L'éditorial d'Yves de Kerdrel ci-dessous est de pur bon sens, mais le matraquage de jalousie et d'envie des dernières années a été si puissant que la logique la plus élémentaire devient inaudible.
Je dis souvent que je préférerais être entouré de milliardaires que de smicards, que la France est un pays qui importe des bons-à-rien et exporte des riches, que c'est une folie suicidaire.
Mais je crois que plus personne ne m'entend, ou, plus exactement, que ceux qui pensent comme moi sont nombreux mais qu'ils sont privés de parole publique, le débat politique se déroule comme s'ils n'existaient pas, comme si leurs idées n'existaient pas, comme si les fous, c'était eux.
Peut-on raisonnablement attendre quelque chose d'autre d'un pays qui pense qu'on devient riche en volant les pauvres, que mieux vaut l'égalité dans la misère que l'inégalité dans la richesse, que toute inégalité de fait est une injustice (sauf quand cette inégalité est due à l'Etat) et que l'Etat est la solution de tous les problèmes ?
Ce pays a choisi le socialisme comme mode de suicide, c'est long et douloureux.
Folie fiscale
Yves de Kerdrel
Faire payer les riches. Voilà au moins une promesse sur laquelle François Hollande ne pourra pas être pris en défaut. Les députés socialistes devaient porter hier soir l'ISF à un niveau sans précédent. Une mesure qui va contraindre un peu plus de 250.000 foyers fiscaux à acquitter pas moins de 2,3 milliards d'euros supplémentaires.
À ce niveau-là de taxation, ce n'est plus de «l'effort», c'est de la confiscation. Ce n'est plus de la contribution au redressement du pays, c'est de la spoliation. Ce n'est plus une mobilisation des forces vives, mais au contraire le moyen le plus simple pour écœurer tous les Français qui croient au travail, qui participent à la croissance du pays et qui épargnent pour leur retraite ou pour les générations futures.
Le problème d'une mesure comme celle-là, c'est qu'elle ne représente qu'un article de loi pour une majorité socialiste qui ne regarde pas plus loin que le bout de son nez. Alors que les dégâts à court et moyen termes vont être terribles. En faisant partir de France tous ceux qui en ont assez d'être stigmatisés, pointés du doigt et finalement taxés à outrance. Donc tous ceux qui détiennent ces capitaux, ces idées, et une part de ce génie français.
En désabusant aussi tous ces jeunes qui créent leur entreprise, surfent sur la vague du numérique et voient poindre à l'horizon cet ISF, sans compter le futur taux marginal d'imposition à 75 %.
À l'heure du Tour de France, qui réunit tous les Français dans une même aventure sportive, le gouvernement serait bien inspiré de relire ces propos de bon sens du grand cycliste que fut Bernard Hinault: «Quand je donne quatre coups de pédales, il y en a trois pour l'État et un pour moi .» Avant que la France ne se vide à la fois de ses grandes fortunes et de ses jeunes talents.
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