Voici un commentaire que j'ai posté sur Justice au singulier :
Je suis tenté de voter pour Marine Le Pen, par désespoir. Je n'ai bien entendu pas encore pris ma décision (2012, c'est loin).
Je reconnais qu'elle est volontiers caricaturale et que ses idées économiques, pour le peu qu'on en connaît, sont stupides.
Et pourtant ...
Dans les autres partis, personne ne parle de la France et des Français, pour la France et pour les Français.
C'est toujours l'Autre qu'il faut défendre, qui est une chance, et l'ouverture, et patati patata.... Et ceux qui, comme moi, considèrent qu'on doit d'abord défendre les siens, que les chances pour la France, ce sont les Français de France, qu'avant d'ouvrir, il faut protéger ? Qui parle pour eux ?
La démocratie française est malade de politiciens détachés et dénationalisés. Pour eux, se revendiquer français, c'est obligatoirement se montrer franchouillard.
Je me languis d'un parti de gouvernement véritablement conservateur comme il en existe dans d'autres démocraties, un parti de l'ordre qui pourrait se revendiquer du travail, de la famille et de la patrie, si cette devise n'avait pas servi à couvrir une trahison.
C'est dans ce désarroi de ne trouver aucun parti de gouvernement qui corresponde, même de loin, à mes convictions que je suis tenté de voter pour Marine Le Pen.
Je ne crois pas être le seul Français à souffrir de ce qui est ressenti comme une folle inversion des valeurs : des Français qui ne sont plus chez eux, une justice qui protège les voleurs, les assassins et les récidivistes, des politiciens qui se préoccupent plus d'Europe que de France, les mauvais élèves qui dictent leur loi à l'école, les individus aux mœurs déréglées cités en exemple, l'économie dirigée par la collusion des banquiers et des hauts fonctionnaires, la technologie vendue à nos concurrents...
On n'en finirait pas de citer les raisons qui, avec plus ou moins de justesse, alimentent le trouble des Français.
Mais tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse : à force d'expliquer aux Français que leurs craintes sont illégitimes, qu'ils doivent se taire et ne pas poser certaines questions, qu'ils sont cons comme des bûches et quasiment fascistes, le microcosme politico-médiatique se prépare des lendemains qui déchantent. S'il y a une justice, on ne méprise pas un vieux peuple sans devoir un jour s'en repentir.
Bien sûr, le Front National n'est pas un parti de gouvernement : beaucoup de ses critiques sont justes, mais la plupart de ses propositions manquent de profondeur.
De plus, il présente le défaut majeur de ne pas avoir compris l'articulation entre l'Etat providence, l'invasion migratoire et l'européisme. Il croit qu'on peut sauver l'Etat providence en expulsant les immigrés et en sortant de l'Europe bruxelloise, mais c'est le contraire : le bruxellisme et l'invasion migratoire légitiment l'Etat providence. Pour arrêter l'invasion migratoire et sortir de l'UE, il faut retrouver un Etat efficace et droit.
"Pour arrêter l'invasion migratoire et sortir de l'UE, il faut retrouver un Etat efficace et droit."
RépondreSupprimerJe crois que vous avez parfaitement posé la problématique, Franck : tant que l'on n'aura pas remis de l'ordre dans nos finances et rétablit leur équilibre, rien ne sera possible! Mais encore faudrait-il qu'une majorité de nos concitoyens en aient pleinement conscience... et là, j'ai quelques doutes! Renoncer à l'assistanat, aux aides diverses et devoir retrouver le chemin de la responsabilité, c'est quasi impossible quand on a eu le cerveau formaté par la douce bien-pensance pendant tant d'années de l'état-mama !
La société est gangrenée. Prenez les patrons. Ce ne sont pas des socialistes farouches, mais ils ne sont jamais contre une subvention.
RépondreSupprimerLa banqueroute obligera â faire des choix.
Le pire serait un scénario à la japonaise : ni banqueroute, ni réforme. Encore que les Japonais sont en bien meilleure situation que nous sur nombre de plans.
D'après les médias, le mot rigueur est devenu un "gros-mot". C'est bien dommage. Car un peu de rigueur dans le budget, dans l’immigration mais aussi et surtout dans ce qui se passe dans notre pays serait bienvenue...
RépondreSupprimerVous le dites très bien : "C'est toujours l'Autre qu'il faut défendre, qui est une chance, et l'ouverture, et patati patata.... [...] que les chances pour la France, ce sont les Français de France [...] Qui parle pour eux ?"
Je pense qu'avant de se concentrer sur faire le bien dans le monde et chez les autres, il faudrait peut-être commencer par nous, et par chez nous. Utiliser notre propre énergie et nos propres biens pour nous-mêmes en premier. Se sortir du pétrin et ensuite, pourquoi ne pas faire le bien à autrui.
Malheureusement, les quelques lignes que je viens d'écrire peuvent être assimilées a de la xénophobie, du racisme, et tout ce qu'on veut bien trouver. Mais néanmoins, je suis très impatient de voir ce qui se passera en 2012.
Je suis expatrié. Je vis dans un autre pays développé. Et qui ne rencontre pas ce genre de problèmes.
