On nous parle beaucoup de transparence, en ce moment. En particulier, s'agissant du patrimoine des politiciens.
J'y suis opposé : la transparence est le contraire de la civilisation, qui est un jeu sur les ombres.
Je m'en foutrais comme de l'an quarante que nos politiciens soient corrompus jusqu'à la moelle s'ils menaient de bonnes politiques.
Le reproche politique qu'on peut faire à Jérome Cahuzac est d'avoir eu un comportement personnel en opposition avec la politique débile qu'il menait, signalant ainsi qu'il avait conscience de la bêtise de cette politique et qu'il la menait de mauvaise foi.
Cette mode de la transparence est un substitut à l'efficacité. Le discours sous-entendu est : «Nous sommes complètement nuls et incompétents, nous allons au moins tâcher d'être honnêtes».
Hé bien non, je refuse ce consentement à la médiocrité. Les politiciens, honnêtes ou malhonnêtes ? Je m'en fous, ce n'est pas le problème. Mais sont-ils bons ? Mènent-ils de bonnes politiques ? Voilà qui est intéressant.
Il est vrai que, lorsqu'il est acté que les gouvernants sont nuls et incompétents, c'est la goutte qui fait déborder le vase qu'ils se révèlent en plus corrompus et malhonnêtes. Mais n'inversons pas l'ordre des priorités.
Il est vrai aussi que l'honnêteté peut être une politique habile, en refusant à l'adversaire des prises faciles et en payant d'exemple.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire