Avant l'affaire «DSK en rut», les journaleux, pas partisans pour deux sous, nous présentaient tous, plus ou moins explicitement, DSK élu d'avance. Pas la peine de faire voter ce connard de peuple. Comme pour le TCE, c'est mieux quand on peut se passer de son avis. Ces crétins de pisse-copies, qui n'apprennent jamais rien, nous refaisaient le même sketch que pour Balladur en 1995. Et vous savez ce qu'il est advenu.
Aussitôt DSK innocenté (si cela arrive), ils nous rejoueront le même cinéma.
Pourtant, quand on est plus intelligent et plus honnête que le journaliste moyen (pas difficile), on se rend compte que DSK s'est juste débarrassé d'une vulnérabilité : son obsession sexuelle. En effet, faute avouée, faute à moitié pardonnée. Mais il lui reste ses autres vulnérabilités superficielles : le mari de la millionnaire, l'homme à la Porsche, son absence de ténacité campagneuse.
Mais, surtout, il lui reste sa vulnérabilité profonde : c'est un socialiste cosmopolite (1) (comme les journalistes, c'est pourquoi il leur plaît tant). Or, les Français ont besoin de libéralisme et de patriotisme, c'est-à-dire tout le contraire.
Si ils ne ressentent pas le besoin de libéralisme (c'est peut-être même le contraire), les Français ont on ne peut plus conscience d'un manque identitaire, ils attendent un Clemenceau qui leur dirait «Le pays saura qu'il est défendu». DSK n'est pas cet homme qui incarnera la défense du pays. C'est pourquoi, à mes yeux, non seulement il n'est pas élu d'avance, mais ses chances de victoire me semblent inférieures à 50 %.
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(1) : Aristote : « La Cité fait partie des choses naturelles et l’homme est par nature un animal politique. Celui qui est sans patrie est soit un être dégradé, soit un être au-dessus des normes humaines. Il est comme celui qui est injurié par Homère, sans lignage, sans loi, sans foyer »
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