Un éditorialiste fait remarquer que l'auto-satisfaction visible des ministres, pour ne pas dire leur franche vanité, ajoute à l'exaspération des Français.
On sent bien que Cécile Duflot, Christiane Taubira, Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg et François Hollande (pour n'en prendre que quelques uns, mais c'est valable pour tous) sont très satisfaits d'eux-mêmes.
A l'évidence, leurs mandants et leurs payeurs, c'est-à-dire les citoyens-moutontribuables, ont beaucoup de mal à voir où se nichent ces motifs de grande satisfaction. Sans doute - c'est de notoriété publique- que le peuple est con et il est normal que, dans sa connerie, il ne comprenne pas la chance qu'il a de bénéficier de tels ministres.
De plus, les ministres jouissent ostensiblement de leurs privilèges. Un fin analyste a même cru devoir déduire que Cécile Duflot n'allait pas démissionner de sitôt au plaisir évident qu'elle prenait à descendre de sa voiture de fonction.
Or, tous ces gens méprisent (ou, plus vraisemblablement, ignorent) Mme de Lafayette : «Nos grands privilèges sont payés de bien lourds devoirs» (2). Nos dirigeants sont très conscients de leurs grands privilèges et tatillons à les faire respecter. En revanche, ils sont fort oublieux de leurs devoirs.
Par exemple, l'un des devoirs de François Hollande, devoir royal et auquel jusqu'à maintenant aucun président ne s'est dérobé, même au milieu des guerres civiles les plus atroces, quand les assassins rodaient, est de se montrer au peuple, de s'y mêler. Cela ne demande aucune intelligence, juste du courage.
Il faut bien constater que François Hollande semble avoir plus peur d'aller en Bretagne qu'en Centrafrique, plutôt Bangui que Pontivy.
La dernière fois que la caste dirigeante a oublié ses «lourds devoirs» pour profiter de manière effrénée de ses «grands privilèges», cela s'est terminé dans le drame.
Cette situation est très malsaine et je ne vois pas comment elle peut trouver une conclusion heureuse.
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(1) : on me dit que telle ministre, tout socialiste «sociale» qu'elle est, a un comportement d'une hauteur inédite, même du point de fonctionnaires qui ont vu défiler bien des ministres dans leur carrière, avec le petit personnel.
(2) : sous l'Ancien Régime, les lourds devoirs de l'ariscrocratie étaient, pour les hommes, tenir son rang et mourir à la guerre ; pour les femmes, se marier avec qui on leur désignait pour le bien de la famille et faire des enfants quitte à mourir en couches.
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