Comme Vivien Hoch, je trouve qu'il y a chez certains catholiques français, notamment le clergé, une nette tendance à confondre christianisme et socialisme.
Dans cette vision, l'Etat ne serait qu'un intermédiaire neutre dans l'organisation de la charité chrétienne : l'Etat prélève et redistribue, tout va bien. Tout cela sur fond de discours anti-libéral à la Polony-Zemmour-Chevénement (ce qui est croquignolet quand on songe que les Français sont coincés entre leur Etat à 57 % du PIB et la technocratie bruxelloise. Ce n'est vraiment pas la surdose de liberté qui menace !).
Ces naïfs (je suis gentil) oublient un peu vite que la charité doit être personnelle et volontaire, alors que l'impôt est impersonnel et obligatoire. Détail, n'est-ce pas ?
Je sais bien que, du fait du «rendez à César ...», les chrétiens ont une assez nette tendance à être nuls en politique, mais à ce point ! Même l'anti-catholiscisme virulent du gouvernement actuel n'arrive pas à déciller les plus aveugles. Ils croient à un errement passager alors qu'il s'agit d'une cohérence fondamentale.
Quand on est con, on est con, même chrétien. Mais cela serait pas mal que ces gens finissent par se rappeler que personnalisme chrétien et libéralisme ont partie liée depuis quelques siècles déjà, alors que le socialisme a toujours été vu, à juste raison, comme un ennemi.
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