La grande réussite de la bien-pensance est de nous avoir enfermés dans une bulle d'irréalité : plus de réalité, plus de prise sur la réalité, plus d'autonomie.
Mais la réalité est très envahissante, il convient donc d'élever de grands murailles contre elle : ce sont les tabous. Nous sommes donc cernés d'interdits, comme jamais sous l'ère victorienne. Ecrire la liste des interdits prendrait des jours et des jours, quelques exemples, il est interdit de dire que :
> les femmes ne sont pas des hommes comme les autres.
> l'avortement est un meurtre.
> tous les hommes ne sont pas égaux en capacités.
> les pauvres sont aussi responsables de leur pauvreté que les riches de leur richesse.
> l'assistanat est un cancer social et moral.
> la France n'a pas besoin d'immigration.
> les handicapés mentaux n'ont pas leur place dans les écoles normales.
> l'école sert à instruire et on peut s'y ennuyer.
> etc.
La liste est longue. Mais le remède est dans le mal : aider la réalité à pénétrer. Elle est très forte, il n'y a donc pas besoin de beaucoup d'efforts, juste de rester factuel. Bien sûr, à ceci, la bien-pensance opposera d'autres faits, soigneusement choisis et biaisés, mais le temps se charge de faire le tri.
Ce pays, tel qu'il existe aujourd'hui, est foutu, mais un autre pays le remplacera. Peut-être deviendrons nous comme comme les Grecs actuels vis-à-vis des Grecs antiques, des dégénérés; mais il ne faut pas aller trop vite pour enterrer un vieux pays.
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