Areva dont l'Etat est directement ou indirectement actionnaire à 90 % :
> achète en 2007 la société minière Uramin pour 1.8 Md$
> passe en 2011 une provision de 1,5 Md$ pour cette même société, soit une dépréciation de 83 %
> on apprend, au détour d'un billet sur un blog des Echos, que l'audit géologique n'a pas été pris en compte dans la décision d'achat, ce qui, pour le moins, laisse perplexe quand 1,8 Md$ sont engagés. Il est vrai qu'Anne Lauvergeon est un haut fonctionnaire socialiste, il est donc pour elle tout naturel de dépenser, sans compter et sans scrupules, l'argent des autres.
> on comprend mieux qu'Anne Lauvergeon ait été virée (à Libération, elle se retrouve dans un club d'hypocrites dans son genre, cela lui va très bien). On comprend aussi à quel point sa défense, la gentille femme de gauche attaquée par les méchants machos de droite, était spécieuse.
> quand une entreprise d'Etat achète quelque chose six fois sa valeur, on peut être sûr, même en faisant sa place à une incompétence illimitée, que des intermédiaires et des agents d'influence s'en sont mis plein les poches et qu'une partie du flot a fini dans les caisses de partis politiques et sur les comptes personnels d'élus et de hauts fonctionnaires. Cette thèse se trouve renforcée par un signe : c'est Luc Oursel, l'ex-n° 2, donc celui qui mettait les mains dans le cambouis et dans les affaires salissantes, celui qui en sait beaucoup (trop), celui qui ne posera pas de questions gênantes puisqu'il est déjà au courant, celui dont on ne peut pas se débarrasser discrètement, qui est devenu calife à la place de la cheftaine.
Ainsi va le régime républicain qui nous tympanise de ses hautes valeurs, paraît-il indépassables et qu'il n'en existe pas d'autres qui les vaillent.
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