Je n'aime pas Nicolas Sarkozy. Je lui en veux. Je pense qu'il a trahi ses électeurs de 2007, dont j'étais. Et je pense même qu'il trahira ses électeurs de 2012.
Et pourtant, je vais voter pour lui sans regret ni remords. Goût de me faire avoir ?
Non. Je pense simplement qu'il faut gagner du temps. Je dis souvent que la différence entre la fausse droite et la vraie gauche, c'est deux ans, quelquefois deux semaines. Mais dans la situation catastrophique de la France, ce peu de gagné est salutaire, que cela soit deux semaines ou deux ans.
Certains, certaine, rêvent de l'éclatement de la droite et de la recomposition du paysage politique français autour d'une vraie droite. Pure illusion. Vouloir «tout faire péter», c'est s'offrir un plaisir solitaire stérile. Soyons comme ces jeunes filles de bonne famille à qui on enseignait, pour la nuit de noces, de fermer les yeux et de penser à la France.
S'il faut bien retenir une leçon de nos adversaires socialistes, c'est que le combat culturel compte.
Puisqu'en 2012, pour la première fois dans la Vème république, 100 % des candidats avaient un programme économique socialiste, ce combat est fort mal engagé. Sur d'autres sujets, immigration, Europe, cela se présente mieux.
En tout cas, ce combat est très loin d'être gagné.
Donc, en attendant que les efforts portent leurs fruits (des positions journalistiques ont été conquises. Mais rien à l'école. Rien dans la magistrature), il faut gagner du temps.
Plutôt cinq ans de Sarkozy que cinq ans de Hollande.
Ferme les yeux et pense à la France.
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