Le seul reproche que je peux faire pour l'instant à Manuel Valls premier ministre, mais il est capital, c'est d'avoir accepté le poste.
Les institutions fournissaient à François Hollande trois possibilités de sortir de la finasserie pour, enfin, gouverner dans l'intérêt de la France et non des partis, des courants et des lobbys :
• la dissolution
• le référendum
• les ordonnances
Chacune de ces trois voies présentait des risques pour François Hollande mais ouvrait des possibilités à la France. Mais la France, ce n'est pas sa préoccupation, ce qui est tout de même grave pour un président de la république. Fidèle à lui-même, François Hollande n'a choisi aucune de ces trois voies.
François Hollande est ce salaud qui est dur là où il faudrait être mou et qui est mou là où il faudrait être dur.
Le terme «salaud» peut sembler excessif. En réalité, il est plutôt modéré : s'accrocher à son poste, dans la situation de notre pays, après un tel désaveu populaire, est d'une extrême gravité. Je ne peux m'empêcher de penser aux mots de Cromwell qui ont servi en 1940 contre Chamberlain : «Vous occupez cette place depuis trop longtemps pour le peu de bien que vous y faites. Débarrassez nous de vous. Au nom de Dieu, partez !».
J'entendais sur BFM un intervenant se plaindre de «la baisse de qualité sociologique des politiciens français depuis vingt ans».
Qu'en termes aimables ces choses-là sont dites !
J'ai en mémoire deux citations moins aimables :
• dans un éclair de franchise, Lionel Jospin : «Le Mouvement des Jeunes Socialistes est l'école du vice». Je pense qu'on peut étendre cette citation à tous les partis politiques français.
• Christian Vanneste : «Depuis trente ans, la politique est la carrière qu'ont choisie les diplômés du secondaire qui, n'étant pas assez intelligents pour rendre service à la société, ont décidé de vivre à son crochet». Ca décape !
Il me semble que le drame de la France est dans ces deux citations.
En attendant, les minables péripéties politiciennes sont écrites : la seule préoccupation de Manuel Valls est de trouver le bon prétexte pour claquer la porte et faire concurrence à François Hollande en 2017.
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