Ces mémoires ont été écrits en 1959,bien avant la série télévisée.
La face brillante du héros : pilote de grande classe, tacticien de génie, Médaille d'Honneur à titre posthume de son vivant. C'était aussi un grand chef, qui menait par l'exemple. Il a fait en quelques semaines de pilotes inexpérimentés une des unités les efficaces de l'histoire. Il ne faut pas oublier ces qualités militaires pour comprendre le personnage. Et quelle gueule !
La face sombre : alcoolique, instable, multi-divorcé, père indigne. Après une courte période de célébrité suite à sa libération des camps japonais, il végète dans des emplois minables, arbitre de catch, vendeur de bières ...
Il pilote à nouveau à partir de 1959, après treize ans d'interruption, grâce au concours d'amis.
Ces mémoires sont un tournant qui fournit à Boyington l'occasion de reprendre sa vie en mains. Il s'arrache de l'alcoolisme à la force du poignet, si je puis dire.
Quant à la série télévisée, elle n'a qu'un lointain rapport avec l'histoire.
"Médaille d'Honneur à titre posthume de son vivant"
RépondreSupprimer???
Oui, il avait été présumé mort après sa capture par les japonais en 43.
RépondreSupprimerComme beaucoup, j'ai découvert l'homme à travers la série. Ne boudons pas notre plaisir: les avions y sont des vrais et Dieu, qu'ils sont beaux (et puis Robert Conrad fait un Boyington très convaincant. Ce dernier apparaît d'ailleurs dans la série dans un ou deux épisodes dans le rôle d'un général des Marines).
On oublie souvent l'importance de la tactique dans ces combats : se placer, provoquer la faute de l'adversaire, ...
RépondreSupprimerLe score de Beurling, l'as de Malte, a subi un coup d'arrêt lorsque son copain, meilleur tacticien que lui, a disparu.
Pourtant, Beurling, quasi analphabète, était un as exceptionnel à une époque qui comptait beaucoup d'as. Il pouvait descendre un avion d'une rafle de quatre ou cinq obus, soit une pression sur la détente de quelques dixièmes de secondes.
Je plussoie. Je crois profondément qu'on est (nait) ou qu'on n'est pas pilote de chasse. De la même manière, on est (ou pas) pilote de transport ou d'hélicoptère (et encore, pour ce dernier, on peut faire un distinguo entre la chasse et le transport). J'en ai fait l'expérience. Je me suis vite rendu compte que ce n'était pas ma tasse de thé. Je ne regrette rien car je me suis "éclaté" dans un autre domaine aéronautique (qui, par ailleurs,ne m'emballait pas outre mesure lorsque j'étais plus jeune).
RépondreSupprimerPar contre, je pense également que les périodes guerrières agissent comme un formidable révélateur de talent (et pas que dans le domaine aéronautique). Boyington ou Beurling en sont de vivants exemples. C'est peut être triste à dire mais la guerre leur a rendu service en quelque sorte. Ce sont des personnes qui auraient végété si ils n'avaient pas vécu cette expérience.