Aquilino Morelle tombe pour conflit d'intérêt mais ce que le public retient, ce sont les trente paires de chaussures, le cireur (probablement payé avec nos sous) et la salle privatisée pour les pompes de son éminence.
Est-ce injuste ?
Après tout, le cireur n'était pas un esclave, il était payé. Il s'est même plaint de perdre la clientèle de l'Elysée suite à cette affaire.
Commençons par remarquer qu'en matière de cirage de pompes, Aquilino Morelle en connait un rayon, car, comme tous les politiciens actuels, il a une âme servile de courtisan. Ils sont tous prêts à ramper pour une place.
C'est le verrouillage du système : si l'on ne fait pas la preuve de sa soumission, on est broyé. Nos politiciens sont des grandes gueules, ils sont vaniteux à en crever. Avoir l'orgueil de sa liberté, c'est autre chose. N'est pas Montaigne ou Cyrano qui veut.
Ensuite, après avoir intégré la caste de manière chiennine, c'est-à-dire allongé sur le dos en agitant frénétiquement la queue tout en lançant des oeillades enamourés au mâle dominant du moment, on se sent le droit de mépriser tous les autres.
Les petits marquis traitent les valets avec d'autant plus de mépris qu'ils ont du s'humilier devant le maitre.
Rien de nouveau : il suffit de lire Saint-Simon.
Et je crois que les Français l'ont compris intuitivement. Ils ne sont pas injustes. Simplement, ils jugent Aquilino Morelle à sa vraie valeur, celle qui ne dépend pas des diplômes et des accointances mondaines.
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