Certains s'offusquent d'un éventuel examen à l'entrée en sixième tandis que d'autres s'alarment de la disparition programmée des notes.
Pourtant, ce deuxième point est parfaitement logique : l'idéal de notre société n'est-il pas que les enfants ne deviennent jamais adultes, qu'il ne sortent jamais du doux giron maternelle ? L'idéal de notre société n'est-il pas l'école maternelle jusqu'au bac ? Que dis-je ? Jusqu'à la mort (par euthanasie, pour ne pas souffrir) ?
Dans cette optique, la suppression des notes est tout ce qu'il y a de plus naturel. Vous n'appréciez pas ? Où étiez vous quand ont été prises toutes les mesures libertaires destinées à tuer le père et à mettre l'enfant au centre du monde ? Vous protestiez ou vous applaudissiez ?
La suppression des notes, n'est-ce pas une façon de camoufler l'échec de L'EN dans son rôle d'apprentissage? Les élèves étant le reflet de leur instituteur...
RépondreSupprimerExiger, à cors et à cris, et avec les raisons les plus hypocrites du monde, qu'on casse le thermomètre parce qu'on n'a pas le courage de soigner le malade est une spécialité française dans tous les domaines. Hélas.
RépondreSupprimerJe partage totalement votre analyse.
RépondreSupprimerEncore un délire de ce que j'appelle la "génération Kronos" dont les victimes n'ont pas fini de s'empiler.
Attention : "giron maternel".
ERREUR ! Mesure LIBERALE !
RépondreSupprimer"L'évaluation par compétences", cette nouvelle foutaise à la mode qui va remplacer les notes, nous vient directement des "réformes" anglaises de l'école sous Thatcher.
On remplace donc la note chiffrée, qui évalue une copie scolaire, par "appliquer un raisonnement", "respecter la consigne", "restituer une connaissance" mais aussi des trucs du genre "savoir-être", "savoir travailler en groupe", "adopter une attitude citoyenne" (sic). On juge donc la personne, plus seulement le travail, c'est très grave ! C'est du formatage.
C'est aussi la porte ouverte à tous les sentiments dégoulinants des bôbôs et à la fausse écologie (genre pas bien d'utiliser du papier, ça coupe des arbres, alors que, crétinus, en faisant travailler un forestier on lui donne justement les moyens de faire des semis !)
Vous ne manquerez pas, non plus, de remarquer que cette lubie répugnante coïncide avec d'autres mesures, genre les tentatives de démolir les concours nationaux et la volonté de transformer le chef d'établissement en "manager" de mon cul. L'inculture mercantile rentre donc à l'école.
Ces compétences qui remplacent les notes, en effet, ne sont rien d'autres que des trucs de manipulation mentale de DRH ou de scientologue (secte dont est très proche le roitelet qui nous gouverne). Le vide culturel abyssal, quoi.
Associer formatage et libéralisme dénote une méconnaissance profonde de ce dernier.
RépondreSupprimerCes mesures insensées sont le fruit des délires de pédagogues planqués au fond d'un ministère. On est bien loin du grand vilain capitaliste !
Vous avez en revanche tout à fait raison lorsque vous dénoncez les soi-disant compétences qu'on cherche à "évaluer". Elle ne sont là que pour servir de cache-sexe à la machine à produire des crétins qu'est devenue l'EdNat.
La suppression des notes fait partie de ces obsessions récurrentes de l'Education nazionale, qui font l'objet de "décisions" sans cesse renouvelées par les ministères successifs, et toujours présentées comme des mesures inédites et absolument révolutionnaires.
RépondreSupprimerCa fait des décennies que ça dure.
Parmi les autres innovations de ce type, mille fois "décidées" et "annoncées" en fanfare :
- L'interdiction des devoirs à la maison.
- Le sport l'après-midi.
- La suppression de la méthode globale.
- La diminution du poids des cartables.
Etc, etc.
Il serait instructif (bien qu'immensément fastidieux) de recenser le nombre de fois que ces "mesures" ont été dûment "décidées" et annoncées depuis, mettons, 1950 (avec à chaque fois un beau tohu-bohu médiatique à la clé : les pour, les contre, des pages et des pages d'éditoriaux, etc). On aurait des surprises.
