La course au centre
L'hypothèse de Maxime Tandonnet ne me semble, hélas, pas idiote.
Dans ce scénario, les électeurs populaires s'abstiennent massivement et laissent le microcosme jouer à la balle centriste dans le confort de l'entre-soi parisianiste, entre Juppé, Hollande et compagnie.
Le principal moteur de cette évolution est Marine Le Pen : avec sa stratégie de court de terme de «dédiabolisation», elle désamorce le vote protestataire et se place sur le terrain «apolitique» de la crédibilité technocratique, où il est certain qu'elle sera battue à tous les coups. L'afflux vers la FN des serial losers chevènementistes et énarques est un signe qui ne trompe pas.
Cela serait une catastrophe, au moins aussi loin que ma vue porte. Cela signifierait que les Français désespèrent de la politique nationale et, donc, de la nation.
Mais, au-delà de ce que je peux prédire, on peut envisager un scénario favorable, parmi d'autres qui le sont moins, un éclatement de la France en fiefs à l'identité beaucoup plus forte et qui se défendent mieux que notre pays aujourd'hui ouvert à toutes les enfilades.
Mais peut-être discutons nous d'un fantôme : peut-être que la France est déjà morte et que le peuple français n'existe plus.
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