Chaque schisme a entrainé une déchristianisation, réparée ensuite ou non.
Les querelles et divisions de l'arianisme n'ont pas été pour rien dans la facilité avec laquelle le Maghreb a été islamisé.
Le grand schisme a été suivi par un renouvellement sans précédent de l'Eglise, c'est presque le contre-exemple du lien entre schismes et déchristianisation.
La Réforme a été une catastrophe. Si la brèche a été réparée en terme d'effectifs et de ferveur par la Contre-Réforme, le siècle des Saints, la plaie intellectuelle ne s'est jamais refermée.
Mais la vraie rupture, en France, est une querelle presque oubliée : le jansénisme. En conjonction avec l'urbanisation et l'alphabétisation, le jansénisme a entrainé un mépris des traditions populaires, rejetées au niveau de superstitions de bouseux, dont les effets se sont faits sentir jusqu'à la Révolution.
Par bien des aspects, le jansénisme a été la matrice de notre désastreuse révolution : cercles jansénistes ancêtres des clubs, même goût de l'abstraction inhumaine et meurtrière, même mépris du peuple en chair et en os ...
La reprise post-révolutionnaire n'a été qu'un répit jusqu'à l'effondrement du XXème siècle.
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