Nicole Bricq, ministre, a été captée disant à Jean-Marc Ayrault que le déjeuner à l'Elysée avec Xi Jinping était «dégueulasse». Elle a présenté ses excuses.
Cette anecdote appelle de ma part plusieurs remarques :
1) Je suis terrifié par ce monde où les conversations privées deviennent de plus en plus difficiles. Ceci s'ajoute aux affaires Buisson et Sarkozy.
A ceux qui s'offusquent de ce que N. Sarkozy ou N. Bricq disent en privé, je réponds que c'est le propre des conversations privées que de pouvoir s'y lâcher.
En privé, on doit pouvoir parler sans retenue, dire sans crainte «les juges de Bordeaux sont des bâtards», «la cuisine de l'Elysée est dégueulasse», «Machin est un gros con», «Mort aux juifs», «Mort aux Français» ...
Les choqués ont une solution simple pour ne plus être choqués : ne plus écouter aux portes.
C'est pourquoi je ne suis pas sûr que le ministre ait eu raison de présenter ses excuses.
2) Il est tout à fait possible que, vu comme les ministres socialistes ont mauvais goût en matière d'habillement et d'art subventionné, Nicole Bricq ait un goût de chiotte en matière de gastronomie.
3) Il se peut que, tout simplement, la cuisine de l'Elysée soit dégueulasse. Le prix ne fait pas toujours la qualité.
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