Sur les innovations de rupture
Excellent blog.
Par exemple, la faillite de Kodak. Ce n'est pas que la direction de Kodak n'a pas vu venir l'appareil photo numérique (explication simpliste).
Kodak a bien vu le mouvement, il détient même des brevets pour appareils numériques qui font la valeur résiduelle de l'entreprise en faillite.
Mais la direction a été incapable de lâcher son métier traditionnel qui, étant mature, lui rapportait d'excellentes marges, pour investir massivement en hommes, en capital et en image de marque dans le numérique (donc laisser tomber le métier traditionnel au moment où ses marges étaient les plus importantes).
C'est le dilemme du naufragé qui doit lâcher sa bouée pour agripper le rebord du canot de sauvetage.
Au contraire, Kodak a mis tous ces profits à essayer de maintenir un métier qu'il savait pourtant condamné. Et plus Kodak était efficace dans son métier et plus il reculait le moment de se remettre en cause. Alors que cette efficacité était elle-même un signe alarmant : cela montrait que le métier ne réservait plus aucune surprise, donc plus aucune voie d'innovation incrémentale.
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