Ici, le Japon, il y a de très dures frontières, une quelconque aide est en premier pour les japonais. On n’obtient pas de titre de séjour permanant sans parler la langue et prouver qu'on gagne un salaire. Au premier crime je suis reconduit à la frontière. Autant de choses qui paraissent aberrante pour un politicien de l’UMP ou du PS…
Le précédent vote Suisse (reconduite aux frontières d'un criminel) a provoqué un tollé en France. Alors que bon, on parle de criminels, pas de citoyens ordinaires... Pourquoi essayer de les défendre ?
Même de loin, je suis l’actualité... La France que les personne que je côtoie tous les jours, ce n'est décidément pas la France que eux connaissent de par leur culture de cette France immortelle.
"-Je reconnais qu'elle est volontiers caricaturale et que ses idées économiques, pour le peu qu'on en connaît, sont stupides."
RépondreSupprimerEt moi ce sont ces propos-là, sans cesse rabachés dans les forums ou dans la presse de gauche que je trouve insipides. Et je suis désolé que vous Franck, vous sentiez obligé de faire allégeance à la parole unique.
Et les autres, ces politiciens carriéristes qui occupent les postes à défaut de tenir les commandes de l'Etat; oui ces autres sont -ils compétents en économie ?
Ils sont en train de casser notre pays, il me semble que l'heure n'est plus à faire la chochotte. La mode des attermoiements du poseur est passée.
Le FN deviendra un parti de gouvernement à l'épreuve des faits. Les gaullistes de l'UNR et les socialos le sont bien devenus: ce doit pas être si difficile !
Je ne sais pas si Mme LePen accèdera aux plus hautes responsabilités. Celà fait plus de 30 ans que des braves types comme vous viennent beugler sur les blogs, dans les magasines ou les cafés de la poste, celà fait 30 ans qu'on entend le "retenez moi ou j'fais un malheur", et çà fait 30 ans qu'au soir de chaque élection le PS et L'UMP concentrent la grande majorité des voix de ces braves corniauds de Français.
Au fond je crois que vous ne méritez pas Marine Le Pen.
On manque effectivement d'un parti conservateur. Une de ses fonctions pourrait être de faire comprendre la différence entre les mœurs (les us et coutumes, les traditions), la morale, et le droit. Une application extrêmement doctrinaire et rigide du droit peut aboutir au conflit avec des traditions très ancrées. Conflit que certains recherchent en se servant justement du droit comme d'un levier.
RépondreSupprimerC'est ce qui peut arriver concernant la laïcité, vue selon la perspective du républicanisme extrême, Ainsi, exemple, on voit se multiplier, et pas seulement en France, quelques initiatives visant à dé-Noëliser l'espace public, paraît-il pour ne pas froisser la délicate conscience des agnostiques, des athées, des juifs, des musulmans, etc. En fait, assez souvent, il y a zéro plainte, ou une seule plainte ; des musulmans interrogés déclarent être étonnés qu'on enlève les sapins de Noël alors qu'ils n'ont rien demandé. Par ailleurs il ne manque pas d'agnostiques, d'athées, de juifs, et même de musulmans bien intégrés, qui acceptent parfaitement l'idée que l'Occident est imprégné de coutumes chrétiennes. Certains, sans trop oser l'avouer, s'en réjouissent secrètement. Ils déplorent l'attitude auto-destructrice qui se répand. Ce type de phénomène s'observe dans beaucoup de pays occidentaux, en tout cas en France, en Espagne, au Royaume Uni, aux Etats-Unis.
Un parti conservateur peut faire comprendre à quel point il est dangereux de jouer avec des coutumes lorsque ces coutumes sont honorables (il est vrai qu'il y a des coutumes idiotes ou néfastes, et on doit trier). J'ai toujours été étonné d'entendre constamment invoquer la "morale républicaine" quand il s'agit, soit de principes moraux qui précèdent très considérablement l'apparition de la république (souvent de la morale basique judéo-christiano-stoïcienne), soit de mœurs et non de morale.
Et ce parti conservateur pourrait parfaitement être conservateur pour ce qui touche aux (bonnes) mœurs, tout en étant respectueux des convictions diverses, libéral en économie, attaché à éviter les excroissances étatiques. Un tel parti n'existe pas en France. Ailleurs aussi, on est terrorisé à l'idée d'être étiqueté "de droite", "conservateur" : voir la jolie vidéo sur Enquête & Débats, "La droite, une maladie honteuse ?" entre deux Canadiens.
OT,
RépondreSupprimerVous fréquentez suffisamment ce blog pour savoir que je ne me laisse pas intimider par les menaces du politiquement correct.
Si je décide que cela vaut le coup de voter Le Pen, je le ferai et je viendrai même vous l'expliquer ici.
J'ai levé une objection : elle n'a pas d'équipe. Si elle a une chance de l'emporter, les propositions de service ne manqueront pas.
Ses propositions économiques m'inquiètent. Certes, elles ne sont pas pires que celles du PS, mais je n'hésite pas à voter pour le PS, ma décision est prise à ce sujet !
