La solution, non point parfaite -il n'existe aucune solution parfaite, sauf dans le monde criminel des utopies socialistes-, de nos problèmes de retraite est connue, c'est la capitalisation.
Mais voilà, elle a été diabolisée pour des raisons d'idéologie et de soif de pouvoir inextinguible. En effet, la retraite par répartition offre aux politiciens et aux «partenaires sociaux» (nom politiquement correct des vautours copains-coquins du syndicalisme) un champ sans égal pour le déploiement de leur mégalomanie. Sans compter que spolier les jeunes grâce à la contrainte étatique au profit des vieux soixante-huitards leur garantit de rester au pouvoir.
Les Français ne sont pas dupes des conneries qu'on leur raconte : dès qu'ils le peuvent, ils mettent de l'argent de coté pour leur retraite, une capitalisation décidée spontanément, mais sans les avantages d'un système organisé dans ce but.
Nous nous y prenons si tard que la transition sera douloureuse mais nous aurons au moins l'expérience de la foule de pays qui nous ont précédés pour nous guider. Hélas, un ministre vient encore de déclarer qu'il n'était pas question d'évoquer la capitalisation (1).
Nous crèverons de cette bêtise de refuser un système meilleur parce qu'une oligarchie qui tire avantage du système mauvais existant nous répète des fadaises pour faire durer un peu plus longtemps son gagne-pain.
Car, tout comme l'Euro éclatera, la retraite par répartition disparaîtra (2). C'est inscrit dans la démographie.
L'intelligence aurait consisté à préparer cette transition, comme le Chili, il y a vingt ans. Le simple bon sens consisterait à la faire tout de suite. La bêtise consiste à la repousser encore de dix ans.
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(1) : on le comprend. La capitalisation, ce sont des citoyens responsables. La répartition, ce sont des citoyens-enfants réfugiés dans le giron de l'Etat-mamma qui décide pour eux. Un politicien véreux incline à préférer la solution qui augmente son pouvoir.
(2) : presque : il ne serait pas idiot d'avoir un système minimal de répartition comme filet pour les plus imprévoyants.
A ce propos, je vous conseille ceci si vous ne l'aviez vu :
RépondreSupprimerC. Reichman
Le mur du réel se rapproche à grande vitesse et on va le sentir passer...
il ne serait pas idiot d'avoir un système minimal de répartition comme filet pour les plus imprévoyants
RépondreSupprimerCe système de retraite par capitalisation existe déjà pour certaines professions libérales, dont la mienne. Je récupèrerai chaque euro cotisé avec les intérêts le jour où je prendrai ma retraite à 71 ans, selon mes calculs; allez-y marrez-vous). Une part des intérêts est retenue chaque année et est destinée à alimenter une caisse de solidarité par répartition pour ceux qui ont le moins cotisé.
Double avantage: cette retraite peut m'être reversée en une fois une fois toutes mes années de cotisation effectuées et, si je meurs le lendemain, mes héritiers ne sont pas spoliés par l'Etat.
Triple avantage, même, puisque cette espèce de fonds de pension doit statutairement être géré par des gens qui y cotisent également, ce qui réduit le risque de dérives.
Excellent billet !
RépondreSupprimerJe voulais écrire un billet ce matin sur les retraites, et l'appeler "Parlons transition". Le but aurait été de dire que tout le monde sait bien qu'il faut passer à la capitalisation, et donc toute la question politique est de faire une transition intelligente entre notre système actuel et un système par capitalisation.
"L'intelligence aurait consisté à préparer cette transition, comme le Chili, il y a vingt ans. Le simple bon sens consisterait à la faire tout de suite. La bêtise consiste à la repousser encore de dix ans."
Je n'aurais pu mieux dire. Bravo!
Bon admettons on passe à un système par capitalisation. Allez chiche ne soyons pas dogmatiques. Bon, maintenant avec quels sous on paie ceux qui sont actuellement en retraite ?
RépondreSupprimerC'est tout le problème de la transition. D'autres pays l'ont fait.
RépondreSupprimerEn fait, c'est assez simple : on augmente progressivement la part de capitalisation et on diminue la pat de répartition.
Evidemment, la transition est d'autant plus rapide que la proportion de retraités dans la population est faible.
C'est pourquoi la transition aurait duré dix ans si cela avait été fait en 1980 et qu'elle durera trente ans si on le fait aujourd'hui. Ou : de la conséquence néfaste d'être cons et dogmatiques ...