Nous vivons dans un pays qui a tellement perdu ses repères que certaines choses pourtant élémentaires doivent être rappelées.
Un soldat qui meurt en service n'est pas comparable à un ouvrier qui meurt d'un accident du travail, car le soldat, en s'engageant, risque volontairement sa vie, c'est sa grandeur. L'ouvrier n'est pas supposé mourir en service, heureusement.
Un soldat s'engage pour son pays, et non pour une politique. La politique varie, son engagement reste. Le soldat qui meurt ne meurt pas pour Mitterrand ou pour Sarkozy, il meurt pour la France.
C'est pourquoi, quelle que soit la politique menée, le sacrifice du soldat mérite l'hommage. Ce qui n'empêche d'ailleurs pas la critique de la politique qui a abouti à ce sacrifice, mais c'est une autre histoire, à chacun ses responsabilités.
Les grandes gueules qui ont le sarcasme si aisé devraient considérer les choses avec un peu plus de modestie : certes, c'est bien connu, les militaires sont tous des abrutis, mais combien d'entre nous sommes prêts à risquer notre vie pour une cause qui nous dépasse ?
Les arguties des sentencieux pèsent bien peu face au sacrifice volontaire d'un homme et, au fond, n'apparaissent que pour ce qu'ils sont : des oripeaux dissimulant, au choix, l'inconscience, la bêtise ou la lâcheté.
Que vaut un pays pour lequel personne n'est prêt à mourir ? Si l'existence de l'homme n'avait rien qui la dépasse, si le but des hommes était leur prolongation maximale, quelle tristesse, quel ennui, quel désespoir.
Rappelez vous ces lourdes paroles de Marc Bloch, qu'on ne peut guère taxé de militarisme, en des heures terribles :
«Je le dis franchement : je souhaite, en tout cas, que nous ayons encore du sang à verser : même si cela doit être celui d'êtres qui me sont chers (je ne parle pas du mien, auquel je n'attache pas tant de prix). Car il n'est pas de salut sans une part de sacrifice; ni de liberté nationale qui puisse être pleine, si on n'a travaillé à la conquérir soi-même.»
Et Marc Bloch n'était pas de ces intellectuels d'autant plus farouches qu'ils restent bien au chaud dans les salons : il est mort fusillé par les Allemands.
C'est pourquoi certains seraient bienvenus de faire preuve de plus de retenue et de respect. Ils en seraient grandis, sans pour autant renoncer à leurs convictions.
Merci pour ce commentaire ! Les nuances et les rappels présentés sont essentielles.
RépondreSupprimerC'est quoi l'idée de base ? Convaincre le quidam de passage qu'il est honorable de crever pour le frankistan ?
RépondreSupprimerC'est peut être l'heure de repositionner les esprits dans l'axe du réel.
Etre soldat aujourd'hui c'est avoir connu toutes les bassesses du régime ; l'immigration de peuplement ; l'apartheid anti-blanc (positive comme à carouf...) et les bulletins de votes transformés en torchecul européens.
Et sur ces bonnes bases il faudrait parler de courage et d'honneur ? On se fout de qui là ?
Alors crevez pour protéger la production de pavot ou pour savoir où on va placer le Mac Do à Kaboul. Mais assumez le mercenariat ; on sort la langue et on lèche bien fort le cul du capitalisme et pas la peine de larmoyer sur les pertes. Quand on crève pour un pouvoir corrompu et dégénéré ; il faut admirer plutôt celui qui cherche à s'en défendre et à vous foutre dehors.
Quel qu'il soit.
On parle de Simon Epstein:
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