Certains commencent à imaginer un printemps français, c'est-à-dire une réaction anti-progressiste et anti-socialiste de la société française qui dépasserait le stade de l'irritation temporaire pour prendre l'allure d'une vraie révolte politique.
Je l'espère mais je n'y crois pas.
Comme Eric Zemmour l'a exprimé plusieurs fois cette semaine dans les médias, je suis d'un grand pessimisme sur l'évolution de la société française.
Dans sa décadence, la société a tant accepté ces dernières décennies qu'elle a sapé les bases d'une morale commune. Alors, au nom de quelle exigence morale pourrait-elle refuser que «chacun fait ce qui lui plaît et ils n'ont qu'à se marier si ça leur chante ?».
Quand on a accepté sans broncher l'avortement, le divorce facile, l'égalité des droits entre bâtards et enfants légitimes, la forclusion du père, l'avachissement général, comment se redresse-t-on ?
Certains individus ont le bagage intellectuel et moral qui leur permet de résister à la pente progressiste, nihiliste et socialiste, mais la société, certainement pas.
Un miracle est toujours possible, mais le problème des miracles, c'est qu'il ne faut pas trop compter dessus.
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