Je vous avais préparé un superbe texte sur la connerie des journalistes, en analysant les causes, sociologiques, économiques, idéologiques. Puis, j'ai reçu le texte qui suit et je trouve que c'est un très bon substitut à un texte explicatif que je vous ressortirai peut-être un jour.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, le général Peter Cosgrove est un Australien.
Une femme a interviewé l'australien Major Général Peter Cosgrove, à la radio au sujet des Scouts qui visiteront le QG militaire aux frais de l'armée (un genre de camp d'été quoi).
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La journaliste :
Général Cosgrove, qu'allez vous enseigner aux scouts sur votre base ?
Général COSGROVE
Le tir à l'arc, le tir a la carabine, le canoë et l'escalade
La journaliste
Le tir, ne trouvez vous pas ça irresponsable ?
Général COSGROVE
Je ne vois pas pourquoi ce le serait, ils seront encadrés de façon appropriée.
La journaliste
Admettez que le tir est une activité très dangereuse à enseigner aux enfants !
Général COSGROVE
Je ne vois pas pourquoi. Nous leurs enseignerons la discipline nécessaire aux armes à feu avant qu'ils n'en touchent une.
La journaliste
Mais vous les équipez pour en faire des tueurs violents !
Général COSGROVE
Bien.... madame... vous êtes équipée pour faire de la prostitution... en faites-vous ?
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Il y eut un silence sur les ondes, l'interview était terminée
Le franc-parler australien a du bon.
Je rappelle à tous les connards de bobos citadins qui pourraient tomber par hasard sur ce blog que détenir une arme est un privilège d'homme libre (c'est vrai, vous êtes tous de grands enfants, vous ne pouvez pas comprendre) et qu'il est (était) d'usage dans nos campagnes que les gamins eussent leur carabine, sans pourtant que celles-ci fussent à feu et à sang.
excellent !!!!!!
RépondreSupprimerC'est drôlement bien envoyé. Merci pour le fou rire. Bravo !
RépondreSupprimerC'est Freud qui rappelait qu'un des plus grands crimes commis sur les enfants était de les maintenir dans l'ignorance de la violence des hommes.
Merci FB.
RépondreSupprimerC'est bon de rire de temps en temps.
Paraît que c'est un faux. Dommage.
RépondreSupprimerMême si c'est un faux, il résume parfaitement la connerie journalistique. Celle-ci est vraie par contre: http://tv.lepost.fr/2010/03/29/2008950_u-comme-humiliation-la-culture-sms-chez-delahousse-fullhdready.html
RépondreSupprimerPierre, vous m'avez coupé l'herbe sous le pied... Je n'en finis pas de me tordre - ça fait du bien ;))
RépondreSupprimerJ'avais des doutes sur la véracité de cette histoire pour une raison simple : les militaires occidentaux n'ont plus rien de militaire. Ce sont des hauts fonctionnaires, quelquefois un peu mous, voire très mous, en uniforme.
RépondreSupprimerIl ne faudrait pas qu'il y ait la guerre.
Cher Franck Boizard,
RépondreSupprimerCette histoire est excellente.
Ce que vous ne mentionnez pas et qui est significatif, est la lecture explicative qui en est donnée sur les sites comme Hoax-slayer:
"...General Cosgrove supposedly delivers a caustically sexist comeback line that silences her criticism and terminates the interview..."
ou "Well before the "General Reinwald" story [...] delivered the sexist remark..."
En d'autres termes, ce qui est aujourd'hui considéré grave dans cette histoire est la nature sexiste de la remarque attribuée à l'hypothétique interviewé, la dimension...
Pourquoi les journalistes sont ils si cons ?
RépondreSupprimerLes journalistes sont cons. Il y a certes d'intéressantes exceptions, mais, dans l'ensemble, ils laissent d'eux une forte impression de médiocrité.
Je lis les journaux et regarde quelquefois des extraits d'émissions télévisés sur internet (il faut bien s'informer). Je suis frappé par le faible niveau intellectuel qu'on y trouve : présentation des faits évidemment erronée, expression maladroite, raisonnements illogiques, pas de raisonnements du tout, incapacité non seulement à expliquer mais aussi à comprendre des situations complexes (1), pétitions de principe, etc. Il m'arrive assez régulièrement, même sur des sujets que je maîtrise mal, de m'apercevoir que le journaliste ne comprend pas de quoi il parle.
Exemple parmi mille : une journaliste conseillait de ne pas mettre le chauffage dans sa voiture pour économiser l'énergie. Entendant cela dans une voiture avec un collègue, nous avons éclaté de rire et manqué de peu l'accident.
Bien sûr, il y a des fautes plus graves, mais moins réjouissantes.
Comment l'expliquer ? J'ai plusieurs hypothèses, plutôt complémentaires.
Hypothèse sociologique, de Georges Suffert : le journaliste, proche du pouvoir et des évéenements, mais n'y participant pas, est dans une position sociale incertaine. Pour compenser, il tend à outrepasser son rôle, à se comporter en prescripteur («faire de la pédagogie») et à s'aventurer au-delà de ses capacités.
A cela, s'ajoute un effet de position, le fait d'être un personnage public (le journaliste est connu de sa concierge) est mauvais pour la modestie, qui est un excellent garde-fou contre les conneries.
Hypothèse sociologique par le public : si le niveau intellectuel du public consommateur de journalisme a baissé, se peut il que le niveau des journalistes se soit ajusté ?
Hypothèse économique : mis à part quelques vedettes, les journalistes ne gagnent pas des sommes folles. Il n'y a donc guère de chances que cette profession attire des talents hors du commun. De plus, la vie trépidante des medias ne favorise le travail consciencieux du bon ouvrier.
Hypothèse idéologique : il est bien connu que, quand on pense tous la même chose, c'est qu'on a arrêté de penser. Le conformisme est un tueur d'intelligence. Or, un journaliste, du moins en Europe occidental, ne peut être qu'à gauche.
Hypothèse sexuelle : la féminisation de la profession a-t-elle contribué à en abaisser le niveau ? Je laisse les commentatrices de ce blog exprimer le bien qu'elles pensent d'une telle hypothèse.
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(1) : des journalistes «scientifiques» pensent comme des littéraires (pour qui j'ai le plus grand respect, mais ce n'est pas une forme de pensée adaptée à des articles à prétention scientifique).