Nous foncions dans le mur en klaxonnant. Nous avons arrêté de klaxonner.
Je reste persuadé que la France ira jusqu'à la cessation de paiement parce que les lobbies ayant intérêt à ce que rien ne bouge dans les dépenses publiques sont trop puissants.
Mais, au moins, on a cessé de nous vanter «le modèle social français». Ca devenait pénible : c'est un peu comme si le curé venu vous donner l'extrême-onction passait son temps à vous vanter les mérites de la maladie qui vous tue.
Certes, on va crever, mais avec un de décence.
C'est déjà ça.
Sur le blog Econoclaste, j'ai laissé ce commentaire sous le billet Avoir tort :
Ce billet tombe très bien.
Il y a trois ou quatre ans, vous m'aviez sur ce blog même fait sentir que vous me considériez comme un imbécile parce que je soutenais que la France, pour des raisons de politique interne, irait jusqu'à la faillite. Vous me répondiez que je n'avais rien compris et j'étais bien con de ne pas admettre que les taux d'intérêt serviraient de signal salvateur.
Comme je n'oublie pas les offenses, me revoilà.
Aujourd'hui, le rééchelonnement de la dette grecque en 2013 est dans toutes les têtes et il n'est nullement exclu que l'Irlande, le Portugal et l'Espagne, puis peut-être la France, suivent le même chemin.
Entre temps, est sorti le livre This time is different qui étudie toutes les situations où, justement, les taux d'intérêt n'ont pas été un signal suffisamment fort pour empêcher le défaut souverain.
Diriez vous que je suis toujours un imbécile ? Ou que, si je n'ai pas raison (personne ne connaît l'avenir), je n'ai pas forcément tort.
Des excuses seraient superflues.
Bien à vous.
FB
Je n'en espère pas grand'chose (qu'attendre d'un économiste, et de gauche en plus ?), mais ça soulage.
Bon, en attendant, ce qui fait faillite, ce sont tous ces "modèles" que les petits bobos et autres dégénérés néolibéraux nous ont vantés pendant des lustres comme des "modèles de croissance". Ces "paradis" vers lesquels s'exilaient tous les petits merdeux commerciaux incultes sortis des écoles à fric et à formatage : l'Irlande, l'Espagne, l'Angleterre...
RépondreSupprimerJe ne sais si votre prophétie se réalisera, mais vos modèles nous devanceront, et de loin. C'est déjà ça. Et ils font appel à nos finances françaises moinjs malades que les leurs pour réengraisser leurs banques... Et si le fric on le donnait aux citoyens plutôt qu'aux banques ?
Quant à votre cher Sarkozy, il a réussi en un an à faire plus de déficit que toutes les années Mitt'rrand réunies. On saura donc de quelle idéologie viendra la faillite.
Je dois ajouter que ce qui me ferais jouir, c'est la faillite de deux sales état fer de lance de la crapulerie financière et de l'ultraconservatisme répressocrate.
RépondreSupprimerCe sont Singapour et Israël. L' uns maniaquesde la propretés et des coups de bâton, réceptacle des vomissures spéculatives de notre occident ; l'autre au coeur du processus de destruction des nations libres, via l'action des sionistes qui pourrissent partout la vie publique (cf l'UMP, de Copé à Lancar en passant par Sarkozy une direction désormais 100% sioniste, trahison totale du gaullisme).
Phoebastria : Vous n'êtes pas un dégénéré, et les libéraux ne sont pas des dégénérés non plus. Les "néo-libéraux" ou "ultra-libéraux" sont en France à peu près comme dans une dilution homéopathique. Sarkozy est néo-libéral comme je suis moule à gâteaux. Vos légères observations critiques anti-singapouro-israéliennes sont un peu véhémentes. Je ne sais pas dans quel sens nouveau du mot "sioniste" la direction politique de la France peut être déclarée "100 % sioniste". Expliquez.
RépondreSupprimerPhoebastria : Dans le papier de Boizard il est question des taux d'intérêt. Un taux d'intérêt est un prix, parmi d'autres prix. La puissance publique devrait faire preuve de la plus extrême circonspection quand elle intervient sur le marché pour gauchir les prix, et en particulier la fixation "régalienne" des taux d'intérêt est un autoritarisme très criticable. L'intrusion de l'Etat dans le Marché (ou l'inverse), c'est comme l'intrusion de l'Etat dans l'Eglise (ou l'inverse), c'est un mélange des genres malsain. La séparation de l'Eglise et de l'Etat nous paraît tout naturelle. A quand la séparation du Marché et de l'Etat ?
