A chaque visite de François Hollande en province, la comédie est la même : les forces de l'ordre en font beaucoup, beaucoup trop et se placent vraisemblablement dans l'illégalité.
Ce problème ne laisse pas de m'intriguer. J'avais déjà commis un billet ici et un billet là sur ce sujet.
Traumatisme du 14 juillet ? (1)
Je comprends bien le raisonnement : la presse et la justice s'autocensurent, elles n'iront jamais défendre des «réacs». L'expérience donne raison à François Hollande sur ce point.
Mais, enfin, ne comprend-il pas à quel point cet usage disproportionné de la force est un aveu de mépris, de faiblesse et de lâcheté ? Même si c'est sans conséquence concrète et immédiate, le destin de Louis XVI est là pour montrer qu'il est dangereux pour les détenteurs du pouvoir de laisser voir leur peur.
De Gaulle n'a jamais commis une telle erreur, au temps de la guerre d'Algérie. Il a sans doute eu peur quelquefois mais n'a jamais hésité à affronter des foules autrement hostiles que celles qui conspuent M. Hollande.
Inversons les choses : imaginons que François Hollande plonge dans la foule hostile mais non violente et qu'il débatte avec elle pendant une heure. On devine sans peine les reportages dithyrambiques de la télévision.
Non, décidément, je ne trouve pas d'explication noble à ce comportement, je ne trouve que de mauvaises raisons. On savait que François Hollande n'avait aucun courage intellectuel, on sait maintenant qu'il n'a aucun courage physique.
On connaît le dicton : «Pas de couilles, pas d'embrouilles».
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(1) : les huées et sifflements ont été très atténués par la presse complice («quelques sifflets» d'après l'AFP). Les témoignages et les films amateurs ne laissent aucun doute : c'était un peu plus que «quelques sifflets», mais bon, l'AFP et l'honnêteté ...
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