne pas être assez intelligents pour voir pourquoi.
Bien sûr, la perte de contact de la pimbêche avec la réalité est flagrante. J'ai commis l'odieux impair de lui rappeler que les rôles psychologiques, éducatifs et sociaux des femmes et des hommes n'étaient pas symétriques et interchangeables (1).
Il y a même un féministe (ça existe) qui a cru bon du surenchérir sur la greluche.
Cette cause est défendue par des médiocres, même pas capables d'être un peu retenus, de tirer des conséquences absurdes de leur cause un peu de modération, mais voilà, ils sont nombreux.
Ce monde me désespère, non seulement nous sommes cernés par les cons, mais aussi par les connes. On n'est pas sorti de l'auberge.
Mais une chose me réconforte, c'est que la bêtise des semperplusultristes (2) finit, à force d'être poussée à bout de sa logique folle, par avoir des conséquences franchement hilarantes. Vous imaginez à la troisième génération ? Albert-Kevin Dupont--Martin----M'Bamba--De la Griotière, fils de Jacques Dupont--Martin et de Marie-Louise M'Bamba--De la Griotière. On n'a pas fini de se marrer.
En revanche, les présentations en début de réunion, ça va être d'un chiant ...
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(1) : ce qui n'implique d'ailleurs aucune supériorité ou domination d'un sexe sur l'autre. Les relations entre les sexes sont bien plus subtiles que les schémas grossiers des doctrinaires ayant abusé du marxisme. Par exemple, il se peut qu'une domination publique se paye d'une soumission privée.
(2) : ceux qui vont toujours plus loin. Vers où ? On ne sait, mais l'essentiel est d'y aller.
Lorsque la question s'est posée, il y a quelques années, les Guignols de l'Info ont fait un sketche avec Thierry Roland et Jean-Michel Larqué où ils s'énervaient à déclamer les noms des footballeurs, prenant des noms espagnols (comme les Espagnols ont les noms de leurs deux parents). Encore une fois, la réalité finit par rattraper puis dépasser la fiction.
RépondreSupprimerBonjour, Je vous cite: J’ai bien le droit de me réjouir qu’il y ait des gens qui portent le nom de leur ancêtre qui a fait les croisades ou de leur ancêtre paysan au fin fond du Berry et de regretter qu’avec de telles innovations, ces chaînes qui ont duré des siècles soient détruites en l’espace de quelques décennies et pour quel profit ?
RépondreSupprimerVous avez raison, c'est génial de pouvoir remonter son lignage 'agnatique' sur des générations d'ancêtres, mais c'est une vue de l'esprit. Les temps changent. L'identité des individus et des familles aussi. Les métis sont fiers d'afficher leur double lignage. Et moi, j'ai été fière de porter le nom de MON lignage paternel, et pas celui de mon mari. Pas simple Justin!
Et vos enfants ?
RépondreSupprimerIl y a un moment où je ne vous suit pas. Pourquoi le fait d'adopter le nom de sa mère détruirait les lignées ?
RépondreSupprimerLes gens qui s'intéressent à leur généalogie, donc à leur histoire et à leurs racines, ne prennent pas en compte seulement les personnes qui portent le même nom de famille qu'eux.
Les origines d'une personne sont autant du côté des mère que des père.
Si je portais le nom de la mère de la mère de la mère (etc...) de ma mère, qu'est-ce que ça changerait ?
Ceci dit, vous avez raison sur la justification du nom du père. Il y a un autre adage "la mère donne la vie, le père donne le nom".
C'est marrant comment en si peu commentaires, on trouve les trucs qui désespèrent Franck...
RépondreSupprimerBref, au lieu de concentrer ses efforts sur des trucs qui comptent (j'sais pas moi, faire avancer la recherche scientifique, retaper des centrales nucléaires, moderniser les chemins de fers etc), on se fait chier à respecter les "différences" et les desiderata de chacun... celui-ci a décidé de garder le nom de sa mère, celui-ci est métis avec un nez plus pointu mais avec les cheveux crépus si fun, celui-là un nez plat mais avec les cheveux lisses...
Et quelle justification ?
"Les temps changent"... alors que nous possédons des centaines d'années d'expérience.
"Pas simple Justin!"
Comme si le monde n'était déjà pas suffisamment compliqué sans qu'on rajoute d'autres lubies en plus... Et est-ce que cette complexité au fond fait avancer quoi que ce soit qui compte ?
Porter le nom de ses parents est fascissss !
RépondreSupprimerPourquoi ne pas changer de nom comme de chemise ou de sexualité ou de religion ( sauf une ) au grès de ses humeurs ?
Le matin Jean-Philippe en chemise fuchsia hindouiste zoophile, et l'après-midi R2D2 en chemise hawaïenne scatophile Zoroastre ?
