J’ai déjà évoqué ce livre dans un précédent billet
Qu’ajouter ? Le comportement chevaleresque de François 1er est archaïque, un rien puéril. C’est un succès à Marignan mais il paiera très cher cette puérilité dix ans plus tard à Pavie.
Il n’est plus au temps de Saint Louis. Alors que l’Etat moderne est en cours de construction, la personne du roi devient indispensable au fonctionnement de la machine et doit donc être protégée de la capture.
Autre chose. Les lansquenets allemands au service de la France et les hallebardiers suisses ont combattu pendant au moins trois heures au corps à corps à l’arme blanche. C’est exceptionnel : d’habitude, lors d’une charge à l’arme blanche, l’un des deux partis, en général le défenseur, cède très vite. Cela a justifié bien plus tard la théorie d’Ardant du Picq sur l’esprit de la baïonnette. Il faut imaginer ce que ce combat signifie : la poussière, la chaleur, la fatigue de manipuler une pique ou une hallebarde de plusieurs kilos, les embrochés qui hurlent, la peur constante de se prendre à travers le corps une hallebarde qu’on n’a pas vu venir, tailler, piquer, frapper, les membres engourdis, ne pas céder, avancer quand on peut, reculer pour se reposer derrière des amis si l’occasion se présente, puis revenir devant, recommencer encore et encore …
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