Tôt ou tard, la droite UMP reviendra au pouvoir, ne serait-ce que par lassitude de la gauche.
Or, cette droite est toujours aussi fausse, puisque toujours acquise aux idées du progressisme, du socialisme et de la licence morale. Elle n'a en rien pris un virage vers le libéral-conservatisme. Le débat sur le mariage des invertis a montré que le nombre des députés authentiquement conservateurs était très restreint.
Pire, sous l'impulsion de Marine Le Pen et de son entourage joyeux, pardon, gai, le Front National a rejoint l'oligarchie.
Les Français sont donc plus que jamais prisonniers, comme depuis trente ans : la vraie gauche les tabasse pendant que la fausse droite, en organisant une alternance de pacotille, bouche toutes les issues politiques.
Un conservateur a donc le choix entre la peste et choléra.
L'avantage psychologique d'un gouvernement de gauche est pouvoir laisser libre cours à sa rage en entretenant l'espoir, bien sûr infondé, que cela sera peut-être mieux après. Un gouvernement de fausse droite accentue la détresse.
Après mûre réflexion, je suis en train de me dire que mai 2012 est peut-être la dernière fois de ma vie où je vote. L'abstention n'est pas paresse de ma part, je suis mitoyen du bureau de vote, mais un choix délibéré. Voter, c'est cautionner un système qu'on devrait laisser couler dans le mépris.
Mais attention : grâce au gouvernement Hollande-Taubira, les vrais Français sont en train d'apprendre à s'organiser, à manifester, à tracter, à pétitionner, à manipuler les médias. Cet apprentissage pourra servir un jour. Et il n'est pas certain que ce jour-là la fausse droite tire les marrons du feu. La politique française est pleine de surprises.
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