C'est un peu comme la suppression de l'esclavage en Mauritanie, qui a été "décidée" quatre fois depuis les années 1940, si ma mémoire est bonne.
La première fois par le colonisateur français qui faisait ses valises, d'ailleurs. Le cadeau d'adieu n'a apparemment pas été apprécié à sa juste valeur.
Un honnête homme véritable qui cherche vraiment ce qu'est le libéralisme arrêtera de se renseigner dans Libé, Le Monde, Télérama, Le Figaro, Rue 89, et autres du même accabit...
RépondreSupprimerLe libéralisme, c'est comme le communisme : il y avait le communisme rêvé et le communisme réel. Le communisme rêvé permettait de dénier la réalité soviétique, en nous expliquant que l'URSS était un vilain modèle capitaliste. de même que M. Marchenoire me rétorque sans rire que l'Angleterre est socialiste.
RépondreSupprimerLà, c'est pareil. C'est du rêve idéologique. Trouvez-moi un seul exemple de libéralisme qui ne soit pas affilié au conservatisme (ce qui d'ailleurs fait l'exact essence de ce blog, c'est déjà une énorme preuve !!), qui ne soit pas répressif, qui ne soit pas associé aux puritains, aux obsédés de l'anti-tabac et de l'hygiénisme, de l'ordre et de la propreté maniaque. Singapour, vous dis-je ! Voilà l'archétype à quoi ça mène partout et en tout temps !!
Quant à l'association pédagogisme - libéralisme, elle n'est pas nouvelle. Toutes ces théories nous viennent des pays anglo-saxons. Dans les ministères, les lobbyistes qui veulent privatiser l'EN font parti des réseaux de Meirieu et Dubet. Dubet admire le modèle américain, l'infâme Richard Descoing de même et il fornique avec la sarkocratie ; JF Copé se fait une joie faire des "expérimentations" inspirées par les Descoings et Blanquer !
Non, je ne raconte pas n'importe quoi ! JP Brighelli dénonce la même collusion depuis des années. C'est collaboborazion avec le mondialisme.
Et en Angleterre, je le répète, ce type de notation a été introduit par la mètre Thatcher !
RépondreSupprimerJe suppose qu'un jdanovo-libéral va nous expliquer qu'en fait Thatcher était socialiste !
J'attends ce type de réponse ou toute autre contorsion intellectuelle pour nier la réalité ! Bon comme du Marchais quand il parlait d'Afghanistan !
Phoeb,
RépondreSupprimerVous mélangez tout en une bouillie assez infâme.
Un distingo pour vous aider :
> libéral-conservatisme : empirisme teinté de libéralisme.
> libéral-mondialisme : idéologie tendant à faire croire que le bonheur est dans l'individualisation à l'échelle mondiale.
Il y a 1000 façons de jouer sur les facettes et les contratstes, M. Boizard, vous le savez très bien !
RépondreSupprimer> libéral-conservatisme : conservatisme agressif bushiste souvent teinté d'obscurantisme (refus de l'enseignement de la biologie évolutive darwinienne par exemple).
> libéral-mondialisme : idéologie tendant à faire croire que l'enrichissement est dans le libre-échangisme absolu à l'échelle mondiale et que la destruction des nations est inéluctable.
Il faudra un jour que vous nous parliez de votre mère, et de votre père.
RépondreSupprimerEt de l'absence de vos enfants, puisque vous préférez expliquer aux autres comment ils doivent les élever plutôt que d'essayer vous-même.
Mais bon, cela nécessite une maturité dont vous manquez visiblement, perdu dans votre révolte adolescente narcissique qui n'en finit pas de finir.
Me demander de rendre des comptes sur ma vie privée, voilà un argument qu'il est fort !
RépondreSupprimerPlus sérieusement, cher monsieur, si c'est tout ce que vous avez pour me contredire, cela ne va pas aller bien loin.
