mardi, novembre 06, 2012
Tout est simple : nous sommes en économie capitaliste
Pour expliquer nos problèmes économiques, je vous ai fait tout un barnum sur le thème «Le problème de ce gouvernement, c'est qu'il est socialiste».
Pour résoudre nos problèmes économiques, il suffit d'inverser le point de vue. Tout est simple : nous vivons en économie capitaliste. On peut le regretter (pas moi), mais c'est ainsi.
1) le capitalisme, c'est la liberté de réussir.
La logique du capitalisme a été résumée de manière lumineuse par Helmut Schmidt il y a quarante ans : «Les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après-demain».
Tout ce qui favorise les marges, les profits, l'accumulation de capital, c'est bien. Donc, tout ce qui rapproche les impots sur les profits et sur l'épargne (autre nom du capital) de zéro, c'est bien.
2) le capitalisme, c'est la liberté de dépenser et d'investir.
Tout ce qui réduit les dépenses contraintes, au premier rang les dépenses publiques, c'est bien.
Tout ce qui augmente la liberté des individus de disposer de leur argent, c'est bien, donc plutôt les impots constants ou proportionnels que les impots progressifs.
Tout ce qui augmente le choix des individus, c'est bien, donc privatisation et concurrence (notamment dans le domaine de l'instruction).
Tout ce qui permet une exercice de la liberté plus aisé, c'est bien, donc simplification de la fiscalité, de la réglementation et de la bureaucratie.
3) le capitalisme, c'est la liberté d'échouer.
Fin du capitalisme de connivence aux frais de l'Etat, fin du sauvetage des banques zombies, fin du sauvetage des canards boiteux aux frais du moutontribuable.
Un point juridique : revenir à la vraie responsabilité limitée (les patrons condamnés par des salopards de juges rouges pour «faute de gestion» sont de plus en plus nombreux. Quand une boite fait faillite, il y a toujours quelque part une «faute de gestion», donc cette pratique est une abolition de fait de la limitation de responsabilité. C'est une vraie machine de guerre contre l'entrepreneur).
Voilà : si chaque décision du gouvernement était prise dans l'obsession de ces quelques principes, en quatre ou cinq ans, peut-être moins, l'économie française connaitrait une prospérité surprenante (surprenante pour les imbéciles, pas pour mes fidèles lecteurs).
Tout est simple (1).
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(1) : note à l'intention des demi-habiles qui pourraient lire ce billet : je vois d'ici vos objections, vous confondez intelligence et complexité, simplicité et simplisme. Il faut beaucoup de réflexion pour arriver à faire simple. Pour pondre un rapport abscons de technocrate, il faut au contraire se préserver de toute réflexion comme de la peste.
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