Le féminisme étant triomphant (quelquefois, il me semble que le mot «triomphe» est faible pour décrire la situation du féminisme en Europe de l'ouest, implacable hégémonie (1) paraît plus adapté), il est considéré comme évident qu'il faut aménager la réforme des retraites pour qu'elle soit plus favorable aux femmes, ou, à défaut, comme l'écrivent des ministres dans Le Monde de ce jour, il faut faire des lois pour que les femmes gagnent autant, sinon plus, que les hommes, afin d'avoir la même retraite. Il est sacrilège de faire part de la moindre réticence sur ces questions, on se rangerait aussitôt entre le mangeur de bébés et le violeur de petites filles.
Mais si l'on veut aller sur ce chemin sexiste de faire des lois adaptées, poussons la logique jusqu'au bout : séparons les systèmes de retraite. Puisque les femmes vivent plus longtemps que les hommes, elles devraient cotiser plus longtemps et partir à la retraite plus tard, non ?
Je suis atterré, mais pas surpris, de constater dans les commentaires des lecteurs du Monde à quel point tous ou presque ont ingéré la vision féministe : les femmes sont les victimes innocentes, forcément innocentes, des méchants hommes.
Bien sûr, ma conviction que la société, elle, est victime du maternalisme envahissant, au détriment de tous, hommes et femmes, devient dans ses conditions totalement inaudible.
Notre société traditionelle, soi-disant paternaliste, a prouvé sa capacité à se perpétuer et à se défendre. Cette preuve est loin d'être faite pour notre société post-moderne féminisée. Pour l'instant, elle aurait plutôt prouvé sa capacité à osciller entre dictature des bons sentiments et anarchie des egos sur-vitaminés des monchéris-moncoeurs, c'est-à-dire sa capacité à «partir en couille».
**************
(1) : hégémonie seulement contestée, et avec quelle violence !, par les «divers». Mais il ne faut pas le dire.
Franck,
RépondreSupprimerVous aller encore vous faire huer...
Mais combien hélas vous avez raison.
J'imagine sans peine la levée de boucliers si quelqu'un avançait que la différence de salaire à l'avantage d'un homme s'explique par une plus grande probabilité pour son employeur de le voir demeurer à son poste puisqu'il ne peut tomber enceinte - ou tout autre argument du même type -.
Cordialement
"il faut faire des lois pour que les femmes gagnent autant [blabla]"
RépondreSupprimerLa France : l'usine à lois la performante à ce jour, usine que ses concepteurs voudraient imposer à la terre entière pour en masquer l'inanité.
Et en attendant, c'est les français qui dégustent.
J'irai encore plus loin : c'est la porte grande ouverte à tous les particularismes, à toutes les discriminations!
RépondreSupprimerVive le totalitarisme mou!
Tiens, je conseille à tous la lecture de ceci même s'il ne s'agit pas directement du même sujet (cela procède sur le fond des mêmes intentions!):
Malika Sorel
Il faut aller, absolument plus loin dans les avancées de progrès. Il faut mêler le sexe à la sexualité.
RépondreSupprimerVa t-on, enfin, poser LA VRAIE question ?
"- Une femme lesbienne ne doit-elle pas gagner plus qu'une femme hétéro en compensation des brimades discriminatoires qu'elle subit durant toute sa vie ?"
OT,
RépondreSupprimerJe m'en veux de ne pas y avoir pensé.
@ Franck.
RépondreSupprimerM'enfin ! Vous avez produit tant d'idées, tant d'expressions truculentes, bien juteuses et nauséabondes à souhait...
Nous ne pouvons pas être trop passifs; il faut bien qu'on vous aide un peu !
@Tonton Jack :
RépondreSupprimerLa différence de salaire s'explique aussi par la productivité.
Comme d'habitude, les féministes veulent tous les avantages sans les inconvénients : des gosses sans avoir à passer par un homme, des grosseses qui ne pénalisent nullement leur carrière mais mais dont les congés sont payés par les hommes, des postes à responsabilité pas trop fatigants et sans avoir à faire leurs preuves, etc...
Personnellement, j'ai tendance à me dire que si les statistiques révèlent que les femmes sont moins payées que les hommes, il doit bien y avoir une raison. Et une bonne.
RépondreSupprimerDes fois il faut arrêter de se tirer la nouille sur la méthodologie de la statistique, l'égalité, toussa. Un guépard court plus vite qu'un caniche, et puis c'est tout.
Pendant qu'on perd du temps à ces conneries, on oublie de s'occuper des vrais problèmes : comment garder la bière au frais, comment faire dorer le rôti sans le durcir à l'intérieur, comment empêcher les pigeons de chier sur la fenêtre, enfin les grandes énigmes de la civilisation, quoi.
J'avais raté ton article. heureusement qu'il m'est réapparu presque par hasard...
RépondreSupprimerJe suis totalement d'accord avec ce que tu dis, à tous les niveaux. J'ai toujours dit qu'il était NORMAL qu'à poste égal (et pas "à travail égal", donc), une femme ait un salaire inférieur à celui d'un homme. Car, justement, le salaire est la contrepartie du travail, et pas du poste occupé. Or, tu l'as parfaitement dit, la probabilité (et la réalité dans l'écrasante majorité des cas) d'absentéisme est disproportionnée chez les femmes par rapport aux hommes.
Mais ces propos-là (les tiens comme les miens) sont sulfureux, dans une société où l'égalitarisme est devenu une religion. Et, comme toutes les religions, celle-là a ses intégristes, qu'on entend dix fois plus que les autres "fidèles". Comme, prallèlement, dans cette même société, c'est celui parle le plus fort qui est entendu, on n'entend que les intégristes, et on n'écoute qu'eux. Tant pis pour le bon sens...