Vive la modernité !
Frankie,
RépondreSupprimerQue vous soyez fière ou non de vos trente-six mille noms me laisse froid puisque c'est justement le fait qu'on vous laisse le choix qui me chiffone.
Sur le fond, je suis serein : le moderne est prodigieusement stérile, parce qu'il a des conceptions hédonistes et nombrilistes qui ne l'incite pas à se projeter hors de son petit monde en faisant des enfants.
Dans trois ou quatre générations (1), les conneries genre noms à double tiret auront disparu tout simplement parce que les porteurs des valeurs folles qu'ils sous-entendent auront eux aussi disparu, faute de s'être reproduits en suffisance.
On se dirige vers un scénario à l'israelienne, où les modernes sont pris en tenailles démographiques entre les traditionnalistes musulmans et les traditionnalistes juifs, pour qui les familles nombreuses sont la norme.
Nota : je ne tiens pas le métissage pour une qualité particulière dont il y aurait lieu d'être fier (ni, en sens inverse, d'avoir honte).
Je ne crois pas qu'il existe des surhommes, que ça soit le blond aryen il y a soixante dix ans ou le métis aujourd'hui.
Le métissage d'Obama n'est une qualité (ou un défaut) en soi qu'aux yeux des cons.
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(1) : si une population ne se renouvelle qu'à 90 % à chaque génération, au bout de quatre générations, cette population a baissé de 35 %.
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Paul,
Chez les juifs, la religion se transmet par la mère.
Je ne suis pas spécialement misogyne. Je considère que la relation équilibrée avec les femmes, depuis au moins l'amour courtois médiéval, est une caractéristique précieuse de l'Occident. Mais ce n'est pas une raison pour verser dans les excès, ridicules je le répète, que je vous décris.
Ce qui m'agace, c'est la bêtise crasse du post-moderne, sa capacité toujours renouvelée à nier la réalité à l'aide d'un dogmatisme égalitariste et un juridisme bêbêtes.
Hé bien non, la femme et l'homme ne sont pas interchangeables en tout, ça n'est ni bien ni mal, c'est comme ça. Que cela se traduise dans la loi par le fait que l'homme donne son nom et pas la femme, je ne vois pas de raisons de s'en offusquer, la femme a d'autres privilèges, pas nécessairement traduits dans la loi (toute la vie n'a pas à etre régie par la loi), mais qui existent de fait. Par exemple, en cas de divorce, une femme a plus de chances d'obtenir la garde des enfants que le père (et je trouve ça tout à fait normal).
Que l'homme soit favorisé par le loi est du à un effet mécanique : le social, régi par la loi, c'est justement le domaine privilégié de l'homme. Mais, réciproquement, dans les milles subtilités des relations privées, qui n'apparaissent dans aucune loi, c'est souvent la femme qui commande, quelquefois même en usant du chantage d'une prétendue faiblesse.
Il n'est écrit dans aucune loi que madame choisit le carosse du ménage. Pourtant, les vendeurs de bagnoles savent bien qu'il est impossible de vendre une voiture n'ayant pas reçu l'approbation féminine. Après, on fait semblant de croire que c'est monsieur qui décide pour ménager son amour-propre.
D'ailleurs, la publicité a un pouvoir de révélateur des mensonges post-modernes tout à fait rafraichissant. On nous répète à longueurs de journées qu'il n'y a pas de différences notables entre hommes et femmes. Il suffit de voir comment la pub s'adresse aux hommes d'une part et aux femmes d'autre part pour détecter la supercherie.
Je n'avais pas lu tous les commentaires sur le blog d'Eolas.
RépondreSupprimerJe m'attendais à une opposition plus difficile. Le blog d'Eolas est quelquefois bien fréquenté, je pouvais m'y faire poivrer.
Un quinquagénaire (bref un soixante-huitard) me trouve pénible, parce que bon, quoi, hein, on est au XXIème siècle. Que diable, il faut vivre avec son temps.
Vous voyez comme ça vole haut.
Ils me feront toujours rire.
Féminiser les mots, les noms de famille, certains métiers exclusivement masculins : tout ceci participe de la destruction des figures masculines de l'autorité. Avec le renfort de la loi pour être sûr du résultat. Autant le dire : Freud, c'est ultra-fasciste pour les coupeuses de couilles.
RépondreSupprimerBonne nouvelle : l'opposition s'améliore. Un olibrius croit bon de me comparer à Franco. Ouf ! j'ai échappé à Hitler .
RépondreSupprimerUne note juridique intéressante:
RépondreSupprimerhttp://www.maitre-eolas.fr/post/2010/01/12/Le-nom-dit-s%E2%80%99%C3%A9crit.