Japon : le spectre d'une faillite panique les financiers
Je n'aurais pas la muflerie de rappeler aux journalistes du Figaro que le verbe "paniquer" n'existe pas en français : nous sommes désormais habitués à ce que les journalistes écrivent comme des pieds.
Le fond du problème est bien connu.
Charles Gave et Jean-Pierre Petit le répètent à longueur d'années : tant que le taux d'intérêt à dix ans est inférieur à la croissance, on peut s'endetter avec inconscience et irresponsabilité, la sanction ne vient pas.
Mais le jour (qui finit toujours par arriver car la dette incontrôlée sert à financer le clientélisme qui tue la croissance) où le taux d'intérêt devient supérieur à la croissance, c'est la panique.
On notera avec intérêt que les crises de surdendettement étatique, en Europe, aux Etats-Unis, au Japon, ont toujours la même cause, malgré les différences culturelles : l'étouffement de la démocratie par une oligarchie qui, pour se maintenir au pouvoir malgré son illégitimité, achète des clientèles avec de la dette.
Il y a bien une «solution» : la célébrissime «planche à billets». La banque centrale rachète les dettes étatiques. Mais cela induit une guerre des changes à l'extérieur et une inflation à l'intérieur.
Toutes choses très néfastes pour un pays vieillissant comme le Japon.
L'heure de vérité approche. Et pour tout le monde. Car qui peut croire que la banqueroute de la deuxième économie du monde serait sans conséquences partout ailleurs ?
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