Parmi ces fadaises, il y a «les patrons ont voulu l'immigration pour faire pression sur les salaires». L'assertion englobante «les patrons», qui concernent autant le plombier de Carpentras que le technocrate du CAC40, laisse déjà deviner la finesse de l'analyse.
Vous trouverez ci-dessous un commentaire de l'ami Bob Marchenoir.
J'ajoute un argument : il n'y a vraiment aucune raison économique que «les patrons» aient besoin d'ouvriers non-qualifiés venus d'ailleurs. L'intérêt bien compris des patrons est de monter en gamme.
Il y a des patrons, dont les secteurs gros employeurs de main-d'oeuvre non-qualifié -on cite souvent Bouygues-, qui pouvaient avoir un intérêt momentané à l'immigration. Mais, d'une part, on remarquera que le boom de l'après-guerre s'est fait sans immigrés (contrairement à la légende des immigrés reconstructeurs de la France) et, d'autre part, que le regroupement familial, décrété par Chirac et Giscard, n'était pas un souci des patrons.
Enfin, on me dira que le MEDEF actuel est immigrationniste. C'est vrai. Il sacrifie à l'air du temps, au politiquement correct, et il a baissé les bras face à l'inaptitude de l'Education Nazionale à donner une compétence professionnelle. Surtout, je doute de la représentativité du MEDEF (problème qui se pose pour tous les syndicats français).
Il y a des patrons qui ont compris que plus d'immigrés voulait dire plus d'impôts et donc moins de marges. N'importe quel patron qui a des concurrents japonais sait que l'absence d'immigration ne semble pas être un handicap insurmontable pour les Nippons (même pour ceux qui arrivent à pied par la Chine).
Non, les vrais responsables de l'invasion migratoire sont les politiciens qui ont voulu fabriquer un prolétariat de remplacement.
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