J'entends un chroniqueur distingué répéter comme un perroquet l'antienne sur le «manque de gouvernance économique européenne».
Décidément, ils sont cons ces chroniqueurs, à ce tarif là, moi aussi je peux passer à la télé.
Car enfin, c'est une formule totalement creuse, un concept sans substance : il n'y a pas de peuple européen, comment pourrait-il y avoir une gouvernance économique européenne ? Comment pourrait-on manquer d'une chimère ? Comment peut-on dire que la solution de nos problèmes est un rêve, assez laid d'ailleurs ?
C'est que le problème est mal posé. La question n'est pas : qu'est-ce que l'Europe, qui n'existe pas, doit faire ? La vraie question est : qu'est-ce que chaque pays de la zone euro doit faire ?
Et là, la situation s'éclaire.
Les PIGS doivent trouver des créanciers et voir ce qu'ils peuvent leur donner comme gage, établir une stratégie pour perdre le moins de liberté.
Vous me répondrez alors : «Mais si, l'Europe existe, puisque nous avons une monnaie commune. Nous devons donc nous concerter.» Foutaises !
L'Euro baisse ? Et alors ? Ca avantage notre industrie. En réalité, rien ne nous incite à avoir une politique commune.
L'Euro n'est pas un instrument économique mais un moyen politique artificiel de technocrates fous et apatrides pour forcer la main des peuples vers une utopique union.
Et l'artifice est en train de leur exploser à la figure : comme l'avaient prévu tous les économistes un tant soit peu compétents, l'Euro fait diverger les économies et éloignent les intérêts nationaux, donc les peuples.
Euro ou pas Euro, nous sommes en concurrence avec l'Allemagne et nous sommes en train de perdre.
Si l'Euro explose, nous serons renvoyés à nos problèmes. Et si l'Euro n'explose pas, nous serons aussi renvoyés à nos problèmes.
Ces problèmes ne s'exprimeront pas exactement de la même manière dans un cas et dans l'autre, mais ils seront au fond les mêmes : comment faire avec un pays où l'assistanat est un mode de vie pour un très grand nombre, où la population vieillit et où les vrais actifs sont déjà pressurés au maximum ?
"nous avons une monnaie commune."
RépondreSupprimerFaux, nous avons une monnaie unique, sauf pour les Anglais et les Danois en tout cas.
L'euro est donc une monnaie monopolistique que des pays aux politiques parfois contraires doivent utiliser. Comme tous les monopoles de fait, l'euro est une catastrophe. Il est donc voué à s'effondrer un jour, le plus tôt étant le mieux pour revenir à un système de libre marché monétaire.
«Il est donc voué à s'effondrer un jour».
RépondreSupprimerCertes, mais c'est avant tout un objet politique. Il faudra que les politiciens qui l'ont porté à bout de bras et y ont engagé tout leur crédit disparaissent de la scène pour que la mise à mort de l'euro soit possible.
C'est pourquoi a au moins une dizaine d'années devant lui.
Et puis, ce n'est pas si facile de détruire un fait accompli, même quand il y a d'excellentes raisons.
l euro n est pas fondamentalement une mauvaise chose en soi, par exemple on peut aller dans la plupart des pays d europe avec le meme porte monnaie, pour les entreprises qui vendent principalement entre elles plus de soucis de change. les pays de la zone euro devaient respecter certaines conditions pour adherer a l euro : deficit 3% du pib, dette 60% du pib, mais au depart les conditions n etaient pas remplies y compris pour la france qui deja par une acrobatie comptable etait sous les 3%. depuis c est de pire en pire P. SEGUIN d ailleurs, depuis qu il etait president de la cour des comptes, avait tous les ans, indique les tours de passe passe financier de la france. et depuis les compteurs ont explose, la dette de la france 80% direct vers 100%, l italie 120% comme la grece, deficit 8 9 10 12%. en 2000 deficit de la france 140 milliards de FRANCS, 2009 140 milliards d EUROS, 6.5 fois plus, chercher l erreur? l euro n est qu une monnaie, un instrument financier derriere c est la politique qui fait defaut et surtout une politique economique et on se rend compte qu a part l allemagne c est plutot la gabegie, la est le vrai probleme.
RépondreSupprimerhttp://blog.turgot.org/index.php?post/Gave-entretien
RépondreSupprimerC’est quand même drôle que ceux qui sont incapables de gouverner correctement une nation demande à ce qu’on leur donne une gouvernance européenne ou mondiale.
Pour l’euro on savait des le début que cela ne marcherait pas et en plus on a pu entendre M. Jospin se vanter d’avoir fait rentrer les Grecques contre l’avis des Allemands.
Autre type de remarque.
RépondreSupprimerLa mentalité tribale se prête mal au développement de type occidental ; peut être de développement tout court.
Si quelqu'un réussit en Afrique, il a le devoir de soutenir les membres de sa famille étendue et de plus en plus étendue s'il réussit.
Ce qui ne favorise pas l'épargne, l'investissement et le développement.
Vous me direz que l'on retourne un peu vers cette situation. Plus vous réussissez économiquement, plus vous devez soutenir à travers vos impôts une famille étendue dans l'État providence.
L'avenir nous dira où cela nous conduit.
Theodore Dalrymple qui avait été médecin en Rhodésie racontait la frustration colérique de ses confrères noirs, devant le niveau de vie des médecins blancs. Ils étaient aussi compétents, aussi bien payés, mais ils devaient partager leur revenu avec leur famille étendue.
L'idée d'épargne, d'investissement par les individus - qui a été à la source de notre développement et de notre bien être actuel - voir Marx jeune, Le Manifeste Communiste, chapitre Bourgeois et prolétaires ; là je me répète mais j'adore ce passage ; il est en ligne, profitez en ; cette idée est assez mal vue en Framce : écoutez les radios publiques et lire la majorité de la presse.
À suivre.
si le volume réussit à passser
Zut, à effacer ce qui précède
RépondreSupprimerje me suis trompé dans mon copier coller
Ce qui est dommage quand on parle de monnaie et de finance est que personne, ou très peu ne nous donne des références de base correctes.
RépondreSupprimerAu fond si l'euro e'était une monnaie "correcte", i.e. non manipulée, non créée à tout vent, dévaluée politiquement, la Grèce ferait banqueroute comme les États d'autrefois, sans conséquence sur l'euro. Les Grecs feraient ce qu'il faut pour améliorer leurs manières économiques, les créanciers auraient perdu leur argent. Et les politiques ne feraient pas leur métier de s'occuper de ce qu'ils ne savent pas faire.
Dur, dur.
Un petit texte que j'avais écrit pour quelqu'un d'autres mais non envoyé. Je l'ai trouvé finalement un peu difficile à comprendre compte tenu du milieu dans lequel on baigne.
À suivre, si ça passe en volume
Qu'en pensez-vous?
Pourquoi toute cette ire à l'encontre des financiers internationaux?
RépondreSupprimerD'abord à ce niveau de montants financiers, il n'y a pas de financiers internationaux mais des financiers nationaux qui opèrent dans le monde entier. Ces financiers sont fortement tenus en laisse par leurs gouvernements respectifs. La finance est presque autant régulée que le nucléaire civil, le sommet de la régulation. Alors pourquoi tout ceci se passe-t-il?
Tout simplement parce que les premiers bénéficiares sont les gouvernements. C'est à dire les politiques et ceux à qui ils accordent leurs largesses. Pas bien larges parfois certes, mais quand on multiplie par des millions, des dizaines de millions, des centaines de millions - pour un espace monétaire -, il y a un énorme fleuve d'argent sous les ponts à côté duquel tous les bonus et parchutes dorés sont des gouttes d'eau.
Chez nous, a dit Thomas Piketty il y a déjà quelques années, il n'y a plus assez de riches pour payer. Bien que trop à son goût.
Pourquoi voulez vous que les banquiers soient plus vertueux, que les cheminots, les enseignants, le électriciens, tous les salariés de telle ou telle industrie, tous les groupes qui peuvent se faire déclarer "méritants" et acquérir un avantage en échangeant des votes ou en menaçant de leur pouvoir de nuisance. Les politiques, achètent, redistribuent, font du social, investissent dans l'avenir, la santé, la rechercher, l'enseignement, les politiques sociales, du logement, de la famille, les politiques industrilelles.
Comment peuvent-ils faire? Pas par l'impôt. Impopulaire et pas assez de riches ; au mieux on tourne en rond. Alors? La dette, l'emprunt. Oui, mais comment?
Á l'aide d'une merveilleuse invention qui s'appelle le système monétaire à réserves fractionnaires.
C'est là que l'on retrouve la banque et la finance.
Elles fonctionnent sous le contrôle des banques centrales qui les poussent à produire de la monnaie.
Les poussent? Elles le font très volontiers ; elles ne demandent que cela ; elles sont bénéficiaires en se servant au passage. Les clients réclament et sont content. N'oubliez pas le "trop gros pour faire faillite" démontré par l'expérience, les clients trop gros eux aussi, ou trop employeurs, ou trop nombreux - les ménages endettés.
Comment ce la fonctionne-t-il?
Très simple. Pas dans les cours d'économie en France, et pas forcément bien compris par les profs d'économie si l'on en juge par ce qu'ils écrivent sur leurs blogs.
Par contre dans le manuel de Paul Samuelson : Economics - le livre culte des petits jeunes du monde entier qui font un pélerinage de quelaues mois dans les universités américaines -, l'explication est donnée, très claire, très simple.
Le principe est une escroquerie. Ou plutôt ce serait une escroquerie s'il s'agissait de pommes de terre, mais les États ont compris l'avantage qu'il y avait à ce système et ont "posé" - le droit positif - qu'il ne s'agissait pas d'une escroquerie.
RépondreSupprimerImaginez que vous déposiez des pommes de terre dans un entrepôt. L'entreposeur vous dit qu'elle sont à vous, que vous pouvez les retirer a tout moment. En même temps, il en prête une partie à d'autres, à votre insu.
Vous pouvez payer d'autres personnes avec des certificats de pommes de terre qu'il vous a remis, faire des chèques de pommes de terre, acheter avec de vrais radis, de vrais, oignons, des vélos ...
L'entreposeur prête aussi à d'autres personnes, contre intérêt, des certificats de pommes de terre et ces personnes font comme vous.
Remplacez pommes de terre par "monnaie", et "monnaie" par de jolis papiers imprimés par la banque centrale - la monnaie fiduciaire -, ou des "écritures digitales" dans les ordinateurs de la banque centrale, et vous avez la silhouette du système actuel. Inutile d'aller plus loin dans les coefficients de réserves les taux d'intérêts, et les diverses pratiques dérivées.
Paul Samuelson était pour ce système. En bon keynésien il était pour la création de monnaie, la stimulation. Il pensait que c'est bon pour l'économie. Il pensai aussi que la pratique serait "raisonnable".
Mais le couple démocratie illimitée et systéme monétaire à réserves fractionnaires est infernal. L'attelage est irrérésistible
"Démocratie illimitée"? Qu'est-ce donc? Simple. Le Peuple est Souverain. Il demande? Il a raison - à 50,5% si nécessaire - ; il y a droit ; il n'y a qu'à faire une loi. Vous connaissez. Inutile de parler à nouveau de la classe politique, des votes et des groupes de pression.
Vous imaginez sans peine que dans cette inerférence des biens réels, des moyens de paiement fictifs, de personnes qui reçoivent de l'argent avant les autres, d'autres qui réclament "leur argent", un jour il va se passer quelque chose.
Cela s'appelle une "crise". Grosse ou petite. Elle met du temps à arriver. Avant la gueule de bois c'est la fête. Mais tant va la cruche à l'eau ... que de temps en temps elle se casse.
Qui va payer?
Les banques? Des entités abstraites, que nenni ; cela n'a aucun sens. Ce sont des hommes et des femmes qui paient. En France, ce seront ceux des classes moyennes, de plus en plus en plus moyennes car il n'y a plus assez de riches. Les gens de la banque?
certains mais pas tous. Les "moyens".
Les États ont besoin du système des banques et de ceux qui savent les faire marcher.
Les spéculateurs financiers? Les meilleurs sont dans les banques. C'est une manière de ratisser autrement que par l'impôt.
Vous dites que " le Français moyen de base a déjà tout compris". Que non. Il n'a certainement pas compris qu'il ne peut avoir le beurre dans la prériode de boom et l'argent du beurre quand la crise arrive ; qu'il ne peut avoir les avantages "acquis", sans devoir les payer un jour. Évidemment avec le passage du temps et des générations, ce ne sont pas toujours les mêmes qui récoltent et qui paient. Ce qui complique les choses et leur compréhension mais ce sont toujours des"de base".
Si nous esquissons une liste des exigences "légitimes" du français de base et l'illustrons par quelques exemples nous voyons sans peine les problèmes de financement. Tous se retournent vers l'État qui doit assurer ces prestations.
RépondreSupprimerL'éducation : les instituteurs formés à bac+5. Quatre adultes pour un enfant. Malheureusements de nombreux adultes se cachent dans les services centraux et ne sont pas dans les classes, le couloirs, les cours de récré...
La santé : inutile de détailler la liste de toutes les prestations réalisées et souhaitables ...
La protection : le principe de précaution. C'est merveilleux de l'avoir inscrit dans la Constitution. Vous avez détaillé la saga de la grippe H1N1. Peu de voix se sont faites entendre au début. Il faut que ce soit coûteux pour que cela soit sérieux. Souvenez vous la canicule, ce médecin, professuer de médecine qui proposait, bassine d'eau et lingettes. Le silence lui a fait sentir le ridicule de sa solution. Mais non, pas assez cher ; il faut des climatiseurs.
Aujourd'hui c'est le réchauffement et la taxe carbone. Demain ce sera peut être le refroidissement comme dans les années 70 et la subvention carbone.
La recherche pour l'avenir, la lutte contre la fracture numérique, de droit à l'ordinateur. Qui peut vivre sans téléphome portable, dans une zone non couverte? Qui peut vivre près des antennes? Tous les droits créances. Le droit au logement.
Le financement du logement, des petites entreprises ; il faut du crédit "pas cher" ; un droit.
Arrètons cette énumération, nous pourrions arriver au droit au raton-laveur.
Comment financer ou faire semblant de financer tout cela? Semblant, parce que les ressources réelles mettent toujours une limite au souhaité.
La planche à billets est trop grossière ; les banques permettent plus de souplesse, un détour qui cache qui cache la grossièreté d'une plitique keynésienne financée par la planche à billets.
L'URSS avait ainsi une politique keynésienne dans les dernières années de son existence. Elle n'en a pas été sauvée pour autant. Comment procédait-elle? Simple. Les entreprises devaient financer l'État par leur bénéfices. Le montant de leur contribution était fixé selon les besoins de l'État. Les entreprises qui n'avaient pas ces moyens se tournaient alors vers la banque centrale qui créait du rouble et le leur prêtait. les entreprises donnaient ensuite cet argent à l'État.
Chez nous le cheminement est plus indirect, plus souple, plus incitatif pour ceux qui produisent des ressources réelles. Les autres préfèrent ne pas savoir. Leurs "exigences" restent néanmoins "légitimes". De temps en temps le système grippe et le "Français de base" commence à "tout comprendre" - ce qu'il lui plaît de comprendre.
Tous les partis de gouvernement proposent la même chose. Ils ont une très large majorité dans le pays auprès du Français de base. Ils sont parfaitement légitimes.
Les seuls partis cohérents sont ultra minoritaires.
Les libéraux, liberté et responsabilité - un vilain mot "responsabilité" - : Madelin. qui n'est pas un foudre libéral, 2 ou 3% aux élections. Les Verts foncés ; décroissance démographique - ils ne disent pas comment -, les légumes cultivés à la binette au pied des immeubles, marche à pied et bicyclette - pour aller où? -, sont cachés par les Verts clairs, parti de gouvernement.
Qu'en pensez vous?
Ça ne m'intéresse pas d'avoir raison mais de comprendre
Sur ces quesions on tourne vite en rond faute d'interlocuteurs
Il n'y a pas à dire, M. Gave est vraiment d'un très haut niveau! Comme il est dommage que nous gouvernants ne fassent pas appel à des personnes aussi compétentes pour gouverner correctement... mais le peuvent-ils seulement?
RépondreSupprimer"derriere c est la politique qui fait defaut"
RépondreSupprimerJustement, c'est tout le contraire. L'euro est une monnaie politique et constructiviste, voulue par les gouvernants, qui la "gèrent" via une banque centrale. Il est tout sauf le produit du libre jeu du marché. Dans un système concurrentiel, l'euro aurait déjà disparu et été remplacé par des monnaies auxquels les agents économiques feraient confiance.
je constate avec plaisir la ruée des libéraux contre Francfort...
RépondreSupprimer... mais me demande comment ces gens votaient en 1992 et 2005.
En bonne logique, l'euro devrait disparaître, mais cette vision est trop simple : elle néglige la formidable puissance du fait accompli.
