«Il nous faudrait une bonne dictature», j'entends cette phrase ou une de ses variantes de plus en plus souvent et ça m'inquiète. Moi-même, il m'arrive de m'y laisser aller dans mes périodes d'énervement.
C'est un dérivé de «Il nous faudrait une bonne guerre».
Ces deux phrases ne sont pas irrationnelles, c'est ce qui en fait la force.
Notre société est bloquée de chez bloquée (comme dirait un jeune). Or, une guerre limitée à l'avantage de remettre un certain nombre de compteurs à zéro et de bousculer des positions acquises. Le problème, c'est qu'il n'y a plus de guerres limitées.
De même, «il nous faudrait une bonne dictature» : tout le monde sent bien que le clientélisme mine notre pays, que c'est une catastrophe nationale. Une dictature nous en délivrerait. Mais le problème est qu'il faudrait une dictature à la romaine, temporaire.
Mais qui pourrait nous garantir qu'elle resterait temporaire, vu l'état de déliquescence de notre société ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire