J'apprends, par Ivan Rioufol, que le blog de Maxime Tandonnet cesse son activité sur demande de l'Elysée.
Maxime Tandonnet paye deux choses :
> ne pas tenir un blog anonyme
> être de droite
Les lecteurs du blog en question constatent qu'il n'a rien d'extrémiste ou de fanatique. Il se borne souvent à mettre en relief certaines réalités.
Mais c'est justement son crime le plus grave : aujourd'hui, rien ne terrifie plus nos maitres censeurs que l'exposition de la vérité toute nue. Ils en ont la phobie : ils ne veulent pas débattre de la réalité, ils veulent, au prix de la liberté des dissidents, la cacher ou la nier. Leur slogan est «vous ne pouvez pas dire ça !» (sous-entendu : «d'autant plus que c'est vrai»).
Ils renoncent moins que jamais, selon l'heureuse expression d'A. Finkielkraut, à faire cadeau du réel au Front National. Pour beaucoup, c'est probablement de la connerie pure et simple, mais je soupçonne que, pour les plus malins, c'est une stratégie délibérée visant à jouer un second tour des présidentielles opposant le FN au PS.
D'autre part, j'aimerais que des hauts fonctionnaires de gauche qui tiennent des blogs soient invités au même silence que M. Tandonnet. On constate une fois de plus la soumission de la fausse droite aux injonctions partisanes de la vraie gauche.
Quelle leçon en tirer ? C'est simple : soyez anonyme. Dans notre société de la délation et du lynchage, l'anonymat protège. J'ai choisi de ne pas être anonyme, quelquefois je le regrette : je me prive d'une protection.
Un conseil à Maxime Tandonnet : ouvrez un nouveau blog, anonyme cette fois.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire