Je pense que, lorsqu'on l'analyse avec un certain détachement, avec sérénité et objectivité, on voit que Nicolas Sarkozy est dans la moyenne de nos politiciens, ni vraiment pire, ni franchement meilleur.
Pourtant, sa personne suscite dans la classe jacassante une haine hors de proportion avec ce qui se pratique pour les autres politiciens. Par exemple, François Hollande, malgré tout le discrédit qui le touche, est très loin d'être aussi violemment attaqué dans sa personne que Nicolas Sarkozy.
J'en suis venu à penser que l'anti-sarkozysme est une haine de classe. La France d'en haut déteste Nicolas Sarkozy parce qu'il essaie de séduire la France d'en bas.
A cet égard, le destin de Marine Le Pen est intéressant : depuis qu'elle a fait allégeance aux totems et grigris de la classe jacassante, ce qu'on appelle la dédiabolisation, les medias l'emmerdent beaucoup moins.
Comprenez moi bien : il s'agit uniquement d'image, de perception, car, en réalité, Nicolas Sarkozy fait autant partie de la France d'en haut que les autres, comme l'a amplement prouvé le conformisme technocratique de sa politique entre 2007 et 2012.
Mais la France d'en haut perçoit bien que si elle veut continuer à étouffer la France d'en bas, elle doit la priver de tout espoir, colmater la moindre brèche, même illusoire.
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