RépondreSupprimerMieux dit que je ne saurais le dire : "Mais le pire est sans doute une perte de valeurs et de civisme liée d'une part à l'insouciance des années bulles, où des millions de personnes ont cru qu'elles pouvaient s'enrichir en s'endettant, et d'autre part à la scandaleuse politique de soutien bancaire à tout prix des états, qui laisse croire aux populations qu'il vaut mieux être incompétent et malhonnête pour obtenir les bonnes grâces de l'état... et qui ôtent à toute une partie de la population qui n'était pas portée sur le détournement des lois tout scrupule à se jouer des failles du système. " Vincent Bénard vers la fin d'un très bon article, "Le dramatique héritage économique et social des années 'bulle' ", sur objectifeco, 23 novembre 2010.
RépondreSupprimer"Je dois ajouter que ce qui me ferais jouir, c'est la faillite de deux sales état fer de lance de la crapulerie financière et de l'ultraconservatisme répressocrate. Ce sont Singapour et Israël. L' uns maniaquesde la propretés et des coups de bâton..."
RépondreSupprimerC'est ce qu'on appelle un commentateur nauséabond.
Je suis convaincu, comme toi, que nous irons jusqu'à la cessation de paiements. Probablement en 2013, lorsque le premier budget de la présidence socialiste élue en 2012 sera mis en œuvre.
RépondreSupprimerJe ne suis pas sûr que les lobbies soient le facteur déterminant dans un éventuel défaut de paiement de l'état français.
RépondreSupprimerLa lâcheté et la veulerie qui imprègnent la société française le sont beaucoup plus. Les lobbies ne peuvent prospérer que parce que les français sont devenus mous et apathiques. Ils n'accepteront pas de regarder la réalité en face et encore moins d'efforts pour résoudre le problème.
Sans être inéluctable je crains donc également qu'il existe de fortes probabilités pour que nous continuons de vivre à crédit jusqu'au défaut de paiement.
PS : comme Curmudgeon j'aimerais également savoir ce que Phoebastria entend par direction 100% sioniste
C'est marrant. Je connais un certain nombre de personnes qui fréquentent Singapour et qui le trouvent agréable à vivre. Bien sûr, il faut y respecter la loi. Mais n'est-ce pas la moindre des choses ? C'est sans doute ce qu'on appelle «répressocrate» chez les Festivus Festivus. En tout cas, Singapour est en meilleur santé spirituelle que la France : on y sait qui on est. Je comprends que tout ce qui met un obstacle identitaire à la fusion universelle maternante rêvée par le festivisme soit une insupportable irritation.
RépondreSupprimerQuant aux fantasmes antisémites, c'est bon, on connaît. Si vous pouviez nous épargner ce pénible sketch déjà joué mille fois ...
"Ce sont Singapour et Israël. L' uns maniaquesde la propretés et des coups de bâton, réceptacle des vomissures spéculatives de notre occident."
RépondreSupprimerEn quoi l'observation des règles d'hygiène les plus élémentaires constitue-t-il un mal en soi ? Si vous avez envie d'être un gros dégueulasse, restez chez vous.
Bonjour Franck,
RépondreSupprimerpourrait-on bannir les mots couvrant des généralités diffuses ecomme néo/ultralibéraux, sionisme, etc. sauf dans le cas où ces notions seraient précisément définies par l'auteur du post.
C'est vague, pénible à lire et trollifie la discussion.
Ces expressions fourre-tout, où chacun peut y ranger ses phobies, sont les nouveaux idiotismes de notre langue et reflètent les idiotismes moraux de notre temps.
Diderot se serait vachement amusé à notre époque.
