François Hollande annonce l'acte III de la décentralisation
Les expériences espagnole et française prouvent largement que la décentralisation est un excellent moyen de creuser des déficits publics incontrôlables. Le moment est on ne peut mieux choisi ! Toute libérale qu'elle était, Margaret Thatcher a commencé par recentraliser pour maitriser les dépenses publiques.
Bien entendu, là n'est pas le problème de notre nouveau président. La France et les déficits publics, il s'en fout. L'important est de se mettre bien avec les grands barons socialistes pour qu'ils ne l'emmerdent pas.
Et si cette trêve dans les guerres entre socialistes est achetée aux dépens de la France, pourquoi se gêner ? On a le pouvoir absolu pour cinq ans, alors vous pouvez faire du bruit avec la bouche, on s'en tamponne.
Une vraie réforme décentralisatrice consistait à supprimer les départements ou les régions. Mais là, ça diminuait le nombre de places à se partager entre apparatchiks socialistes. Verboten !
Ce faisant, François Hollande est fidèle à ce qu'on sait de lui : tout en politicaille et manoeuvres d'appareil, en petits gestes pour de petites ambitions. D'ambition pour la France, pas l'ombre d'une. Il est comme E. Herriot préférant sauver son fief lyonnais plutôt de se battre pour la patrie en péril.
Mais, puisqu'il est fidèle à lui-même, que ce comportement n'est pas nouveau, l'homme n'est pas tant à blâmer que ceux qui l'ont porté au pouvoir en connaissance de cause, de quelque bord qu'ils fussent.
Les Français l'ont voulu. Ils l'ont.
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