Ivan Rioufol est mon «réac»
préféré : moins brillant que Zemmour, moins grande gueule qu'Elisabeth Lévy, il est plus juste et plus cohérent.
Son nouveau livre De l'urgence d'être réactionnaire n'est pas une révélation pour ceux qui connaissent, mais peut faire un cadeau pour ceux qui sont tentés de basculer «réac». Pour les moins conceptuels, celui d'E. Brunet Dans la tête d'un réac est bien aussi.
Un extrait de Rioufol :
Nombreux sont les Français qui en ont plus qu’assez de se faire malmener, ridiculiser, enfumer par des démocrates qui n’aiment pas le peuple, des humanistes qui n’aiment pas les gens, des journalistes qui n’aiment pas les faits, des antiracistes qui n’aiment pas les Blancs, des progressistes qui aiment tellement les pauvres qu’ils sont prêts à en faire venir toujours davantage.
[...] Je dois vous dire merci, Messieurs les bousilleurs : à cause de votre obsession à tout effacer de ce qui pouvait ressembler à la France ou à l’Europe familière, vous avez réveillé en moi l’envie de m’affirmer français et européen. J’ai le sentiment que ce que j’éprouve est partagé par un certain nombre de mes semblables.
A force d’entendre critiquer le “Français de souche”, assimilable à un Dupont Lajoie raciste, j’en suis venu, comme eux, à vouloir redécouvrir mon pays, ma patrie. Ma patrie : ce mot que vous m’aviez appris à méprise (mais à applaudir chez tout autre peuple pourvu qu’il ne soit pas occidental) et que je retrouve comme un lien intime que m’unit à des millions d’inconnus dont je me sens proche.
[...] Si l’on me pousse encore à renier qui je suis, si l’on continue à compisser ma religion (je suis un catholique non pratiquant), je pourrais bien aussi retourner à la messe le dimanche… Depuis quelques années déjà, je ne manque déjà plus celle de Pâques, car je crois en l’idée de la Résurrection, à commencer par celle de l’Eglise elle-même, qui n’a probablement pas fini de nous surprendre par la vitalité et l’inventivité de sa jeunesse, quand elle participe massivement aux pèlerinages et aux rassemblements, dopée par le “N’ayez pas peur !” de Jean-Paul II.
N’assistons-nous pas à une forme de guérison du paralytique ou de l’aveugle qui recouvre la vue, avec ce sursaut vital qui traverse une partie de la France silencieuse et supposée apathique ?
[...] A la pensée magique, au pouvoir depuis trente ans, doit succéder la pensée réaliste, réactive, réanimatrice. Bref, la pensée réactionnaire, cette nouvelle modernité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire