Ce coup-ci, je n'ai pas beaucoup entendu le lâche «ce sont des fous», qui permet de se défausser au transformant un problème politico-religieux collectif en un problème psychiatrique individuel. Signe, d'une faible, mais tout de même bienvenue, prise de conscience.
Pour ceux que la psychologie du djihadiste intéresse, un article qui fait un parallèle éclairant entre le djihadiste et le mafieux. Il faut dire que l'exemple vient de loin, Mahomet étant un genre de capo di tutti capi.
Derrière la figure du djihadiste, celle du mafieux
Un article plus banal, qui latte les colabos genre Plenel et Joffrin :
Oui, nous sommes en guerre : en finir avec les fantasmologues
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On sent déjà poindre l'idée qu'il faut utiliser le mot guerre avec prudence… C'est
intellectuellement juste. Mais politiquement faux… Allons brutalement au but. La
guerre, c'est la soumission de la volonté de l'adversaire, la fin du dialogue, de
l'argumentation. La guerre c'est la contrainte. Elle n'est pas forcément physique.
Toutefois, elle signifie que l'heure de l'échange poli et de la négociation patiente est
passée. Alors oui, nous sommes en guerre ! Car il s'agit maintenant d'aller au bout
de nos valeurs. Certes, il convient d'accroître notre lutte contre l'Etat islamique en
Syrie (ce qui implique des moyens supplémentaires). Mais il faut d'abord et avant
tout mettre nos esprits en ordre de bataille… c'est-à-dire sortir de la culture de
l'excuse qui pose systématiquement l'idée que la violence exprime un mal être,
une injustice, une oppression. Ce que Philippe Val appelle aussi le sociologisme.
En
France, le salafisme djihadiste ne peut plus être considéré comme le produit
d'inégalités socio-économiques ou comme le résultat d'une xénophobie
quelconque. Arrêtons cette confusion mentale et éthique qui conduit certains à
faire passer des bourreaux pour des victimes, des barbares pour des dominés.
Les services de sécurité et de renseignement, l'ensemble de notre appareil de
défense, les hommes et les femmes qui se battent pour protéger la France, à
l'intérieur comme à l'extérieur de nos frontières, ne pourront jamais compenser
avec des moyens matériels (dont ils ont néanmoins besoin) ce déficit de rigueur
intellectuelle.
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Georges Bensoussan : «Nous payons les dénis successifs de réalité »
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L'oubli des matrices culturelles, comme l'idée que l'humanité tout entière partagerait les mêmes valeurs, relève d'une pieuse illusion. Ne pas comprendre, par exemple, la mystique du sacrifice (shahid) dans l'islam, c'est se refuser d'entendre pourquoi des hommes jeunes cherchent à assassiner un maximum d'hommes et de femmes tout aussi jeunes qu'eux (parlant la même langue, et nés sur le même sol), avant de se faire exploser. Ce ne sont pas là des «gestes fous», ce sont des gestes qui relèvent d'un autre univers mental et culturel.
La question des responsabilités mettra un jour en lumière les dénis successifs de réalité. Si l'émotion qui accompagne ce carnage n'ouvre pas du côté des élites politiques, intellectuelles et médiatiques sur une parole vraie et un peu plus courageuse qu'à l'ordinaire, et qui mette en accusation l'islam radical qui détourne une partie de la jeunesse française pour en faire un «ennemi de l'intérieur», alors il faudra se souvenir de ce mot de Bossuet dans un sermon de 1662: «Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets des maux dont ils chérissent les causes.»
«Comment en sommes-nous arrivés là?» demandiez-vous. C'est aux tenants du déni de réalité qu'il faudra demain poser la question, aux responsables du paternalisme néocolonial qui a réduit les Français d'origine étrangère à leurs racines, et les a infantilisés par une culture de l'excuse qui, in fine, leur signifiait qu'ils n'étaient pas des égaux. Alors, passée l'«étrange défaite», commencera peut-être le temps de l'analyse.
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Enfin, le camarade Zemmour :
Attentats à Paris : "François Hollande craint... par rtl-fr
Nota : certains n'ont pas apprécié le «bombarder Moelenbeek». Cela prouve bien qu'on est cerné par les cons : niveaux de langage et figures de rhétorique, c'est trop subtil pour beaucoup de nos contemporains.
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