Dans La France aveuglée par le socialisme, P. Nemo récapitule ses travaux.
De l'école, il a une analyse intéressante. Comme tous ceux qui ont des yeux pour voir, il constate que le système scolaire français est un échec pédagogique ruineux.
Il s'interroge donc de savoir pourquoi aucune des tentatives diverses n'a permis d'enrayer ce naufrage à prix d'or. Longtemps, il a cru pouvoir accuser l'organisation mammouthesque soviétiforme de la bête.
Mais il a maintenant une réponse plus profonde. Et scandaleuse, comme souvent la vérité : l'EN telle qu'elle est, en échec pédagogique radical, satisfait les acteurs organisés.
Les syndicats y trouvent des cohortes d'imbéciles frustrés, profs et étudiants, pour manifester, faire grève et renforcer leur pouvoir (à propos d'un étudiant de Sciences-Po scandalisé par Vichy mais incapable de citer quelques faits articulés sur ce régime, P. Nemo remarque que cette indignation sans substance est du bois dont on fait les fascismes. Cette réflexion a été mienne trop souvent pour ma quiétude d'esprit. Sur ce blog, j'ai régulièrement affaire à de grands courroucés fumants incapables d'argumenter leur colère mais très capables de taper si l'occasion se présentait). Quant aux gouvernements de droite et de gauche, ils se satisfont pleinement de ce parking à jeunesse. Mieux vaut des étudiants aux études inutiles et sans valeur que des chômeurs.
Les forces qui pourraient s'opposer et vouloir rétablir l'efficacité de l'EN, parents d'élèves soucieux de leurs enfants, étudiants ne voulant pas perdre leur temps et moutontribuables en voulant pour leur argent, ne sont pas organisées. Donc c'est la fuite dans les solutions individuelles.
Nous sommes encore dans un cas de trahison de leurs devoirs par les élites. Car la force organisée qui devrait promouvoir une bonne école, au-delà des satisfactions immédiates, ce sont les gouvernants, en charge, paraît-il, de l'intérêt général.
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