Cela se ramène à une question de confiance. On élit un candidat, pas un programme (le PS a toujours beaucoup de mal avec cette idée). Il est d'usage que le candidat en campagne raconte pas mal de conneries. La question de confiance est de savoir comment le candidat, une fois élu, va se comporter vis-à-vis de ces conneries.
N. Sarkozy a commencé par une énorme connerie, l'ouverture, qui n'était même pas dans son programme.
Je ne connais pas assez Marine Le Pen pour m'être fait un sentiment (ce n'est qu'un sentiment, orienté par une politique de communication) sur cette question.
Peut-on raisonnablement faire confiance à Marine Le Pen pour prendre les bonnes décisions ? Pour l'instant, je ne sais pas. Remarquez que j'ai voté Sarkozy en étant persuadé qu'il serait un mauvais président (mais moins que Royal). Il est tout simplement trop tôt pour que je me décide.
Nota : si je votais Le Pen, ça serait pour qu'elle soit élu, pas pour "envoyer un message" (à qui ? A des sourdingues comme Chirac en 2002 ?).
Je rejoins votre commentaire, je regrette que le front national ne soit pas moins étatiste. Néanmoins, je ne suis pas sur qu'ils (le FN) n'aient pas fait le lien entre etat-mama/eu/immigration.
RépondreSupprimerJe crois simplement qu'il serait suicidaire d'annoncer une politique hostile au régime public sachant que 40% des français en vivent directement ou indirectement. Il y a un peu de volonté de réforme et d'abaissement des couts dans leur programme... il est vrai que tout ceci est assez ténu.
Marine Le Pen posent les bases d'une autre politique souhaitable immédiatement, les autres partis n'ont même pas encore entamé une réflexion.
Je voterai MLP comme de nombreuses personnes autour de moi, tous des convertis, comme moi.
M. Boizard ou comment tordre la pensée pour nous démontrer que l'Europe est anti-libérale, contre toute évidence. Barroso, Lamy, Leon Brittan et toute la clique des eurocrasses a la même pensée économique que vous, c'est pourquoi ils nousmènent à la ruine (en accusant le social de leurs propres méfaits).
RépondreSupprimerLe programme de Marine Le Pen est parfaitement crédible. Ceux qui créent les emplois, ce ne sont pas ces saloperies de multinationales, mais les PME et les artisans.
Tout votre discours sur les charge est appliqué depuis longtemps aux multinationales (8% de taxes contre 33 aux PME), on voit le résultat : zéro emploi de créé, à part caissière harcelée chez l'ordure de Leclerc ou chez le petit vieux radin de Mulliez.
Et pour relancer les PME, il ne faut pas casser le social mais il suffit d'en finir avec toutes les règlementations débiles hygiénistes qui interdisent d'entreprendre avec peu de moyens. Ce sont des milliers d'entreprises et de marchés volés par la raclure mondialiste qui se met aux normes aseptisées.
Foutez un peu la paix aux "assistés". Un chômeur est toujours plous utile est moins rapace qu'un banquier. Et le chômege, ce sont vos théories économiques néoconnes qui l'ont fabriqué. Les chômeurs ne demandent qu'à travailler, pourvu qu'ils ne soient pas mis en concurrence avec des esclaves chinois ou des esclaves de la délocalisation intérieure (immigrés).
Vous parlez de banqueroute : votre Angleterre et votre Amérique s'écrouleront bien avant nous. Vous le savez très bien.
Ceux qui créent les emplois, ce ne sont pas ces saloperies de multinationales, mais les PME et les artisans.
RépondreSupprimerLes multinationales sous traitent massivement, tout comme les administrations perfusées d'argent de la dette ...
Je ne confonds pas administration (bureaucratie) et services publics (utiles directement à la population et sur tout le territoire).
RépondreSupprimerVous confondez fonctionnaire et bureaucrate ; il y a des fonctionnaires utiles, il n'y a pas de bureaucrates utiles.
les bureaucrates, de nos jours, sont recrutés surtout dans le privé : DRH à la gomme, "managers", petits chefs en tout genre, analystes financiers, agences de notation, spécialistes en "consulting" et autres foutaises, publicitaires, "marketers", coaches et autres fournisseurs de "formations" aux cadres rappelant les sectes. Sans oublier le lobbying, qui fait pondre des lois et des normes débiles.
L'économie "moderne" n'est pas la solution, elle est le problème.
"Si je décide que cela vaut le coup de voter Le Pen..."
RépondreSupprimerSi vous décidez !!!
Hélas cher Franck, je crains que ni vous ni moi ni personne ici n'ayont aucune marge de décision.
En effet que nous reste t-il comme choix de vote ?
- Voter pour un client du système UMPS y compris ses faire-valoir, et ces le plongeon assuré.
- voter blanc, on connait en France le poids démocratique d'un pareil vote !...
- Voter Marine Le Pen, pas parfaite bien entendu mais qui l'est ? Mais c'est la seule possibilité d'un éventuel redressement.
Sinon à part celà quoi d'autre ?
laissez moi à mes illusions. Laissez moi croire que j'ai le choix ! :-)
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