samedi, septembre 10, 2011

Retour d'Auvergne

Excellentes vacances en Auvergne. Beaucoup d'églises romanes-auvergnates, beaucoup de marches sur des monts dodus et verts, beaucoup de truffade et d'aligot, de saint-nectaire et de salers. Nous avons aussi beaucoup fréquenté de vaches (marcher dans la bouse du pied droit porte bonheur).



Je vous conseille :

La Golmotte : cuisine plus recherchée que la moyenne, mais un peu bruyant et service s'étirant quand la salle est pleine (ce qui est toujours le cas).

Le Cantou : sympathique.

Quelques notations plus polémiques, pêle-mêle :

> nous avons vu la France profonde. Sans l'idéaliser, elle m'est infiniment plus sympathique que la France du 9-3. Il me conviendrait qu'on donnât moins d'argent public à ceux-ci pour en donner plus à ceux-là.

> l'accueil des touristes est parfois franchement mauvais.

Je ne vous ai pas recommandé le meilleur restaurant dans lequel nous avons déjeuné, à Salers. Les plats étaient excellents et nous y avons été bien servis. Mais une famille anglaise est arrivée vers 13h30, on les a acceptés à condition qu'ils ne commandent qu'un plat, et vite. Comme ils avaient du mal à comprendre, on a entendu du fond de la salle : «Si ça ne leur convient pas, ils peuvent aller voir ailleurs». Ce n'était pas un boui-boui. Dans ces cas-là, on a honte d'être français.

Exception : la vendeuse de la coutellerie David à Thiers, qui aurait vendu une batterie de cuisine à un manchot.

Cela, pour les commerçants.

Mais, d'une manière générale, la multiplication des panneaux «sens interdit sauf riverains» laisse à penser que l'autochtone a le droit d'utiliser sa bagnole mais que le touriste, ce chien, ce galeux, il n'a qu'à se déplacer à pinces. Il est en vacances après tout, non ? Il n'a que ça à faire et c'est bon pour sa santé.

Bref, je comprends pourquoi les étrangers préfèrent la France aux Français.

> Il semble qu'en Auvergne les restaurateurs sont fâchés avec l'orthographe : rarissimes furent les restaurants sans faute, dans le menu, sur la carte de visite ou sur les enseignes.

> ce pays est tenu par quelques passionnés. Lors de la présentation de la vie d'un «retour au pays» nous avons entendu cette phrase qui semblerait satanique aux membres de l'oligarchie mondialisée : «Je ne suis pas un homme planétaire. Je suis l'homme d'un coin de terre». On notera aussi que ce retour au pays n'est possible que parce que l'épouse du «retourné» est institutrice, donc assurée à vie de son salaire. Tirez-en la conclusion que vous voudrez.

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