L'essentiel est dans le titre.
Ernst Jünger a vécu 103 ans.
Titulaire de l'Ordre pour le Mérite, blessé douze fois dont deux blessures graves (il fait un récit hallucinant de sa fuite en courant pour rejoindre ses lignes avec un poumon transpercé par une balle anglaise). Il fut un guerrier extraordinaire, dans le genre de ceux qu'on voit dans Capitaine Conan.
Devenu écrivain, il s'oppose au nazisme par conservatisme (1). Il passe la seconde guerre mondiale à Paris.
Toute sa vie, ses écrits et ses idées peuvent se résumer en un mot : droiture. J'ai écrit ailleurs que je trouvais que rigueur était un joli mot. Droiture aussi.
Ses convictions sont totalement opposées au monde actuel : il est nationaliste, viril, libre. Il est écrit des choses totalement inaudibles aujourd'hui. L'idéal de la belle mort, depuis Achille, travaille les Européens. Tout homme doit mourir un jour, mieux vaut mourir pour quelque chose que de prolonger une vie vide de sens qui, de toute façon, cessera.
Jünger était aussi très européen par sa grande curiosité et sa soif d'expériences.
Il ne me semble pas impossible que, dans une ou deux générations, des Européens, pas tous, mais ceux qui suffiront à sauver l'essentiel, retrouvent ces valeurs et, ce faisant, construisent une autre Europe que notre Europe du bisou qui cogne, à la fois mollassonne et oppressante, une Europe pour les hommes libres et courageux.
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(1) : étonnant pour les anti-fascistes avec 70 ans de retard qui ne comprennent rien à rien, mais pas pour lecteurs de La Lime®.
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