Michel Rocard propose de renoncer à l'arme nucléaire.
Qu'une telle proposition provienne d'un tel imbécile, connard de niveau mondial -que dis-je ?- galactique, qui a passé ses soixante ans de vie politique aux frais du contribuable à raconter n'importe quoi et dont ne restera qu'un impôt, la CSG, suffit à en faire sentir le ridicule.
Michel Rocard, fils du génial physicien Yves Rocard, illustre parfaitement la phrase de Michael Crichton : «Dans ma famille, les bons-à-rien font de la politique. Les autres font de la science».
L'abandon de l'arme nucléaire serait irréversible. Dans le monde changeant qui est le nôtre, nous ne pouvons nous permettre cette fantaisie. Seul un irresponsable (tiens, ce qualificatif va bien à Michel Rocard) peut jurer que, dans les cent ans à venir, nous n'aurons pas à brandir la menace de l'arme nucléaire.
En revanche, on sent poindre des velléités d'abandonner une des composantes ou de réduire la voilure.
L'arme nucléaire française a deux composantes et une logique :
> Les sous-marins nucléaires lance-engins sont supposés indétectables et au moins un est en permanence en mer. Les ennemis de la France savent qu'elle peut frapper à tout moment. C'est la permanence de la riposte.
> L'indédectabilité supposée des sous-marins est un avantage, mais aussi un inconvénient. Elle empêche les gesticulations guerrières qui peuvent servir d'ultime avertissement. Voir des Rafales patrouiller avec des ASMPA bons de guerre sous le ventre, ça calme. C'est pourquoi il y a une composante aéroportée.
La composante aéroportée préserve également d'une future découverte qui rendrait les sous-marins vulnérables (il faut penser la dissuasion sur plusieurs décennies).
> il y avait une troisième composante, abandonnée : les missiles terrestres du plateau d'Albion. Ceux-ci assuraient l'inviolabilité du territoire : si un envahisseur atteignait le plateau, le président français était obligé de tirer avant que l'envahisseur ne s'emparent des missiles. Hélas, nous savons qu'il est d'autres formes d'invasion que la conquête militaire.
Il y a deux tentations :
> revenir sur la permanence en mer. Cela permettrait d'entretenir moins de sous-marins.
> démanteler la composante aéroportée.
Si vous avez compris la logique de la doctrine nucléaire de la France, vous comprenez sans difficulté que ses deux options sont des affaiblissements considérables.
Si l'une de ces deux options était choisie, cela serait uniquement pour des considérations budgétaires, et non en raison d'un changement de l'analyse géo-stratégique justifiant l'arme nucléaire. Autrement dit, on amoindrirait l'arme ultime de la France parce qu'on ne serait pas capable de sauver quelques milliards d'€ sur un budget de plusieurs centaines de milliards.
On sacrifierait le long terme au présent le plus immédiat. Cela serait d'une grave irresponsabilité confinant à la trahison. Mais n'est-ce pas précisément ce à quoi nous assistons déjà tous les jours dans divers domaines ?
Une dernière chose, l'argument des cuculs-la-praline : d'autres pays n'ont pas la bombinette et ne se portent pas plus mal que nous.
1) Les autres pays, je m'en fous. Le pays dont la sécurité m'intéresse, c'est la France. Tous les pays qui n'ont pas la bombe atomique (et même certains de ceux qui l'ont) ont renoncé à l'indépendance en cas de conflit de haute intensité. Non merci.
2) Quand on voit quels moyens déploient des pays qui ne l'ont pas pour essayer de l'obtenir, on peut tout de même se dire qu'il faut être fou pour y renoncer quand on l'a.
Mais c'est justement ce qui alimente ma crainte : depuis quelque temps, nous sommes fous à lier. Nous prenons des décisions plus connes les unes que les autres.
Nous méprisons la sagesse la plus élémentaire : si vis pacem, para bellum. Baisser la garde suscite toujours des vocations d'ennemis.
L’ASMP-A, nouvelle arme de la dissuasion par ministeredeladefense
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