J'ai acheté et lu ce livre à la suite de la polémique.
Je suis surpris : il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un chat rouge. Je sais lire un texte : je comprends bien que Lorant Deutsch n'est ni un gauchiste ni un fervent révolutionnaire, mais c'est très insuffisant pour se rouler par terre avec des cris de hamster écrasé par un semi-remorque, comme le font les cocos.
Il n'y a pas chez Deutsch le centième du vicieux parti-pris de n'importe quel manuel scolaire distribué gratuitement par l'Etat. Il est vrai que, dans ce dernier cas, c'est le parti du Bien, ce qui justifie toutes les indulgences.
Pour en finir avec la politique, je trouve réconfortant que le public se soit complètement foutu de l'avis des «milieux autorisés» et de l'oligarchie.
Je savoure comme un bonbon la moue dégoutée des historiens officiels estampillés par l'université qui nous expliquent qu'historien, c'est un métier et que les amateurs seront toujours des inférieurs (ils ne le disent pas ainsi, mais on le devine). C'est précisément l'inverse qui est vrai : il y a d'excellents historiens amateurs et nombre de monographies (la majorité ?) n'auraient pas vu le jour sans eux. Bien sûr, la jalousie perce sous les propos des mandarins.
Revenons au livre.
J'ai aimé Paris, j'y ai habité, j'ai parcouru bien des kilomètres à pied dans tous ses quartiers. Je ne supporte plus le Disneyland à bobos qu'il est devenu. Le seul Paris que j'aime désormais, c'est celui du passé, ce temps où Paris était vivant, et non une nécropole de zombies déjà morts sans le savoir.
Deutsch m'a appris quelques anecdotes, mais j'ai souffert de son style très relâché (qui, sans doute, a contribué à son succès). C'est un bon livre de plage (il n'y a dans cette qualification aucune intention péjorative).
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