Jacques Bainville n'aimait pas l'Assemblée Nationale parce qu'on n'y parlait pas clairement.
Bien sûr, il avait d'autres raisons mais celle-ci n'est pas mince.
Il m'est arrivé de lire des compte-rendus de débats de commissions parlementaires, qui sont le fait de députés censés être spécialisés.
J'ai été effaré du flou des propos. Chacun y va de son bon mot, mais comme ils sont verbeux, nos parlementaires. Aucun ne va droit au fait, avec rigueur et professionnalisme, comme ils devraient. Ils «tchatchent». Cela donne vraiment une image lamentable. On en vient à penser qu'aucun n'a dépassé le stade de bonimenteur sur le marché du samedi à Trifouillis-les-Calbutes.
Je pense que c'est probablement encore pire que du temps de Bainville : les chasseurs de «dérapages» veillent à ce qu'aucune réalité ne pénètre dans le discours public.
Or, la politique, c'est bien se coltiner les réalités, non ? Alors, si on ne peut déjà pas les exprimer, on n'est pas sorti de l'auberge (voir les tracas que subit Guéant).
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