La vulgate dominante est de faire de la démocratie (au sens moderne, radicalement différent du sens antique) le bien politique suprême. Comme tout absolu en matière politique, c'est une idiotie.
La démocratie a ses défauts. L'un d'eux est de permettre le déchainement des passions majoritaires. La guerre de 14 n'a été si atroce que parce que des peuples entiers s'y sont engagés corps et âmes. Les guerres des peuples sont plus terribles que celles des rois.
En Egypte, les coptes subissent le joug de ces pulsions de masse. Une dictature tempérée est quelquefois meilleure qu'une démocratie exaltée. Une coexistence séculaire bon an mal entre chrétiens d'Orient et musulmans est en train d'être anéantie par quelques années de glissement vers la démocratie.
Contrairement au discours qui seul a droit de citer, la démocratie, c'est l'uniformisation dans la médiocrité. Les différences ne sont plus que d'apparence. La démocratie ne tolère pas les vraies différences.
Cette relation est à double sens : en démocratie, les différences sont pourchassées ; inversement, quand les différences s'accentuent, c'est la démocratie qui disparaît (je reviendrai bientôt sur ce point).
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