Lu dans L'Express du 17 novembre 2010 :
RépondreSupprimer1) Nicolas Baverez sur quelques idées ridicules et consternantes :
L'idée selon laquelle un pays entré dans la plus violente récession depuis 1945 en queue de peloton a vocation à en sortir parmi les gagnats grâce au grande retour de l'Etat est ridicule [...]. Les propos du ministre de l'Industrie [Christian Estrosi] ordonnant à Renault de fabriquer des voitures françaises avec des ouvriers français, pour le consommateur français, sont consternants. Autant dire que la mer et le sable français doivent rester français, que Nice et la Riviera doivent travailler pour les touristes français et bouter la clientèle internationale hors de nos plages.
2) Raymond Aron sur la "politique littéraire" :
Avec sa majorité de députés socialistes il [François Mitterrand] nous ramène aux précédentes républiques, à un parti hexagonal, à la politique littéraire, à l'ignorance du monde [...]. Il ressemble aux "grands hommes" de la IIe et de la IVe République, épris de belles-lettres, avec un talent de plume qu'il cultive. [1983, chaitre inédit
Veuillez excuser mon raté. Lire :
RépondreSupprimer[1983, chapitre inédit des Mémoires de Raymond Aron, réédition 2010]
Je ne connais pas Singapour, bien que cette ville jouisse d'une bonne réputation mais je peux vous dire que vous allez attendre longtemps la faillite d'Israël !
RépondreSupprimerC'est l'une des rares démocraties occitentales à ne pas avoir souffert du scandale des subprimes... pour n'y avoir jamais souscrit.
Comme quoi, il y a d'autres chemins à suivre que celui des moutons socialistes.
Est-il besoin de préciser que la France n'a jamais connu autre chose que le socialisme ?
La France a connu des périodes de libéralisme relatif avant la seconde guerre mondiale.
RépondreSupprimerQuant à votre cher Sarkozy
RépondreSupprimerSi vous aviez pris la peine de vous renseigner, Sarkozy fait l'objet d'une réprobation unanime chez les libéraux qui le classent parmi les socialistes honteux/étatistes de droite.
Allez sur le site de Claude Reichman : il n'est pas un jour sans que lui et les journalistes qui publient sur son site tirent à boulets rouges sur le petit homme.
Et manque de bol, je ne vote pas. Donc "votre cher sarkozy", vous pouvez vous le garder.
Pour revenir au sujet, d'accord avec notre hôte. Les gouvernants iront jusqu'à la faillite, comme l'a montré la dernière entrevue du petit homme. Je prends les paris qu'à partir de janvier 2012 (ou un peu avant, quand le candidat PS sera désigné), le pouvoir va commencer à distribuer du fric qu'il n'a pas et des privilèges pour acheter la présidentielle.
Phoebastria ne serait-il pas Three piglets?Il en a la manière et le fond mélangeant les thèmes de la vieille extrême droite et de la révolutionnite gauchiassonne.
RépondreSupprimerrocardo
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RépondreSupprimerWardiplomat a dit...
RépondreSupprimerRelax mes amis !
Une bonne cure d'amaigrissement prescrite par le FMI et nos problèmes sont finis !
La France a déjà été ruinée non ? Je veux parler de l'Etat français. On avait vendu les biens du clergé pendant la Révolution.
On vendra le château de Versailles aux Chinois, le Louvres aux Japonnais et on louera la Corse aux Emirats Arabes Unis.
Non, Phoebastria n'est pas Three Piglets. Il appartient probablement au même courant de pensée, mais c'est un Three Piglets bas de gamme. Ce dernier est plus intelligent et plus hypocrite. Il cache mieux son jeu.
RépondreSupprimerIsraël fut longtemps socialiste. Puis, il a adopté des méthodes libérales. Les résultats positifs ne se sont pas fait attendre.
RépondreSupprimerIl y a quelques années, la multinationale Intel, qui avait le choix entre les pays du monde entier pour implanter l'une de ses principales usines de processeurs, a choisi Israël. Un pays en guerre depuis sa création.
Il devait y avoir de bonnes raisons.
Ah ! et pour conforter les pires craintes des théoriciens du complot ultra-libéral et sioniste, et leur donner de quoi remuer la langue en faisant du bruit, je signale que mon navigateur est... sino-israélien.
C'est pas par choix politique, hein. C'est juste parce que c'est le meilleur.
Econoclaste n'a toujours pas publié mon commentaire et ne m'a pas non plus répondu.
RépondreSupprimerCa confirme hélas parfaitement ce que je pense des trous-du-cul gauchistes.