RépondreSupprimerOui, François, sur ce point, je dois faire mon mea culpla. Jusqu'au denier referendum européen inclus, je me suis fait le défenseur, parfois véhément, de l'idée européiste.
Manque de maturité de ma réflexion sur le sujet d'une part, dérive du «les ennemis de mes ennemis sont mes amis» d'autre part : instinctivement, me retrouver dans le même camp que Fabius me repoussait.
pour moi la question était, et est toujours, d'exister face à la Chine et aux Etats-Unis. Tant Maastricht que la constitution Giscard allaient à l'inverse.
RépondreSupprimerJe suis à la recherche d'un pouvoir qui oserait dire à la Chine : nous cessons d'acheter votre camelote si vous n'augmentez pas le niveau de vie et de protection sociale de vos travailleurs de tant % par an.
Ce que devrait d'ailleurs faire l'OMC.
Je ne sais pas si il faut faire contrepoids à la Chine et aux USA.
RépondreSupprimerTant qu'à me dire que l'Europe n'existe pas politiquement, pourquoi ne pas pousser le raisonnement jusqu'au bout ?
La Suisse s'en sort très bien sans faire contrepoids à personne et reste exemplaire en matière de démocratie.
Après tout, pourquoi la France n'abandonnerait-elle pas cette chimère européenne qui finit par devenir le jouet des technocrates ?
Ca n'empêcherait nullement de s'entendre avec nos voisins ni de passer des accords de circonstance.
@ F. delpla
RépondreSupprimerCa n'est pas comme ça qu'il faut prendre les choses à mon avis. Règle n° 1 : ne compter que sur soi pour l'essentiel (donc garder ses indépendances de jugement et d'action). C'est vrai au niveau familial comme aux niveaux supérieurs (entreprises, nations. On peut attendre ce qu'on veut des Chinois, des Américains, etc., on n'a aucune prise dessus, et il est probable qu'ils ne nous souhaitent pas que du bien. Les visées constructivistes des eurocrates ("faire contrepoids à la Chine, à la Russie, aux USA", etc.) sont inopérantes, inatteignables (pour beaucoup de raisons), voire même dangereuses. Comme le souligne Franck, il est tout à fait possible d'être petit et riche (économiquement, culturellement, etc.) à travers des relations de circonstance. Voir la Suisse, Singapour, etc. Sur le très long terme ensuite, les choses évolueront bien sûr, mais à un rythme acceptable et gérable. Alors que là nous avons sous les yeux les résultats de constructions intellectuelles sans égard pour les réalités du terrain.
enfin, Franck, qu'aurait dit de Gaulle de cet étalon helvétique de la conduite à adopter par la France ?
RépondreSupprimerCelui qui figure, à lui tout seul, parmi les vainqueurs essentiels du nazisme a laissé en héritage le couple franco-allemand et son caractère vital pour que l'Hexagone ne se fasse pas grignoter.
Je sais.
RépondreSupprimerMais l'Europe est bien mal engagée. Comment s'en dégager si ce n'est en commençant par s'en séparer sous sa forme actuelle ?
Merci François, votre parole manque plus souvent qu'à son tour en ce moment.
RépondreSupprimerFranck, j'ai commencé à lire votre blog fin 2004, avant le référendum, car vos billets correspondaient alors à mes principes et convictions : libéraux et européens.
Comme vous le disiez alors, je me sens plus proche et suis plus souvent en accord avec un libéral néerlandais qu'avec un trotskiste de seine et marne...
Mefiez vous de ce que vous faites dire à de Gaulle. Il n'aurait jamais envisagé l'Europe que comme un moyen et la France comme une fin. Il aurait toujours préféré une France petite mais indépendante à une Europe puissante mais pas française ni démocratique.
RépondreSupprimerD'ailleurs il aurait considéré que la petitesse de la France était une affaire de circonstance et que la puissance proviendrait de l'indépendance.
Je ne me ferai pas non plus trop d'illusion sur sa vision du "couple franco-allemand", il n'aurait pas érigé en principe ce qui ne relevait que du pragmatisme.
Je suis en tain de lire «De Gaulle philosophe» de PM Couteaux.
RépondreSupprimerC'est le livre le plus intéressant sur De Gaulle que j'ai lu depuis longtemps.
J'ai trop lu sur De Gaulle pour que rien de ce que Couteaux raconte me soit une surprise, mais cela ordonne ce que je savais.
Je vous fais le résumé bientôt, je suis presque à la fin.