Dans la préparation des élections de 2012, j'ai entendu l'argumentaire suivant :
«Nicolas Sarkozy a réformé plus que vous ne croyez. Certes, ce n'est pas facile de réformer en France, alors, il doit biaiser (avec deux i), ça brouille le tableau. Mais croyez moi, il a beaucoup réformé.»
Qu'en penser ?
J'ai une réponse simple et qui, me semble-t-il, va à l'essentiel. Le drame de la France est d'être socialisée. Toute réforme positive est donc, d'une manière ou d'une autre, une désocialisation. Et toute désocialisation se traduit par une baisse de la proportion de dépenses publiques dans le PIB.
Autrement dit, la question «Sarkozy a-t-il réformé ?» peut être traduite par «Pendant le mandat de Nicolas Sarkozy, la part des dépenses publiques dans le PIB a-t-elle diminué ?»
Et la réponse à cette question, vous la connaissez.
Constat tristement juste à porter au passif de l'impétrant (en plus du reste).
RépondreSupprimerTous mes voeux pour l'année à venir.
Salut Franck,
RépondreSupprimerje te trouve injuste (au passage bravo pour tes billets précédents que j'ai lu avec plaisir, et qui n'appelaient pas de commentaires, autres que "bravo", ou "encore").
Certes Sarkozy n'a pas été le "libérateur" attendu. Certes, il est presque aussi socialiste que les gens du PS. Mais tout de même, beaucoup de chantiers ont été mis en oeuvre : fermer des tribunaux, regrouper des hopitaux, initier une timide réforme de l'université, bouclier fiscal, retraites (même si c'est bien insuffisant).
Ok tout cela est insuffisant, mais pas nul non plus. Je pense qu'il est difficile effectivement de faire beaucoup plus sans créer de bloquages. J'aurais aimé un dosage plus virulent. ok ok ok.
Mais tout de même : la tendance a été inversée sur les embauches de fonctionnaires dans la fonction publique d'Etat. L'explosion des dépenses publiques est à mon avis le fait des collectivités territoriales, c'est-à-dire gérée par le PS. Donc ne mettons pas tout sur le dos du gouvernement Fillon, qui a tout de même fait des choses...non ?
Dira-t-on de Sarkozy, comme on disait entre 1939 et 1942 «Trop peu, trop tard» ?
RépondreSupprimerGouverner suppose d'être à la hauteur des événements.
C'est bien dommage pour Sarkozy qu'il se trouve devant une situation catastrophique et peut-être que ses réformettes auraient été un bon début il y a vingt ans, mais nous n'en sommes plus là.
Quand c'est insuffisant, que cela le soit de peu ou de beaucoup, ne change au fond rien à l'affaire, le problème demeure : que l'on se noie à dix mètres du bord ou à vingt mètres, on meurt noyé.
Parmi les réformes de Sarkozy, ne pas oublier le droit au logement opposable, le RSA, le grenelle de l'environnement et, cerise sur le gateau, le traité de Lisbonne. Ouf, on a faillit croire qu'on avait un gouvernement de droite.
RépondreSupprimerTrop peu, trop tard, trop contradictoire. Mauvais diagnostic, remèdes insuffisants. Quelques pas dans le bon sens, quelques pas dans l'autre sens. La France tapera dans le mur, car elle ne comprend que cela. Hélas. Combien de libéraux au gouvernement ?
RépondreSupprimerVive Le Pen!
RépondreSupprimerEnfin il delivrera la France de tous ces noirs et autres socialo-communistes.