Deux exemples me viennent à l'esprit : Lacan et Jean Cau ont eux aussi, bien avant moi et en des termes bien plus vigoureux, évoqué cette «forclusion du père».
Doivent-ils également vous rendre des comptes sur leurs relations avec leurs enfants et avec leurs parents ?
On ne compterait alors plus les gens devant vous rendre des comptes sur leurs vies privées, car de plus en plus de psychologues, de pédiatres, d'enseignants et même de sociologues (ces gens toujours en retard d'une réalité) font un constat identique au mien.
Waouh mais c'est la journée du troll!
RépondreSupprimerBon, un peu plus sérieusement, cette histoire de suppression des notes va dans le sens de la politique stupide qui est menée depuis 40 ans environ : il ne faut surtout pas stigmatiser l'enfant-roi...
Ce qui me semble encore plus préoccupant, ce sont les derniers propos de Mme Pécresse qui voudraient que les grandes écoles abaissent leur niveau pour permettre aux borgnes de devenir roi...
A croire qu'il nous faudra boire le calice jusqu'à la lie pour que nous puissions peut-être sortir du tunnel!
A propos des notes, ne vous faites pas trop d'illusions non plus quant à leur valeur car cela fait longtemps qu'elles sont "arrangées" au gré des desiderata du ministère...
Je ne viens pas troller mais limer, nuance !
RépondreSupprimerLimer les griffes du troll?
RépondreSupprimerCher ami,
RépondreSupprimerau lieu de jouer sur les mots pour faire diversion, d'essayer de discréditer les propos en les taxant de trollage, revenons en au fait : que cette lubie sur la notation à l'école est une des grandes idées de Margaret Thatcher...
Mon cher,
RépondreSupprimerUn peu d'humour ne nuit nullement aux débats et je ne peux m'empêcher de saisir une perche que l'on me tend de si jolie manière...
Quant à argumenter, je l'ai déjà fait précédemment et n'éprouve pas le besoin de changer quoi que ce soit à ce que j'ai écrit...
Bonsoir,
RépondreSupprimerLa suppression des notes au RU aurait été décidée durant un des mandats de Mme Thatcher.
Oui et alors ?
Cela enlève-t-il le fait que cette idée paraît perverse, car elle retire ce qui peut rester de mesure objective ? - voir quand même pour se décaper les neurones sur la question l'ouvrage la constante macabre - .
Est-ce que Mme Thatcher en fut l'instigatrice, l'initiatrice ? Je rappellerai que l'école britannique, comme états-uniennes, possède en son sein des constructivistes pédagogiques qui n'ont rien à envier à Philippe Merieux.
Je trouve pour le coup le raccourci facile : Idée de thatcher = bonne idée pour les libéraux Or liberaux contre cette idée Ergo libéraux incohérent.
En outre, je ne vois guère ce que vient faire le libéralisme là dedans - en tous les cas, je ne l'ai pas compris dans les propos -.
Plus spécifiquement sur le thème posé, je rejoindrai les commentaires de notre hôte et de Daredeville.
Noter équivaut à discriminer, à renvoyer dans une large part l'élève face à son travail, ses capacités, ses aptitudes - modulo j'en conviendrais aisément des éléments extérieurs du type familiaux par exemple, tout le large part -.
Noter impose donc à mon sens à celui qui reçoit la note de faire face à sa propre responsabilité, aux conséquences personnelles de ses actes - travail ou pas par exemple -.
Noter permet aussi, entre autres choses, de classer selon une échelle en générale objective par rapport à des savoirs, des connaissances.
Comment voudriez vous qu'une éducation nationale qui passe son temps à nier les niveaux et la responsabilité individuelle n'arrive pas à cette bêtise ?
Cordialement
Fut-ce une idée éclose durant le gouvernement Thatcher ?
RépondreSupprimerJe n'ai pas vérifié. Mais dans l'hypothèse où cette affirmation est vraie et qu'il est vérifié que Mme Thatcher en personne l'a proposé, alors oui, c'est une connerie.
Il faut bien comprendre que ce qui est possible pour un libéral ne l'est pas pour un socialiste, la liberté d'expression, celle de dire non, de désaprouver publiquement.
C'est notre privilège et nous l'assumons sereinement !
Rien à voir avec les moutons du socialisme alimentaire qui continuent malgré le poids des ans, à justifier les criminels les plus ignobles au nom de l'esprit de caste..... et aussi parce qu'il est difficile d'avoir le courage de se renier en se regardant dans un miroir, lorsque toute sa vie on a soutenu la lie de l'humanité.
Nous attendons toujours la justification morale qu'il y a à prendre des dizaines de millions d'euros dans la poche de soixante millions de personnes pour maintenir un réseau de cabines télphoniques destiné à sauver (peut-être) la vie d'une seule personne.
RépondreSupprimerNous attendons aussi des détails sur cette surpenante accusation à l'égard de Thatcher d'avoir supprimé les notes à l'école. Je ne trouve rien à ce sujet. Je suis très dubitatif.
J'ai déjà donné cette justification morale... Maintenant, il ne s'agit pas d'argent public, on peut tout-à-fait trouver le fric en faisant cracher les harceleurs et autres "managers" qui pourrissent France Telecom ces dernières années.
RépondreSupprimerDu fric, quand on cherche, on en trouve toujours.
---------------------------
Pour ce qui est de l'évaluation par compétences sous Thatcher, c'est dénoncé par les enseignants de droite et ceux qui veulen,t revenir aux méthodes classiques (Sauver les Lettres, Savoir lire, écrire, compter, société des agrégés, SNALC). Les articles ne manquent pas.
http://fboizard.blogspot.com/2009/10/jean-cau-le-maternalisme-et-la.html
RépondreSupprimer"J'ai déjà donné cette justification morale."
RépondreSupprimerVous n'avez rien donné du tout. Vous avez dit que c'était moral de garder les cabines téléphoniques. Vous n'avez pas expliqué en quoi ce le serait. J'ai expliqué pourquoi ce ne l'était pas.
En gros, vous nous avez dit : je suis plus moral que vous. C'est le degré zéro du débat gauchiste.
"Du fric, quand on cherche, on en trouve toujours."
Oui, quand on est un voleur. Dans les autres cas, il faut travailler.
"Pour ce qui est de l'évaluation par compétences sous Thatcher, c'est dénoncé par les enseignants de droite...Les articles ne manquent pas..."
Formidable. Merci pour cette précieuse contribution au débat. Heureusement que vous êtes là, on se sent tout de suite plus instruit et plus intelligent au passage.
C'est dénoncé par la droite (ou la gauche -- ce qui reste à prouver, j'ai rien vu), donc c'est vrai. Y'a des articles. Le niveau baisse...
Lire les articles et les dénonciations en question, nous en faire une synthèse, expliquer quand Thatcher aurait pris cette décision, dans quel contexte politique, dans quel but, avec quelle justification, expliquer pourquoi Thatcher, leader conservateur, aurait pris cette décision qui va visiblement à l'encontre des valeurs conservatrices, semble au-dessus de vos forces.
Le rapport Grosperrin d'avril 2010 annonce clairement que faire fonctionner en parallèle un système de notation avec un système de compétence est contradictoire et que l'avenir est à la disparition de la notation conventionnelle.
RépondreSupprimer@ Phoebastria
Mettre la volonté égalitariste et la pédagogie qui s'en suit sous le coup d'une volonté libérale c'est un joli contre sens quand on sait à quel point l'idéologie de gauche est prégnante au sein de l'EN, y compris dans ses cadres. Je ne parviens pas non plus à confirmer l'origine thatchérienne de l'évaluation par compétences.
Et vous semblez croire que la droite française est libérale : évidemment non elle est absolument étatiste et ne s'oppose guère à la gauche.
@ Tonton Jack
"voir quand même pour se décaper les neurones sur la question l'ouvrage la constante macabre"
La démonstration d'Antibi - qui est pourtant un scientifique - est à mon sens un sophisme qui sert de prétexte à l'utilisation de méthodes pédagogistiques qui détruisent toutes exigences.