Un tiers des familles monoparentales sont pauvres
La question du coût économique et social des nouvelles mœurs (1) est taboue. Je soupçonne que ce coût est énorme, mais j'ai bien peu d'éléments concrets pour étayer ma thèse. Cependant, de temps en temps, un coin du voile se soulève, comme dans cet article.
On en revient à ma thèse : ces nouvelles mœurs ne sont possibles que grâce à la complaisance, voire à l'encouragement financier, de l'Etat-providence. Si celui-ci disparaît ou réduit la voilure, il sera de nouveau, comme dans toute l'histoire de l'humanité jusqu'à maintenant, nécessaire d'être en couple pour pouvoir élever des enfants sans mourir de faim.
Je suis par ailleurs d'accord avec le premier commentateur de l'article : une «famille monoparentale» n'est pas une famille (2) (les commentaires sont saignants).
On constate aussi une nouvelles fois la validation d'une autre de mes thèses : les femmes sont les grandes perdantes des mœurs «libérées», qui ont surtout libéré l'homme du devoir d'assumer sa famille pour le meilleur et pour le pire.
C'est un tour de force que d'avoir réussi à faire croire aux femmes qu'elles gagnaient à un système dont l'examen honnête montre qu'elles y perdent.
**********
(1) : vagabondage sexuel, adolescence permanente, divorce facile, aucun engagement, aucune contrainte.
(2) : sauf, éventuellement en cas de décès d'un des parents : il ne s'agit pas alors d'une fuite volontaire de ses devoirs, d'un caprice aux dépens de sa famille. L'image du parent et de la famille est préservée, ce qui change beaucoup pour la construction de l'enfant.
Bonjour,
RépondreSupprimerJ'ai eu la même réaction que vous lorsque j'ai entendu cette "information". Ce qui serait drôle, c'est que les deux écrivaillons aient à répondre de leur acte. Si j'étais parquetier, je poursuivrai, juste pour rire. Après tout, ils ont enfreint la loi et leur "fonction" ne les met pas au-dessus de cette dernière.
Effectivement, derrière chaque femme "libérée" (c'est à dire libérée de son mari et de ses enfants) il y a nécessairement un homme "libéré" et la liberté sexuelle a toujours été a l'avantage des hommes. Au final cependant tout le monde y perd, hommes et femmes, mais je crois que les plus grands perdants sont les enfants. Sur ce sujet aussi les sociologues finissent par apercevoir péniblement ce que n'importe qui doué d'un peu de bon sens comprend intuitivement. Quant à ce que cela se traduise en actes...nous en sommes loin me semble-t-il.
RépondreSupprimerSituation analogue, antérieurement, aux Etats-Unis, où, avec les meilleures intentions du monde sans doute, on a, "effet pervers", carrément subventionné le "monoparentalisme", avec des effets calamiteux très bien décrits par Thomas Sowell, spécialement chez les Noirs, grands perdants de l'affaire.
RépondreSupprimerPour pallier ces difficultés, la mairie de Paris – une ville qui compte 30% de familles monoparentales – a mis en place une aide au logement de 122 euros par mois. En sept ans, de 2002 à 2009, le nombre des bénéficiaires de cette prestation a doublé
RépondreSupprimerOn dirait un PPT de commercial: on nous dit le montant de la généreuse et juste allocation, on nous montre l'ampleur du phénomène en nous disant qu'il a doublé en sept ans pour justifier la nécessité de ladite allocation, mais on nous interdit de chiffrer le coût de cette aide en occultant le nombre de bénéficiaires, pourtant connu puisqu'on sait qu'il a doublé.
Sur le site de l'Apur (Atelier parisien d'urbanisme), on trouve, concernant un précédent rapport (2006), que dans certains quartiers de Paris le taux de familles monoparentales atteignait 45 % (Porte de Vanves dans le 14e, Danube-Solidarité dans le 19e).
RépondreSupprimerDans une étude canadienne de 2000 par le criminologue Marc Ouinet, Les enjeux théoriques et méthodologiques en écologie criminelle, je trouve ceci (pp. 8-9) : "Le tableau 1 montre que la variable qui prédit le plus efficacement le taux de délinquance juvénile au niveau du secteur de recensement est le pourcentage de familles monoparentales. Ce résultat confirme donc à un niveau macro-social ce qui est maintenant connu au niveau de l’explication individuelle de la délinquance. Ce n’est évidemment pas en soi la structure de la famille qui agirait sur le développement de la délinquance, mais les facteurs associés à la monoparentalité (pauvreté fréquente du ménage, manque de supervision des enfants, absence d’un modèle masculin positif pour le jeune garçon...). La mobilité résidentielle semble aussi favoriser le développement de la délinquance, mais joue aussi sur le nombre de crimes commis dans le secteur. Ainsi, l’anonymat et l’absence de contrôle social informel des voisins augmentent les risques de délinquance."
Sur Pajamas Media, je tombe sur l'article de Cary Roberts "Abuse Industry Paves the Royal Road to the Welfare State", 8 janvier 2011, qui analyse le mécanisme d'effets pervers que certaines législations peuvent provoquer aux Etats-Unis.
RépondreSupprimerAvec les meilleures intentions du monde, une loi récente de l'état de Californie (Senate Bill 782) interdit aux propriétaires d'expulser un locataire victime de violence domestique. Il s'agit d'éviter que les victimes de violence familiale voient leurs difficultés s'aggraver encore.
Mais, selon l'auteur de l'article, cette loi définit la victime de violence domestique comme toute personne qui a effectué une déclaration dans ce sens, une simple déclaration alléguant qu'il y a eu violence, sans preuve. Du coup n'importe qui pourrait se prévaloir de cette qualification vague pour se moquer du contrat de bail. L'auteur observe alors ceci : "Social scientists note that family disintegration is primarily to blame for chronic inter-generational poverty. And as Table 35 of this Justice Department report [ici un lien vers le document] reveals, crimes of family violence are seven times higher among divorced or separated couples than among those in intact married relationships. By promoting family breakup, the self-serving domestic violence industry places victims at greater risk of violence — guaranteeing a never-ending supply of grisly 11 o’clock news stories and heart-breaking statistics."
Six millions de Britanniques occupent des maisons où personne ne travaille, et vivent de subsides publics. Article du Daily Mail, 21 mars 2008, "Meet the families where no one's worked for THREE generations - and they don't care".
RépondreSupprimerL'inévitable dissolution de l'Etat-providence (déjà en cours en GB) va leur faire drôle.
RépondreSupprimerOn remarquera que Mrs Thatcher a buté sur cet obstacle : elle a finalement très peu réduit l'assistanat.